A l'heure des bilans, je crois que l'acteur lui-même juge avec clairvoyance son travail dans "Inside the Actor's Studio". Ses compositions très cérébrales des débuts (Le gaucher, L'arnaqueur, Marqué par la haine), influencées par la "Méthode", et par le style de Brando, sont difficiles à encaisser aujourd'hui, et ces "tics" sont encore perceptibles dans Harper. Son jeu évolue d'un coup dans Butch Cassidy, vers une réelle décontraction, et atteint vraiment sa maturité dans Verdict, où Newman est exceptionnel de sobriété et d'humanité. Il est également parfait dans le moins intéressant Le policeman, dans La couleur de l'argent, et étonne dans Les sentiers de la perdition, en gangster sans pitié.
Une carrière en forme de "work in progress", en fait…