Excellent film de série B, Hidden (primé au Festival de Cognac en 1987) utilise le fantastique , et la science-fiction , pour proposer l'éternelle lutte du Bien contre le Mal (et un regard acide sur la politique résumée à la jouissance absolue du pouvoir) à travers une alternance savante d'actions débridées et de courts moments de répit.

Du point de vue du récit, Jack Sholder ne donne la clé des événements incompréhensibles qui bouleversent la vie de Los Angeles que peu à peu, entretenant ainsi un suspens efficace, et l'histoire se suit avec plaisir, d'autant plus que le scénario est d'une grande habileté. La « chose », obnubilée par la réalisation de tous ses désirs sans délai, et obsédée par la volonté d' "être président" – quand elle a compris que ce dernier possède tous les pouvoirs – nous renvoie à notre actualité.

Quelques répliques font mouche. A un acheteur d'une Ferrari, le vendeur offre de la drogue pour célébrer la vente et lui rappelle qu'il peut rouler à 200 km à l'heure avec cette voiture. L'acheteur demande : « Sur autoroute, bien sûr ? ». « Non, répond le vendeur, ça c'est facile ; en ville, voyons ! ».

Le réalisateur utilise le contraste des couleurs et de la musique pour opposer la sauvagerie des instincts à la douceur de la vie en famille (Kyle MacLachlhan est parfait dans son rôle). Michael Nouri est un solide policier. La fin, inattendue, renforce encore l'intérêt pour ce film à recommander vivement aux amateurs du genre.

Tout à fait d'accord. Hidden est un excellent film, mêlant polar et SF, humour et émotion, sans jamais tomber dans la parodie ou le "gore" puéril. De plus, Kyle MacLachlan tient un rôle qui n'est pas sans évoquer le Dale Cooper de Twin Peaks, qu'il jouera peu de temps après. De la série B haut de gamme.

Aïe ! mes doigts ! Confondre Cognac et Avoriaz, 1987 et 1988, est impardonnable ! Surtout lorsque AlHog veille…

Regrettable, tout de même, que Jack Sholder n'ait pas confirmé cet essai si bien réussi.