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Sujet : Comédie érotique ?


De Jicop, le 20 mars 2003 à 08:18

Je pense que c'est le genre de film qu'il vaut mieux laisser au rayon souvenirs, de peur d'être cruellement déçu. A revoir peut-être en tant que document : c'était l'époque où Depardieu était encore un acteur.


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De PM Jarriq, le 30 mai 2004 à 18:04
Note du film : 4/6

A revoir 20 ans plus tard, la surprise est plutôt bonne. D'abord le rythme est impeccable, alors que les films français un peu anciens pèchent souvent par là. Ensuite, le côté anarchiste, rebelle à tout crin, libération sexuelle, vision de la France ("Pas de doute, on est bien en France", dit Depardieu en voyant des "beaufs" revanchards à leur fenêtre) est un vrai cliché de son époque. Si certaines scènes d'impro sont excellentes (avec le vigile du supermarché, par exemple), d'autres sont complaisantes et bassement misogynes (la séquence du train avec Brigitte Fossey). L'accumulation de situations scabreuses, sans doute "scandaleuses" en 1973 semble plutôt lassante aujourd'hui.

Mais c'est vrai que revoir Gérard Depardieu "brut", sans tic, sans bedaine, est vraiment étonnant. Quelle nature ! Quel danger il dégageait alors… Son changement au fil des années est aussi spectaculaire que celui d'un Belmondo (quel rapport entre le héros de "A bout de souffle" et celui de "Joyeuses Pâques" ?). Dewaere très bien, a du mal à suivre pas tout à fait dans son emploi et parmi les figurants, on aperçoit Jugnot et Lhermitte.

C'est le film de Blier qui restera probablement dans les annales. Toute son œuvre y est présentée en embryon, sans chichi, ni excès de mots d'auteur et avec un sens du rythme qui l'a totalement déserté par la suite.


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De lisa, le 30 juin 2004 à 18:05

je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi concernant le jeu de Patrick Dewaere. Selon moi le côté passif et hésitant du personnage est voulu.

Il est effacé par rapport à son acolyte Depardieu car c'est lui le meneur de la troupe, c'est lui qui entraine Patrick dans ses délires.

Patrick est excellent, comme toujours!


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De PM Jarriq, le 30 juin 2004 à 18:14
Note du film : 4/6

Bien sûr qu'il est excellent. Ce que je veux dire, c'est que Dewaere était un acteur excessivement intelligent et sensible et que son personnage des "Valseuses" est en gros un abruti attachant mais pas bien malin. Depardieu lui, était pile dans ses marques et son emploi, Dewaere devait composer davantage. D'ailleurs, quand on les revoit tous les deux dans "Préparez vos mouchoirs" (un moins bon film), c'est Dewaere parfaitement casté qui a le dessus sur Depardieu.


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De lych666, le 24 novembre 2005 à 13:13
Note du film : 5/6

Je pense que le tandem Depardieu-Dewaere est des plus exceptionnels,ils sont en parfaite harmonie du début à la fin, je ne suis pas pour dire que l'un ou l'autre est meilleur. Ce film est plein de liberté et les moments pouvant être considérés comme provocateurs sont rendus abordables par le jeu des acteurs,leur charisme.Je ne trouve pas que la scène du train avec Brigitte Fossey est gratuite,regardez les acteurs, le jeu des regards, la scène devient crédible.Moi, j'aimerai bien être leur pote et délirer avec eux.


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De Bibiche, le 22 décembre 2005 à 01:54

Les Valseuses

Peut être que la question a déjà été posée, mais, pensez vous que la DS volée au merlan au début du film, est la même que celle dans laquelle roulent nos compères à la fin du film?!! je ne peux m'y résoudre….. Jean Claude, Pierrot et Marie Ange, s'éclatant la tronche dans un virage, avec plein d'arbres!!!!!!!


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De fretyl, le 21 mars 2007 à 03:18
Note du film : 0/6

Eh oui, la scène a été coupée au montage, logiquement a la fin ils devaient mourir.


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De fretyl, le 17 juin 2007 à 18:57
Note du film : 0/6

Quelle différence y'a t'il entre un film érotique comme Emmanuelle dit soft et simulé et celui la ?


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De Impétueux, le 17 juin 2007 à 19:13
Note du film : 2/6

Ah ! décidément, Frétyl, vous êtes impayable !

