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Forum : Adieu, poulet

Sujet : Tandem délectable...


De Jarriq, le 22 mai 2003 à 09:17

Excellent polar à la française, avec un duo digne des meilleurs "buddy movies". L'humour et l'énergie de Dewaere, alors en pleine forme, donnent de la légèreté à Ventura et si l'intrigue (magouilles politicardes en province) a vieilli, le tandem a gardé toute sa saveur.


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De Gaulhenrix, le 23 mai 2003 à 07:39

Je songe au passage où Dewaere, révolté par les magouilles qu'il découvre, pousse Ventura, ébahi, à désobéir à sa hiérarchie : jubilatoire !


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De isidore, le 3 octobre 2003 à 21:14

film formidable… (fin savoureuse). Etant tiré d'un roman de Raf Vallet, l'idéal serait qu'il sorte dans la collection "Série noire".


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De scorpion02, le 10 juin 2004 à 22:49
Note du film : 6/6

l'un et l'autre sont partis trop tôt. ils avaient encore beaucoup à faire ensemble. raison de plus pour les revoir en DVD


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De Arca1943, le 7 décembre 2004 à 17:35
Note du film : 4/6

« Vergeat? Il est à Montpellier, Vergeat! »

Hi, hi, hi : la vengeance est douce au coeur de l'Indien ! Moi qui souffre mille morts sur ce site à voir me passer sous le nez tous ces DVD Zone 2 de films français – mon budget d'importation étant réservé aux films les meilleurs et les plus importants, c'est-à-dire italiens, re-hi! hi! hi! – moi qui serre les poings et m'arrache les cheveux en voyant ressortir quantité de bons films français qui ne sortent pas sur DVD de ce côté de l'Atlantique, ici au Québec, eh bien, pour une fois, c'est mon tour de vous baver (québécisme pour "narguer") : Adieu poulet vient de sortir à Montréal sur DVD !

Gna, gna, gna !


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De PM Jarriq, le 7 décembre 2004 à 19:07
Note du film : 5/6

Ce n'est pas très charitable de se moquer des pauvres attardés qui éditent scrupuleusement des coffrets Max Pécas et Arnaud Desplechins, qui rééditent cinq fois les mêmes sempiternels Truffaut, qui déterrent des nanars où De Funès apparaît trois secondes et demi, qui font de somptueuses éditions collector de gros échecs commerciaux ("Blueberry") et ne sont pas fichus de sortir "Adieu poulet", "L'emmerdeur", "Les aventuriers", "Borsalino" et autres broutilles. Non, vraiment ce n'est pas charitable !


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De cyrano, le 19 février 2005 à 18:43
Note du film : 6/6

Désolé, mais qu'il faille se justifier, quand on souhaite une réédition de TOUS les films d'un comédien aussi rare que Patrick Dewaere dépasse mon entendement !


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De Arca1943, le 20 février 2005 à 15:26
Note du film : 4/6

Quelle fougue! Bravo. J'en déduis que vous allez aussi signer dare-dare la pétition pour Le Grand embouteillage,Dewaere livre une prestation mémorable? Et peut-être aussi La Chambre de l'évêque?


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De cyrano, le 23 février 2005 à 20:22
Note du film : 6/6

Absolument  : TOUS les Dewaere, et ce n'est pas négociable !

Cela dit, je n'ai trouvé "Adieu poulet " sur aucun de site canadien, sinon …


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De Arca1943, le 23 février 2005 à 20:28
Note du film : 4/6

Il s'agit d'un coffret de trois disques « Lino Ventura » (sans aucun supplément ni rien) comprenant Garde à vue, Adieu Poulet et Cent jours à Palerme de Giuseppe Ferrara. J'imagine que ce sont des droits qui traînaient dans le paysage et que la compagnie (dont je n'ai pas le nom car je suis au bureau) a ramassés pour pas cher. Bref, c'est nos René Château à nous.


