Forum - Minuit quai de Bercy - Boulevard du crime
Accueil
Forum : Minuit quai de Bercy

Sujet : Boulevard du crime


De Impétueux, le 3 septembre 2007 à 23:41
Note du film : 4/6

Un bon petit film à l'intrigue compliquée, mais bien menée, quoique qu'elle soit invraisemblable, un de ces films justement appelé du samedi soir où le populo qui n'existe plus venait frémir, s'enthousiasmer, trembler, s'indigner, découvrir l'assassin et fustiger le coupable…

Dans l'immeuble du 8, rue Arthur Rimbaud, voie inventée d'un Montmartre mythique, une belle salope de concierge, Madame Mado (Lysiane Rey), cuisse aussi légère que vénale secoue cœurs et corps, attise les jalousies et les haines.

Ça commence si bien qu'on se croirait dans une sorte d'Assassin habite au 21, avec des trognes et des dégaines typées, avec des aversions recuites et mille raisons de se débarrasser les uns des autres. Les trois premiers quarts d'heure donnent toutes les raisons du monde à tous les protagonistes d'avoir assassiné Mado ; ensuite, ça baisse d'un ton, et il devient trop évident qu'aucun de ceux qui auraient pu tuer n'a tué. De ce fait, on connaît trop vite et trop évidemment l'assassin. il ne reste plus qu'à connaître le mobile, assez incongru, et même un peu ridicule. mais ça n'a pas beaucoup d'importance : tout est dans l'atmosphère…

A côté d'acteurs qu'on n'a pas l'habitude de voir si jeunes (Rosy Varte, Jean Carmet) ou si bizarrement employés (Francis Blanche), il y a la surprise de voir un Erich von Stroheim qui reprend la silhouette des Disparus de Saint-Agil pour tenir le rôle d'un évangéliste cinglé, il y a le sourire – quelquefois ambigü – de Madeleine Robinson, il y a un Paris lépreux, mais un Paris où une femme seule pouvait, sans risque, donner un rendez-vous, à minuit, sous les arches du pont de Bercy où, aujourd'hui, je ne me risquerais que muni d'une Kalachnikov et d'une douzaine de grenades offensives…

C'est peut-être ça, finalement, la singularité du film : un monde disparu…


Répondre

De Arca1943, le 4 septembre 2007 à 00:31

« …sous les arches du pont de Bercy où, aujourd'hui, je ne me risquerais que muni d'une Kalachnikov et d'une douzaine de grenades offensives. »

C'est du joli ! Ainsi donc, les Kalachnikov circulent librement à Paris !? Si c'est "sous le manteau", alors certains Parisiens doivent aller revêtus de fort longs manteaux…


Répondre

De Impétueux, le 4 septembre 2007 à 09:18
Note du film : 4/6

D'abord c'est grenades défensives que j'aurais dû écrire (beaucoup plus tonitruantes et puissantes que les grenades offensives, mais mes souvenirs de mon lointain service militaire m'ont un peu trahi !)

Et puis comme je ne possède pas de Kalachnikov, et ne vois pas comment je pourrais m'en procurer (hors en faisant appel à ceux-là même qui m'inquiètent)…je ne me risquerai JAMAIS sous le pont de Bercy (non plus que tout autre pont de Paris, d'ailleurs) à minuit.

Quod erat demonstrandum (C.Q.F.D. en français) !


Répondre

Installez Firefox
Accueil - Version bas débit

Page générée en 0.0057 s. - 5 requêtes effectuées

Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter