Je viens de revoir La piste des éléphants sorti il a quelque temps en dvd chez Paramount et dans la collection d'Edy Mitchel.

Voilà un film d'aventure typiquement hollywoodien du début des années 50 qui n'est pas parfait mais ne manque pas d'un certain charme.

Elisabeth Taylor après Une place au soleil et Ivanhoé était encore toute jeune, bien belle, poitrine opulente et taille fine, et promenait sur les écrans de cinéma son regard violet…

La voici, libraire dans une petite ville anglaise épousant bien rapidement un riche planteur de thé de Ceylan et s'envolant avec lui vers l'orient, découvrant les rizières, les forêts et la plantation de son mari, construite comme un défi aux éléments, en plein milieu l'immémoriale piste des éléphants…

On pense à Géant que la belle tournera quelques années plus tard, puisque la voici dans un rôle assez similaire, découvrant cette maison gigantesque perdue au milieu de nulle part, où elle devra trouver sa place et découvrir les différents visages de son mari (ici Peter Finch), tout en étant troublée par le contre-maître (Dana Andrews).

Mais bientôt, c'est à Rebecca que l'on pense, car tout le lieu, parc et manoir, est hanté par l'esprit d'un mort. Non pas la précédente épouse, mais par le père, dont le tombeau de marbre trône au milieu des fleurs du jardin, ainsi que le portrait dans le bureau fermé à double tour. Cet homme intraitable à la fois admiré et détesté par son fils, continue de régner sur la plantation, à défier l'ordre des hommes, des bêtes et des dieux.

Mais la Nature saura reprendre ses droits lorsque les éléphants, guidés par un vieux mâle lui aussi intraitable, équivalent animal du patriarche, lancera son troupeau de pachidermes sur l'ancienne piste, dévastant tout sur son pasage…

Les extérieurs sont filmés sur place, à Ceylan, les intérieurs et les gros plans en studio. Liz Taylor remplace Vivien Leigh qui avait commencé le film mais qui dut s'arrêter pour raisons de santé… On dit qu'on peut encore apercevoir sa silhouette dans les plans d'ensemble. Avis aux cinéphiles !

Il est aussi amusant de voir Liz Taylor courir devant de vrais éléphants, alors qu'un film moderne n'aurait confronté sa star qu'à des images de synthèse. Dire que les films de cette époque sont pourtant supposés ne nous montrer que des images fausses !