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De cyrano, le 23 février 2005 à 21:12
Note du film : 6/6

" Nos René Château à nous "…. J'imaginais que des éditeurs de ce genre ne sévissaient qu'en Europe ! Cela dit, grand merci, je vais reprendre mes recherches, même si le grand Schneiderien que je suis possède évidemment déjà " Garde à vue " !

Rassurez-vous, j'aime aussi beaucoup Monsieur Ventura !


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De lyss, le 5 mai 2005 à 19:45
Note du film : 6/6

Ventura est merveilleux dans les duos, je pense à l'emmerdeur, garde à vue, les grandes gueules… oui je vote et aussi pour Patrick.


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De franzou, le 5 avril 2006 à 11:00

Deux monstres sacrés du cinéma, une très bonne histoire, des dialogues mémorables…et pas en dvd?


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De PM Jarriq, le 7 mars 2007 à 19:48
Note du film : 5/6

A la revision (dans un coffret à la qualité technique inacceptable, soit dit en passant), Adieu poulet ne déçoit pas, même si le monde a changé, les gens aussi, et que le politicien pourri de Lanoux semble bien inoffensif à côté de ceux qu'on a connu depuis. Bref ! Ce qui donne son piment au film, ce n'est pas le scénario de Veber, bien ficelé mais sans réelle surprise (à part l'ingénieuse machination de Verjeat), mais le tandem de flics, un peu sous-exploité, mais délectable. Dewaere, qui dewaerise à fond, en tête brûlée insolente, et braillarde, et le grand Lino, plus âgé mais moins désabusé que son flic de Dernier domicile connu. Les seconds rôles assurent, de Rich en juge coincé, à Guiomar en commissaire prudent, en passant par l'irremplaçable Jacques Rispal. Ce qui a le plus vieilli, comme souvent dans les films de cette période, c'est la facture, avec sa photo tristounette, ses décors peu engageants, ses cascades un peu "cheap" (la poursuite en voiture, la bagarre sur la grue). Mais rien que pour les trop rares tête à têtes entre Ventura et Dewaere, d'un naturel parfait (la séquence avec le poisson et le chewing gum : inoubliable !), Adieu poulet mérite d'entrer au panthéon des classiques du polar hexagonal, et surtout, surtout d'être édité en DVD !!! Et proprement, SVP.

PS : Notons au passage, que le personnage de Ventura s'appelle Verjeat, qui est en fait Javert en verlan. Détail cocasse, quand on sait que l'acteur incarnera quelques années plus tard Jean Valjean dans un énième Les misérables.


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De fretyl, le 24 octobre 2007 à 21:35
Note du film : 2/6

Drôle d'idée de la part des producteurs de demander à Deferre grand adaptateur de Simenon avec l'excellent le chat ou L'étoile du Nord de réalisé un polar comme celui là. Dans les années 70 d'autres auraient certainement fait mieux que lui : Verneuil, Boisset ou même pourquoi pas Lautner.

En le visionnant on remarque que le film ne tient pas toutes ses promesses, la réalisation est très superficielle, les scènes d'action ont pris un terrible coup de vieux, le scénario manque cruellement de surprise et l'idée de Deferre d'imiter les polar à l'américaine échoue totalement.

Reste l'interprétation du duo inédit et insolite Dewaere, Ventura et aussi Victor Lanoux très, très bon dans un inattendu contre emploi.


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De Freddie D., le 25 octobre 2007 à 09:32
Note du film : 5/6

"L'idée de deferre d'imiter le polar à l'américaine échoue totalement", dit-il.

Bon… Je n'avais pas remarqué. Ni qu'il imitait, ni qu'il échouait.


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De fretyl, le 25 octobre 2007 à 15:09
Note du film : 2/6

Je n'imite personne. Mais ce que je dis est evident, en particulier a cause de la musique de Philippe Sarde très dans le genre mais qui ne colle jamais vraiment aux images et au film.


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De Torgnole, le 3 avril 2009 à 16:43
Note du film : 4/6

"ses décors peu engageant" Dixit Jarriq

Quoi?! Permettez moi de pousser les hauts cris! Pour une fois qu'un polar Français ne se passe pas à Paris mais dans ma bonne vieille Rouen où l'on distingue à plusieurs reprises la magnifique cathédrale malgré la pollution.

Rouen est une ville intéressante à filmer car elle peut passer d'une rive à l'autre, de la beauté, avec un centre historique qui a du chien, à la laideur, avec ses usines tristes en bord de Seine. Une ville de province pas assez exploitée au cinéma donc, et qui mériterait justice.

Sinon rien à ajouter à l'excellent tandem Ventura – Dewaere, la musique de Philippe Sarde a effectivement mal vieillie, comme les cascades bon marché mais la photographie garde un certain charme propre aux films des années 70.

Grâce à une intrigue non trop alambiquée, l'ensemble gagne une certaine crédibilité, même si le réalisme se perd lors de la scène-gag où notre Lino énervé jette les témoins de Shiva comme des sacs poubelles (!)


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De kfigaro, le 3 avril 2009 à 17:52
Note du film : 4/6

Pas d'accord par rapport à la musique de Sarde (difficile à trouver au disque d'ailleurs), certains passages ont effectivement pris un coup de vieux (notamment le générique début) mais sûrement pas le superbe générique de fin – une sorte de jazz mélancolique tout à fait déchirant et qu'on peut écouter dans une compil consacrée à Lino Ventura et éditée par Playtime il y a déjà pas mal d'années (par ailleurs bourrée d'inédits !)


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De PM Jarriq, le 3 avril 2009 à 17:59
Note du film : 5/6

Inutile de pousser de hauts cris ! Je parlais bien de "décors", d'intérieurs arrangés par des décorateurs de plateau et ensembliers, et non pas de "décors naturels". L'honneur de Rouen est sauf.


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De Torgnole, le 3 avril 2009 à 18:01
Note du film : 4/6

Effectivement, le thème musical final n'est pas trop mal, tout en gardant ce côté jazz d'ascenseur un peu vieillot mais relativement efficace par son aspect mélancolique doucement cuivré. Comme vous en convenez vous même, kfigaro, le générique d'ouverture et les ponctuations, lors des scènes d'action, sont un peu exagérées de par leur côté palpitant trop saturé d'effets qui désormais semblent désuets.


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De fretyl, le 3 avril 2009 à 18:04
Note du film : 2/6

J'oubliais une autre chose qui me consterne dans ce film : le distingué Michel Peyrelon transformé en poubelleur.


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De Impétueux, le 9 octobre 2011 à 23:05
Note du film : 5/6

Je crois que je n'avais jusqu'à hier jamais vu Adieu, poulet en raison de son titre, que je trouve lamentable et même ridicule, tout en admettant que je n'en ai aucun de meilleur à proposer. Il est vrai qu'on peut juger aussi qu'il s'impose, après qu'on a vu la dernière séquence, profondément jouissive.

La fin ouverte du film est une de ses nombreuses réussites : sait-on ce qui va se passer après que le Commissaire principal Vergeat (Lino Ventura) aura quitté la scène, laissant le douteux Lardatte (Victor Lanoux, qui a l'air aussi franc qu'un âne qui recule) aux mains et sous la menace d'Antoine Portor (Claude Brosset, aussi bon que d'habitude) ? Pas du tout, et ça n'est pas la question ! On se quitte sur le sentiment d'un prodigieux gâchis, d'un déni de justice, d'un ratage minable et d'une totale impuissance devant les pesanteurs de la vie.

