Ayant été littéralement renversé par deux jidai jeki de monsieur Okamoto, Samouraï et Le Sabre du mal, et fort amusé par le satirique Kiru, je constate avec plaisir qu'en 2001, quelques années avant sa mort, il a décidé de remettre ça. Et ça semble avoir marché. Enfin, les commentaires que j'ai lus étaient fort élogieux. Qui plus est, les principaux acteurs sont Hiroyuki Sanada, inoubliable interprète du Samouraï du crépuscule et nul autre que le vétéran Tatsuya Nakadai dans le rôle d'un vieux samouraï qui n'a pas raccroché son sabre.
Nouveau venu – depuis quelques mois à peine ! – en matière de films de samouraïs, je crois cependant constater que les années 2000 semblent propices : par exemple avec Après la pluie, When the Last Sword is Drawn, et bien sûr la "trilogie du pauvre samouraï" de Yoji Yamada, et pourquoi pas cet Okamoto tardif…
Et l'affiche de l'ultime chambara de M. Okamoto !
Okamoto… Nakadai… Et on ne me disait rien ! Heureusement que Arca, sur le fil d'un autre film, m'a averti.
Le titre anglais de ce film (légèrement plus décryptable) est Vengeance for sale.
Rien ne permet de présumer de l'avenir, et l'artiste semble dans une forme splendide pour un type de 75 ans, mais il y a évidemment de sérieuses chances que ce soit là son dernier rôle de samouraï ! Or, tous les commentaires que j'ai lus sur ce film vont dans le même sens : il semble bien que monsieur Okamoto, mort en 2002, n'a pas raté sa sortie. Ça semble très divertissant et plein de surprises. La star du film est l'excellent Hiroyuki Sanada, protagoniste l'année suivante de l'inoubliable Samouraï du crépuscule. Aurait-on un problème, en France, avec le présent de l'indicatif ? Avec trente, quarante ans de retard, tous ces films de sabre des années 60 sont enfin sortis en France grâce au DVD, notamment ceux d'Okamoto, parfois accompagnés de sanglots du genre : nous avons été aveugles, bêtement raté ceci, stupidement sous-évalué cela…. Mais ô miracle, au même moment, début des années 2000, maître Okamoto nous pondait cet ultime chambara, Vengeance à vendre, et il reste inédit ! Comme disait l'autre, y'a des coups de sabre qui se perdent…
un petit bémol : ce type de film s'adresse à des spécialistes, pas au grand-public. A part Kitano, peu de cinéastes nippons ont acquis le statut d'auteur, et ont trouvé un public fidèle en France. Mais Arca a certainement des solutions…
S'agissant de succès auprès du public, il ne s'agit heureusement pas d'auteurs (ce qui intéresse plutôt les intellectuels et les festivals, par définition un public minuscule) mais de genres : le film de sabre s'étant désormais taillé une audience francophone, il importe maintenant de nourrir la fournaise – avec ce film-ci ou avec d'autres – sinon le feu retombe. Avec la même star Hiroyuki Sanada, on a pu voir récemment Le Samouraï du crépuscule. Donc il importe que Sukedachi-ya sukeroku suive le même chemin et se retrouve dans les bacs ! Et When the Last Sword is Drawn, et le troisième volet de la trilogie de Yamada Buchi non ishibun (les deux autres étant déjà sortis) sont vivement attendus. En attendant le remake de La Forteresse cachée…
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