Trouver de l'érotisme dans Les valseuses ! Et pourquoi pas de la spiritualité dans Mon curé chez les nudistes !


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De PM Jarriq, le 17 juin 2007 à 19:24
Note du film : 4/6

Ou une documentation historique de pointe, dans "Le fuhrer en folie"…


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De fretyl, le 17 juin 2007 à 22:19
Note du film : 0/6

Impétueux ne va quand même pas me dire qu'il n'y a pas d'érotisme dans ce film. Il n'y a presque que ça.
Si on ne le prend pas au second degrés on voit un film de cul, c'est tout . D'ailleurs je me suis toujours demandé ce qui plait autant dans Les valseuses, aucun scénario, que DU CUL !


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De Impétueux, le 17 juin 2007 à 23:22
Note du film : 2/6

C'est bien ce que je disais : Frétyl pense que l'érotisme, c'est le cul (et la digue dudit).

Pour lui, les chansons paillardes doivent être le mode d'expression habituel pour séduire une Belle…(ça doit marcher un max !)


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De sépia,, le 18 juin 2007 à 00:05

Je suis furieuse !! Je viens de répondre à notre ami Frétyl, essayant de faire la part des "choses" entre l'érotisme et les gesticulations de deux barbares du sexe, et boum !! L'orage tombe sur la maison au moment de valider mon message ! Je ne recommence pas, tant pis ! BOUH !!! Ce gentil Frétyl, qui ne veut toujours pas me confier son prénom, est jeune, j'en suis certaine…Et ca n'est pas péjoratif. Ne le prenez surtout pas mal. Je m'en doutais un peu…


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De droudrou, le 18 juin 2007 à 09:30

Frétyl ! Dans mon bureau s'il vous plaît ! – Voilà ! Prenez une chaise ! Merci ! Donc, vous avez émis une réflexion qui me paraît intéressante par sa subtilité… et, soucieux de pouvoir vous apporter une réponse écrite vers laquelle il vous sera possible de venir vous reporter de temps à autre quand l'envie vous en prendra, je me permets de vous communiquer ce qu'en dit Wikipedia qui n'est pas le surnom d'une de ces dames que l'on peut admirer dans les films porno :

Érotisme et pornographie L'érotisme se différencie de la pornographie en ce que la pornographie ne définit que ce qui est montré (c'est-à-dire la relation sexuelle humaine montrée explicitement) tandis que l'érotisme ne définit que ce qui est ressenti (c'est-à-dire l'excitation sexuelle). La pornographie n'est donc pas un érotisme plus "corsé". Elle appartient à un autre domaine sémantique. Il arrive que la pornographie et l'érotisme se confondent (la pornographie étant un moyen pour atteindre un but : la sensation érotique, l'excitation), comme il arrive qu'ils n'aient rien à voir. Exemples :

Érotisme sans pornographie : une attitude, une posture ou un geste d'une personne qui, bien que vêtue et ne faisant rien de particulièrement "sexy", provoque chez un observateur une excitation. Pornographie sans érotisme : des films pornographiques qui laissent le spectateur indifférent (pour beaucoup de gens, des corps interagissant de façon mécanique, sans rien exprimer et sans ressenti ne provoquent rien) ou des œuvres artistiques qui utilisent la pornographie comme un moyen esthétique (voir certains travaux de H.R. Giger). Pornographie avec érotisme : ces même films pornographiques, sur un autre public (ou alors réalisés différemment, avec un certain talent de mise en scène ou d'interprétation par exemple) peuvent totalement créer une excitation sexuelle. Dans le langage courant cependant, le terme de pornographie n'est souvent perçu que comme une intensification de l'érotisme – voir par exemple la presse TV et la façon dont elle classe les films : un "film érotique" ne montre pas les organes sexuels (contrairement à un "film pornographique") sans toutefois être forcément érotique, c'est-à-dire apte à provoquer l'excitation chez le spectateur. Il est aussi parfois vu comme une perversion de l'érotisme, ce dernier étant jugé plus noble et plus fin car ne montrant pas des parties du corps supposées obscènes. Cette confusion vient du fait que la plupart des œuvres pornographiques sont faites avant tout pour provoquer des sensations érotiques.

