…à la Ralph Nelson, c'est-à-dire pas spécialement subtil. C'est un peu le Boisset américain, si l'on veut. Mais quand on pense que c'est aussi en 1970, si je ne m'abuse, qu'a été tourné (pour la télé ?) The Man, avec James Earl Jones, film qui imaginait l'intronisation à la tête de l'État du premier président Noir, et qu'ici, il s'agit en somme d'une élection bien plus humble, au poste de shérif d'une petite ville, on se dit : bien, ça ne devrait pas être si difficile… Erreur !
Fredric March, disons-le, met le paquet, se prend un peu pour Charles Laughton dans son rôle de maire querelleur. Mais bon, comme c'est Fredric March, je dis : allez, quoi, laissons-le faire ! En revanche Jim Brown trouve ici un de ses meilleurs rôles et le toujours solide George Kennedy lui fait un acolyte sur mesure. Beaucoup de réalisme dans le portrait de cette petite ville du Sud transformée en bombe à retardement. Les scènes d'action – comme c'est souvent le cas avec Ralph Nelson – sont fort bien menées.
J'ai lu "The Man" et il demeure certainement un des meilleurs bouquins de politique-fiction que j'ai lus. Cette idée d'un président noir et dans des conditions si particulières. Peut-être les situations et les personnages étaient un peu schématisés mais il n'en demeurait pas moins vrai que pour les besoins de la démonstration, le président noir réunissait ou centraient sur lui toutes les qualités que l'on pouvait attendre d'un bon président.
En plus, le choix, ici, de James Earl Jones…
A la veille d'une possible élection d'un président noir aux U.S.A., pourquoi ne pas éditer ce film où c'est un sherif également "african american", qui dirige une ville du Sud. Explosif, comme l'indique le titre.
Le DVD allemand est en format Scope respecté, alors que l'américain est présenté dans un antédilluvien Pan & