Forum - Hitokiri, le châtiment - Hum ! Il ne reste plus que deux mois...
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Forum : Hitokiri, le châtiment

Sujet : Hum ! Il ne reste plus que deux mois...

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De Arca1943, le 29 octobre 2007 à 17:07
Note du film : 6/6

…à cette sortie annoncée en 2007 pour montrer le bout de son nez ! Il n'y a pas que les politiques qui souffrent du syndrome de l'effet d'annonce. Parce que moi, j'étais bien tranquille, peinard avec ma récente cuvée de comédies à l'italienne, avant qu'on m'annonce qu'allait sortir ce film de samouraïs avec Tatsuya Nakadai, Shintaro Katsu et Yukio Mishima. Mais maintenant qu'on me l'a fait miroiter, je le veux ! Il me faut Hitokiri ! Je souffre, c'est affreux ! Aidez-moi, messieurs-dames les éditeurs !


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De Arca1943, le 29 octobre 2007 à 19:06
Note du film : 6/6

Nani !? Et ces naïfs pusillanimes croient qu'il n'y aura pas de représailles ? Voyons, où ais-je mis ma pierre à affûter…


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De droudrou, le 29 octobre 2007 à 19:40

Tu es déjà avec ta pierre à affuter, Arca ?

Moi j'en suis encore à la hâche en silex et la massue… C'est là que l'on voit comme le progrès n'a pas été aussi rapide de ce côté de l'Océan !


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De Arca1943, le 29 octobre 2007 à 20:25
Note du film : 6/6

Non, cette pierre fait partie du "kit" de samouraï que je me suis fait livrer par ACME, tel le Coyote du Road Runner Show.


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De Arca1943, le 30 janvier 2008 à 12:22
Note du film : 6/6

Bon ! Il paraît que ça va sortir en avril.


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De Arca1943, le 26 avril 2008 à 03:14
Note du film : 6/6

Un grand film, tout comme Goyokin tourné la même année. Au plan du commentaire historique, les deux se complètent tout en étant remarquablement dissemblables. (Sans doute sont-ils aidé en cela par le fait que Goyokin est une production Toho et Hitokiri une production Shochiku ?) Quoi qu'il en soit, ce second film illustre de façon exemplaire comment l'Homme arrive à se rendre aveugle au mal en le rebaptisant – et ainsi commettre le mal en croyant accomplir tout autre chose. Le samouraï-paysan Izo (saisissant Shintaro Katsu) est un homme frustre, un naïf qui a cru tous les boniments du manipulateur et glaçant maître Takeshi (impressionnant Tatsuya Nakadai). Donc, tous ces meurtres sont pour le bien du Japon, pour l'avènement d'une société nouvelle, et lui, Izo, dans ce Japon de demain, va pour sûr être un héros, un homme considéré, un grand samouraï ! Quelle incrédulité se lit sur son visage quand la prostituée qu'il fréquente lui explique que non, bien non, évidemment, car dans ce Japon-là les samouraïs n'existeront plus ! Et il en mettra, du temps, avant de se voir pour ce qu'il est, c'est-à-dire un vulgaire assassin, à qui il est hors de question de laisser la dignité du seppuku

Enfin, j'y reviendrai lors de mon second visionnement. Une chose est sûre, c'est le film de sabre le plus sombre, le plus glauque que j'ai jamais vu ! (Mais il est vrai que je n'en ai vu deux petites douzaines, pour l'instant).


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De PM Jarriq, le 10 août 2008 à 16:18
Note du film : 5/6

Encore un bien beau film.

Peu de choses à ajouter aux commentaires précédents, si ce n'est qu'il n'atteint pas la grandeur d'un Goyokin, et que le parcours de ce samouraï hirsute, véritable "bête humaine", n'est pas sans rappeler celui du Barabbas de Fleischer, le bonhomme finissant même sur la croix ! Beaucoup de similitudes entre les deux oeuvres… Et puis, petit regret que Nakadai dans un rôle de "méchant" pernicieux, n'ait qu'un temps si limité à l'écran, et qu'il ne trouve pas son châtiment des mains de son ancien "chien". A part ça, un grand spectacle.


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De Arca1943, le 10 août 2008 à 16:38
Note du film : 6/6

« Et puis, petit regret que Nakadai dans un rôle de "méchant" pernicieux, n'ait qu'un temps si limité à l'écran, et qu'il ne trouve pas son châtiment des mains de son ancien "chien". »

Tout au long du film, j'étais certain que ça allait culminer sur un duel entre le maître et son chien. Je me demande maintenant si les auteurs ne se sont pas justement dit que finir ainsi serait trop convenu, trop attendu, qu'il fallait déjouer les attentes du spectateur. En tout cas, cette fin tragique, avec son injustice flagrante – Nakadai a le droit d'en finir par seppuku, mais pas Katsu – est mémorable. Il y aussi une possible explication dans le fait que maître Takeshi (Nakadai) est un personnage d'autant plus odieux qu'il ne sort jamais son sabre, préférant faire exécuter ses contrats par d'autres. Le poison, voilà son arme à lui.

En tout cas, je ne suis pas prêt d'oublier la séquence du marathon !


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De PM Jarriq, le 10 août 2008 à 17:05
Note du film : 5/6

"Je me demande maintenant si les auteurs ne se sont pas justement dit que finir ainsi serait trop convenu, trop attendu, qu'il fallait déjouer les attentes du spectateur."

C'est certainement le raisonnement qu'ont tenu les auteurs. Seul problème, les attentes sont tellement déjouées, qu'il subsiste comme un goût d'inachevé, de déception, et que le personnage de Nakadai n'est pas "bouclé" à la fin du film, alors que même celui de la prostituée, l'est d'une certaine façon. Mais on pinaille…


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De Arca1943, le 10 août 2008 à 20:34
Note du film : 6/6

«  Seul problème, les attentes sont tellement déjouées, qu'il subsiste comme un goût d'inachevé, de déception, et que le personnage de Nakadai n'est pas "bouclé" à la fin du film… »

Pinaillons donc encore pour cinq minutes. Je me suis pour ainsi dire plié à la conception du film, d'où ma note de 6. Mais je comprends vos raisons – surtout quand il s'agit de donner plus de temps d'écran à Tatsuya-san – et par jeu, je vous propose donc une fin alternative.

C'est une solution de compromis. Il nous faut un duel; cependant il y a un obstacle majeur : c'est que dans un duel de samouraïs, les deux adversaires acceptent d'être loyaux à certaines règles. Tout duel est un combat à la loyale. Or, le personnage de Takeshi est un immonde serpent venimeux, un écoeurant et meurtrier politicailleur qui se fout de toute règle qui ne va pas dans le sens de ses intérêts. Donc, cher Jarriq, je vous concède le duel – sans témoins, toutefois – mais pas la victoire : ce duel, Izo ne peut pas le gagner, car montrer Takeshi se battant loyalement fausserait le personnage tel que dépeint jusque-là. Alors, voici. Nakadai va feindre d'accepter un duel entre samouraïs, mais en réalité il va tricher – et donc l'emporter, par des moyens indignes.

Les deux adversaires se font face, disons au bord de la mer (puisqu'ils se rencontrent au bord de la mer au début du film). Takeshi a insisté pour qu'il n'y ait aucun témoin; Izo, naïf, a accepté. Ils se jaugent, prenant tous les deux leur temps avant d'entreprendre quelque action que ce soit. En arrière-plan sonore s'élève la musique discrète mais déjà funèbre de monsieur Sato. Puis la bête fauve Shintaro Katsu se précipite sabre au clair vers Takeshi en hurlant Tenshu !; simultanément son adversaire sort un Derringer de sa manche et l'abat d'une balle entre les deux yeux. Izo s'effondre, tué net. Le diamètre d'une balle de Derringer étant minuscule (et la pénétration trop faible pour que le projectile ressorte de l'autre côté du crâne), il est ensuite relativement facile à Takeshi de dissimuler la plaie en flanquant un terrible coup de sabre vertical au visage d'Izo. Voilà le seul moment où le reptile Takeshi peut se servir d'un sabre : contre un adversaire déjà mort ! En plus de tout le reste, il profane donc un cadavre, ce qui est tout à fait dans la ligne du personnage. « Mon pauvre Izo, il est fini, le temps des duels loyaux ! C'est justement à ça que tu travaillais pour moi. » lance Tatsuya Nakadai de sa voix caverneuse.

Avec un finale de ce genre, je vous concède le duel mais maintiens votre frustration, voulue par le film de Hideo Gosha : Takeshi ne sera pas châtié de la main d'Izo. Mais bon, il tombera tout de même aux mains de la justice finissante du Shogun, car Izo – devenu enfin lucide sur son rôle indéfendable de tueur à gages – a fait parvenir des aveux écrits aux autorités.

Alors, qu'en dites-vous ? La boucle peut être vue comme bouclée d'autant que, parvenus en 1969 au crépuscule du jidai-geki, nous en faisons sortir le légendaire Nakadai comme il y était entré en 1961 dans Yojimbo : revolver au poing.


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De PM Jarriq, le 11 août 2008 à 07:49
Note du film : 5/6

Jolie variation sur le thème !

Et de toute façon, préférable à celle du film. Après leur dernière rencontre (lors de laquelle le perfide Nakadai refuse de reconnaître son "chien", le condamnant non seulement à l'emprisonnement, mais aussi à une perte d'identité), une confrontation était non seulement nécessaire, mais logique, quelle qu'en soit l'issue. Imaginons deux secondes qu'à la fin de Il était une fois dans l'Ouest, Fonda sentant le vent tourner, prenne la fuite après la mort de son patron, laissant Bronson poireauter sur sa barrière. Impensable !


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De Arca1943, le 11 août 2008 à 19:25
Note du film : 6/6

Jolie variation sur le thème.

Merci ! Mais vous ne savez pas le pire. Ayant laissé mon imagination en roue libre au cours des vacances, à la recherche du sujet de mon deuxième bouquin, je me retrouve avec plusieurs projets réalisables, mais aussi… un synopsis de film de sabre qui ne veut plus me lâcher ! Après avoir eu une idée pour un duel inédit (mais pas l'histoire du derringer : un autre truc), je suis parti à rebours vers le début de l'histoire et désormais tout s'emboîte contre ma volonté. Ce n'est qu'un squelette, un canevas (forcément, je ne connais rien au Japon !) mais ça pourrait faire un sapré beau film, dans la clé ken-jidai-geki. Ça alors ! Que diable vais-je pouvoir faire avec ça ?


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De PM Jarriq, le 11 août 2008 à 19:51
Note du film : 5/6

"forcément, je ne connais rien au Japon !"

Et alors ? Leone s'y connaissait en Ouest américain, peut-être ? Werner Herzog en conquistadors espagnols ? Surtout, que cela ne vous arrête pas.


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De Arca1943, le 30 avril 2009 à 05:33
Note du film : 6/6

Cher Jarriq, j'ai compris pourquoi il ne pouvait pas y avoir de duel : c'est que l'histoire ne s'est pas passée comme ça. Izô Okada (1832–1865) était un samouraï craint comme un des plus redoutables assassins de la période bakumatsu (fin de l'ère Edo). Il était sous les ordres de Takechi Hanpeita (1829-1891) et a bien fini tel que montré dans le film. « Hitokiri » était le nom donné au groupe des quatres assassins du mouvement pro-Empereur dont Izô faisait partie.


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De Arca1943, le 2 mai 2009 à 00:08
Note du film : 6/6

Et je m'aperçois que Izo, de Takashi Miike, est une fantaisie brodée à partir du même personnage historique. Il doit y en avoir encore d'autres. Mais enfin, voilà : le chambara de Hideo Gosha est aussi un biopic… ce qui, selon moi, change la donne en ce qui a trait à ce que les auteurs de Hitokiri pouvaient faire et ne pas faire avec ce personnage. À l'inverse, le protagoniste de Goyokin, lui, est tout à fait fictif.


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