Les termes anglais de soft et hard sont alors utilisés pour différencier la valeur de ces deux termes que l'on met dans le même domaine sémantique, l'érotisme étant soft et la pornographie hard. Comme la distinction entre soft et hard reste propre à l'appréciation de chacun, il est clair que l'utilisation dans le langage courant des termes de pornographie et érotisme rend difficile et souvent confuse toute analyse du sujet.

Imagination, séduction et tenue vestimentaire


L'érotisme excite parfois l'imagination sans rien montrerParticulièrement chez les hommes, l'érotisme est souvent lié à la vue. Les réactions seront bien sûr différentes d'une personne à l'autre, mais il y a quelques "fondamentaux" bien ancrés dans notre imaginaire.

C'est ainsi que souvent, quelqu'un trouvera séduisant, voire érotique, une personne habillée court, ou bien encore dont le vêtement baille (comme l'écrit Roland Barthes dans la citation ci-dessous), voire encore une personne vêtue d'un vêtement moulant. L'érotisme peut également provenir dans ce cas de la stimulation de l'imagination, l'imagination magnifie ce qui n'est pas visible, le rend potentiellement encore plus beau dans l'esprit de l'observateur ; c'est pour cette raison que beaucoup d'hommes trouvent une femme en dessous beaucoup plus érotique qu'une femme totalement nue. En effet, le ressort potentiellement infini découlant de l'imagination n'existe plus ou est sérieusement diminué.

De la même manière, l'érotisme peut être également stimulé par l'ambiguïté d'une attitude, la suggestion, le non dit, voire la promesse d'une situation future, car l'imagination est également mieux sollicitée. Cela fait partie du ressort de séduction de beaucoup de femmes, consciemment ou inconsciemment. C'est dans ce sens qu'il faut comprendre la citation de Sacha Guitry : Le meilleur moment de l'amour, c'est quand on monte l'escalier.

Comme cela est très bien expliqué par les auteurs de ce dernier article, certains vêtements (ou accessoires) peuvent provoquer chez tout un chacun un fétichisme sexuel, c'est-à-dire une attirance sexuelle caractérisée par une forte excitation érotique à la vue de ces vêtements. C'est bien sûr le cas de certains vêtements, mais c'est aussi le cas d'accessoires, telles que les bottes (bottes cavalières, cuissardes).

Cet érotisme naîtra parfois de la transgression opérée par la personne qui "ose" ne pas rentrer dans l'uniformité ambiante en se faisant remarquer par sa tenue vestimentaire, par son "look".

Je ne sais pas si ces explications bandantes répondront à vos multiples questionnements mais derrière l'église… vous voyez ?… mais si ! vous connaissez ! la maison avec une lanterne rouge… eh bien… vous savez ce qu'on y fait ? – nnnoooooonnnnnnnnn, mon capitaine ! – mais si ! eh bien… c'est cela une orgie !… – ah ? tu savais cela, toi ?… (ce ne sont peut être pas les paroles exactes du "Train de 8 h 47" mais je ne dois pas être bien loin !)

Et comme te le faisait remarquer Sépia : nous ne savons toujours pas ton prénom !

Tudieu, Frétyl ! Tu peux sortir de mon bureau !


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De jclafitau, le 22 février 2010 à 23:11

Je souhaite porter une attention particulière à la musique des Valseuses signé Stéphane Grappelli,surtout la pièce pour piano et violon inscrite au répertoire de certains artistes tels que le violoniste Laurent Korcia . De cette constatation, une question me brûle les lèvres… Se souviendrait-on de ce film si la musique n'y avait pas joué un rôle fédérateur? Probablement pas !


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De stigsor, le 1er avril 2010 à 05:17

Je réponds avec trois ans de retard, mais mon arrivée ici, si elle est lue, ne tient pas du hasard. J'écris un article sur l'érotisme et la légerté (ce débat en est un parfait exemple) dont on fait preuve quand on aborde ce sujet, et l'aspect superficiel et compartimenté des considérations qu'on apporte à droite et à gauche sur le sujet. C'est tout naturellement dans le cours de mes réflexions que j'en suis venu à repenser au film les Valseuses et à lui donner une place tout à fait importante.

C'est une comédie érotique, n'en déplaise à votre vindicte.

