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Sujet : Le méchant suprême


De falconetti, le 6 mai 2004 à 00:41

Max Cady rivalise avec Falconetti (le méchant de la série Le riche et le Pauvre) pour le titre du méchant suprême déterminé à se venger.


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De fredouille1211, le 23 novembre 2005 à 14:42
Note du film : 6/6

L'histoire originale est en fait un thème à la Spielberg : comme dans Les Dents de la Mer, l'horreur s'abat apparement sans raison sur une petite ville bien tranquille. On ne saurait donc s'étonner que Steven Spielberg ait voulu au départ tourner Cape Fear. A l'époque, Martin Scorsese travaillait sur le scénario de La Liste de Schindler. Finalement, les deux hommes firent l'échange. Mais, dans le scénario, ce qui dérangeait Scorsese était précisément ce qui avait plu à Spielberg, à savoir une famille américaine innocente qui est subitement la proie de l'horreur. Avec l'auteur Wesley Strick, il récrivit le scénario : l'époux fidèle devient un coureur notoire doté d'une femme querélleuse et d'une fille récalcitrante en pleine puberté.

Du point de vue moral, ce sont les Bowden qui, avec leur penchant pour le mensonge, permettent à Max Cady d'excercer sa vengeance démentielle.

Cet enfer sur terre que Scorsese désigna plus tard laconiquement de "concession au genre" rappelle les confrontations dramatiques des certains films d'Alfred Hitchcock. L'atmosphère oppressante et le sentiment de culpabilité des victimes qui donnent prise au criminel laisse reconnaître aussi l'influence de Hitchcock. Mais il existe aussi une autre raison pourquoi Hitchcock semble présent dans Cape Fear : à l'origine, c'est lui qui devait tourner le scénario des années 60 avec Robert Mitchum.


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De vincentp, le 29 décembre 2005 à 22:59
Note du film : 5/6

Ce remake prend les allures de film d'épouvante alors que la première version -très réussie- était plus simplement un suspens. Scorcese étire en effet jusqu'à l'insupportable chacun des chapitres qui composent le film, en augmentant la charge dramatique au fur et à mesure de la progression de l'intrigue.

La terreur surgit de nulle part et possède une dimension irrationnelle. On ne comprend pas par exemple comment Cady parvient à entrer dans la maison des Bowden. Aucune explication cohérente n'est possible. Le spectateur est d'autant plus angoissé et irrité que cette irrationalité meurtrière s'impose dans un monde très rationnel, policé et civilisé, qui est celui dans lequel nous vivons.

Dans ce film, c'est le metteur en scène qui agresse le spectateur, en utilisant toute la panoplie des effets à sa disposition, pour le mettre mal à l'aise. Une véritable leçon de cinéma, un brin sadique tout de même.

 

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De fretyl, le 1er juillet 2007 à 23:41
Note du film : 5/6

J'aime pas trop Scorsese dés fois CASINO ou GANGS OF NEW YORK mais celui là ,avec les affranchis sont a mes yeux ses plus grandes réussites. On se croirait un peu dans le livre LA NUIT DE LA VENGEANCE, méme cruauté .


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De fretyl, le 16 novembre 2007 à 15:28
Note du film : 5/6

Je viens de revoir ce film, j'avais déjà posé un bref message mais vu la qualité de l'oeuvre j'ai décidé d'en parler plus longuement car ce film est sans doute l'une des plus belles réussites de Scorsese et l'un des rôles les plus fascinants de Robert De Niro .

Martin Scorsese retrouve le ton violent et nerveux de ses premiers films TAXI DRIVER, Mean streets et donne à De Niro un rôle déjanté comme il en joué au même moment ; du coup Scorsese trouve là un vrai souffle. Lors du tournage c'est Robert de Niro qui eu l'idée de faire de son corps le reflet de sa personnalité avec les tatouages. Voulant en faire la surprise à Martin Scorsese, Il arriva sur le plateau avec ses tatouages, sans l'avoir averti. Ce dernier lui déclara qu'on y comprenait rien et que son corps avait l'air d'une grille de mots croisés. Vexé, Robert de Niro ne lui adressa pas la parole pendant trois jours. Finalement en voyant le film on se dit que c'est De Niro qui avait raison le fait qu'il soit tatoué de manière outrancière donne à son personnage un coté encore plus lugubre mais aussi plus ambigu vu la culture qu'il détient.

On remarquera aussi dans deux courts passages la présence de Robert Mitchum et de Gregory Peck ainsi que le fait que la musique soit signée de Bernard Hermann, clin d'oeil au film original Les nerfs à vif datant de 1962 que je vais m'empresser de voir, mais la maitrise du remake dans son suspens, la tension, et l'interprétation me met un doute sur la supériorité de l'oeuvre de Jack Lee Thompson.

La photographie est superbe et certaines scènes sont psychologiquement terribles en particulier la scène ou De Niro réussit à détourner la fille de Nick Nolte, et le final est d'une brutalité machiavélique. Finalement l'enfer que connait cette petite famille tranquille, la violence et la peur font de Les nerfs a vif une œuvre aussi surréaliste que le personnage interprété par De Niro.

Si les tatouages qu'il porte sur son corps sont à son image, le film l'est aussi.


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De Littlecat, le 19 novembre 2007 à 09:16
Note du film : 0/6

film grandguignolesque pour petits mentaux +12. Quant aux tatouages de de Niro, c'est du niveau BD.


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De fretyl, le 19 novembre 2007 à 09:20
Note du film : 5/6

0/6 à Les nerfs a vif vous y allez fort, je ne pense pas que tout le monde partage votre avis… Franchement mon copain tu ne veux pas aller voir ailleurs si j'y suis ?


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De Steve Mcqueen, le 19 novembre 2007 à 09:47

Non, tout le monde ne partage pas cet avis. Scorsese réalise à mon avis un électro-choc ultra- efficace. Et frétyl réalise une bonne analyse.


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