Naturellement, le film porte un peu trop la marque de son époque, des vertueuses indignations gauchisantes devant les manigances des bien-pensants ; et le propos n'est pas d'une finesse extrême dans la dénonciation ; certes, le candidat dont les partisans sont agressés par les hommes de main de Lardatte se revendique du Parti Républicain Unifié, ce qui paraît laisser les plateaux de la balance à égalité, puisque Parti républicain évoque la formation de droite créé pour soutenir l'action de Valéry Giscard d'Estaing et Unifié le Parti Socialiste Unifié qui se situait entre la SFIO et le Parti Communiste. Mais Lardatte prétend se situer au dessus des partis, ce qui, en 1975, signifie clairement une appartenance à la Droite dure, et les auditeurs de ses meetings portent bérets parachutistes et brochettes de décorations. On ne fait pas dans la nuance, c'est l'esprit du temps. Assez curieusement, et à rebours, la dégelée infligée aux benêts d'Hare Krishna, pulvérisés rageusement, avec un souverain mépris, par Vergeat rétablissait bizarrement l'équilibre.

Patrick Dewaere est prodigieux et tient la dragée haute à Ventura, ce qui n'est pas une performance mince ; tour à tour galopin énervé, flicard sceptique, fou furieux, il sait tout faire, tout dire avec un sens prodigieux de l'effet qui marque ; la brève scène où, dans un bar nocturne, il harponne une sardine avec son chewing-gum et, au loufiat qui se met en rogne C'est une assiette de poissons, pas une poubelle ! envoie Je l'adopte, je la ramène à la maison. Mettez-la sur la note et foutez-nous la paix ! est une séquence qui mériterait, par son outrance baroque, son incongruité et la justesse de son ton, être mise au rang des instants les plus roboratifs du cinéma, entre Atmosphère, atmosphère !, Bizarre, mon cher cousin, vous avez dit Bizarre ! et Aux quatre coins de Paris qu'on va le retrouver, éparpillé par petits bouts, façon puzzle

Et puis quel plaisir de retrouver en seconds rôles, ou même en profils perdus la fine fleur des acteurs de complément des années Pompidou ! Julien Guiomar, Jacques Rispal, Michel Peyrelon, Pierre Tornade, Henri Lambert, Michel Beaune, Dominique Zardi… Quel dommage qu'on n'ait pas écrit sur tous ces talents un ouvrage de la même qualité que celui consacré aux Excentriques du cinéma français des années 30 à 60…


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De Florian, le 10 octobre 2011 à 01:05

Conscients qu'on écrirait pas sur eux de sitôt, certains des artistes que vous citez, Impétueux, ont eux-mêmes pris la plume pour écrire leur autobiographie. C'est le cas de Zardi qui a fait paraître "Le comédien fétiche du cinéma".


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De Impétueux, le 10 octobre 2011 à 10:18
Note du film : 5/6

Certes, Florian, on n'est jamais si bien servi que par soi-même…

Mais enfin, le fin connaisseur que vous êtes du cinéma des années d'avant 60 possède sûrement dans sa bibliothèque, ce trésor qui s'appelle Les excentriques du cinéma français, de Raymond Chirat et Olivier Barrot, et ses 150 portraits drôles, documentés, érudits, émouvants. Je gage qu'un ouvrage du même type aurait pu, pourrait être édité pour les périodes plus récentes…


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De Florian, le 10 octobre 2011 à 16:16

Effectivement, tout comme vous, j'ai ce livre qui est une mine d'or pour les filmographies. Chirat et Barrot semblent prendre en compte qu'il existe une autre génération d'excentriques du cinéma, ils les citent en préface, mettant ainsi Jean Bouise, Andrée Tainsy, Julien Guiomar sur le même plan que Sinoël, Lucien Baroux ou Jeanne Fusier-Gir. Il est certain qu'ils méritent également un hommage identique, et je m'y attèle de ce pas…à ma façon.

Toute plaisanterie mise à part, il y a encore beaucoup à faire avec les acteurs des années 1930 à 1950; Chirat et Barrot l'avouent, leur livre n'est pas exhaustif. De plus, ils ont volontairement écarté les acteurs-enfants (Jean Bara, Serge Grave, l'inévitable Lynen) et les comédiens "étrangers" (Tela-Tchaï, Foun-Sen et ces chers Ky-Duyen et Benglia)…eux aussi méritent qu'on les célèbrent. La tâche est immense.


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