Ce n'est pas parce que la vulgarité et la licence y tiennent une place importante que forcément il manque de finesse et d'intelligence, au contraire. Regardez notre duo magnifique, sûr de lui, persuadé de pouvoir faire jouir nimporte qui juste par la vertu de leur technique imparable, se heurter à un mur et affirmer, sûr d'eux, que ce mur, Marie-Ange, est frigide et défectueuse, elle incapable de plaisir, eux, incapables de voir leur mégarde. On a la vision qui aujourd'hui s'est imposée à tous les esprits par le biais en grande partie de la pornographie, à savoir que ce n'est que question de technique et de plaisir du corps, et que rien d'autre n'entre en jeu si ce n'est, éventuellement, la science, pour nous dire comment ça marche, avec cette idée qu'une stimulation de telle zone du corps aboutit mécaniquement à une excitation, et que si ça ne marche pas, c'est qu'il y a malfonction. Arrive alors un puceau, sans technique, mal dans son corps, maladroit, mal à l'aise surtout, incapable de trouver sa place, qui, par sa candeur, arrive, seul, à faire jouir ce mur qui finalement avait une porte qui n'est autre que son humanité et que seul un être humain et non une machine sans coeur pouvait ouvrir. Lui est arrivé, et il y est arrivé hors-champ. Cet hors-champ nous montre bien que la source du plaisir ne peut pas être montrée, ne peut pas être dite, ne peut pas s'apprendre, se maîtriser, mais qu'elle est vaporeuse, qu'elle ne tient à rien d'autre qu'à une sorte de sentiment sacré, à une extase qui nous porte hors de ce qui se voit. Les autres scènes, sans plaisir, sont montrées à l'écran d'une manière franche. Reste la scène du train, tout sauf gratuite, qui montre un entre deux étrange, qui permet de voir un peu mieux où se situe le personnage de Dewaere, sa blessure, ce à quoi il pourrait aspirer s'il n'était pas avec Depardieu à essayer de l'imiter, voir de le défier dans une attitude mimétique, le regard qu'il a après avoir pris le sein et tout simplement bouleversant, à la fois blessé, suppliant et plein de gratitude. Sans doute la seule scène forte montrée parce que dramatique.

Il aurait sans doute été plus judicieux de regarder le film à nouveau avec attention plutôt que directement sortir les saillies et les réparties condescendante, plus judicieux de se demander avant que de se gausser s'il n'y avait pas une leçon à tirer du film. Sans doute de ce topic quelques lecteurs tireront maintenant une leçon d'humilité …


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De Impétueux, le 1er avril 2010 à 10:51
Note du film : 2/6

Revoir Les Valseuses parce que vous m'y intimez ?

Et pourquoi pas lire votre article, pendant que nous y sommes !!!

Faut pas rêver…


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De stigsor, le 1er avril 2010 à 15:49

Je ne suis pas venu ici me chercher un lectorat, dieu merci, juste apporter une réponse concrète à une question posée justement mais à laquelle personne n'a vraiment répondu. après, libre à vous d'en faire ce que vous voulez et de poursuivre votre vie.

Pour m'abaisser à jouer votre petit jeu, je dirais que l'impétuosité est la force de la jeunesse, mais arrivé à plus de 3000 messages postés, cela tient plus à l'aigreur des vieux jours et que quand on en arrive à ce point, même les meilleurs reconnaissent qu'il n'y a plus rien à faire. Continuez donc dans votre lancée, vos traits sont de toute manière en bout de course et retomberont d'eux-même sans avoir atteint. quand à moi je serais déjà loin, et en meilleure compagnie qu'ici.

Bien à vous.


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De Impétueux, le 1er avril 2010 à 22:49
Note du film : 2/6

Que la vieillesse soit un naufrage, ce n'est pas à un vieux gaulliste comme moi que vous l'apprendrez ; et s'il en fallait davantage, je me rappellerais l'aphorisme du cher Cioran, selon qui La vieillesse, en fin de compte, n'est que la punition d'avoir vécu.

Mais j'ai jadis été jeune, si incroyable que ça puisse paraître ; et lors de ma classe de philosophie, en 1964-65, j'ai bien dû écrire des dissertations de philosophie du niveau de la vôtre. Avais-je, à l'époque, tiré de ces ratiocinations scolaires la moindre idée d'écrire un article ? Même dans mes rêves de gloire les plus fous, je n'étais pas allé jusque là.

