Ce manque total de repères contribue énormément à l'ambiance et l'attrait du film et fait écho également à l'état psychologique du personnage, Morgan Sullivan, déconnecté de sa vie de couple et qui accepte de devenir agent secret pour une multinationale avant de devenir agent double, triple, etc.
Cette réalité fuyante que le design du film cultive (qui sont ces multinationales ? que veulent-elles ? Où et quand sommes nous ?) est le thème du film de ce personnage qui en changeant d'identité finalement ne fait que rechercher la sienne, adaptant finalement à cet égard l'histoire oédipienne (1).
Le film toutefois ne va malheureusement pas plus loin que cette mise en abîme systématique et s'essouffle dans sa seconde partie pour se contenter de se répéter. Les personnages (à part le principal) n'évoluent pas vraiment. Le film semble être un peu frustré par l'existence de Matrix qui ne peut s'empêcher de copier (cf la photo et particulièrement la couleur de l'arrière plan) et dont il n'arrive pas à s'affranchir. Dommage.Il restera finalement de ce film deux choses : une scène très belle et inquiétante qui est celle du lavage de cerveaux et puis le comédien Jeremy Northam qu'on avait pu voir notamment dans Amistad et qui est un peu trop délaissé par les productions hollywoodiennes.
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Le récit d'Œdipe est avant tout une enquête qui aboutit à la révélation que l'être traqué n'était autre que soi-même. A cet égard Cypher, mais aussi Troubles ou bien encore Angel Heart par exemple sont des films oedipien… mais pas dans le sens psychanalytique du terme''
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