Que votre scolaire exploration de l'érotisme soit celle d'un pré-bachelier, ou davantage sans doute, du fait de l'érosion généralisée de la connaissance post-68, celle d'un étudiant en DEA m'amuse assez ; la compilation de fautes d'orthographe, de répétitions de mots, de balourdises stylistiques, de difficultés à construire une phrase équilibrée et harmonieuse, de lourdeurs et de niaiseries fait partie du jeu.

Vous partez d'ici ? Bon voyage !


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De Impétueux, le 8 mai 2015 à 19:40
Note du film : 2/6

Quand j'ai vu ces Valseuses dans leur jus, à la sortie du film ou un peu après, en 74 ou 75, ça ne m'avait pas déjà tellement plu. Et cela malgré l'irruption au premier plan des écrans d'un trio d'acteurs sidérants et magnifiques, Gérard Depardieu, Patrick Dewaere et Miou-Miou, qu'on ne connaissait pas du tout jusqu'alors.

On ne connaissait pas davantage Bertrand Blier, fils de son père, qui s'était pourtant fait une petite notoriété avec Hitler, connais pas, documentaire assez vif et scandaleux sur l'indifférence de la jeunesse à son histoire. Mais avec Les valseuses, Blier commençait en fanfare et en immense succès une carrière qui depuis s'est essoufflée et n'a plus beaucoup de poids dans le cinéma, au point que son dernier film, Le bruit des glaçons qui a pourtant obtenu un certain succès critique et public, date déjà de cinq ans.

C'est que le bonhomme est rude et son style guère aimable. S'il y a une constante chez lui, c'est bien la noirceur, l'aigreur, le sarcasme et, avant tout, le mépris qu'il a pour ses personnages. Misanthropie solide, avec une touche de misogynie supplémentaire qui va presque jusqu'au mépris des femmes : frigidité – avec son corollaire, la nymphomanie – (Les valseuses, Préparez vos mouchoirs), omniprésence épuisante (Calmos, Mon homme), incertitude des rôles (Tenue de soirée, Trop belle pour toi) et des fonctions (Merci la vie).

Mais tout cela nous ne le savions pas en découvrant Les valseuses. Que voyait-on, pourtant ? Une irruption tonitruante de la voyoucratie dans le paysage cinématographique français. Des types sans avenir et sans perspective qui vivaient au jour le jour, buvaient des coups, en tiraient d'autres, se fichaient des lois et des convenances et n'avaient pas, en plus, la moindre envie de faire la révolution, ce qui changeait agréablement, quelques années après les billevesées de Mai 68. Individualisme intégral, anarchisme cradingue, mépris de soi et des autres. En guise de vent frais, plutôt un pet puant dans le cinéma français.

Quarante ans plus tard, les audaces des Valseuses ne choquent plus guère, ce qui montre bien le degré d'avilissement de notre bel aujourd'hui. Mais le film demeure déplaisant, âcre et dégueulasse.

Et plein de talent, ce qui est tout de même bien agaçant.


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De Commissaire Juve, le 9 mai 2015 à 12:17

Ne choquent plus guère… Voire… A titre personnel, la scène du train me scandalise (et je suis de la génération X).

Que n'entendrait-on pas si la même scène était tournée dans un train de banlieue d'aujourd'hui. Les esthètes qui trouvent le film "formidâââble" avaleraient sans doute leur caviar de travers.


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De Frydman Charles, le 7 juillet 2015 à 06:23

Un univers bestial , avec des femmes peu farouches et soumises. La scène au monoprix de Caen lorsque, Depardieu donne généreusement de l'argent à Jeanne Moreau pour y faire des achats pourrait donner lieu au calembour "quand (Caen) on aime on ne compte pas" . Jeanne Moreau revient dans la voiture avec un sac M de Monoprix , M , aime , aimer au sens du Rut animal !


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De Frydman Charles, le 8 juillet 2015 à 11:47

Le Logo M rouge de Monoprix sur le sac blanc a une forme inhabituelle,et ne devait pas être celui de Monoprix à l'époque.les branches latérales sont allongées et semblent symboliser une personne sous la ceinture. Un dessin du M majuscule ainsi est assez rare.


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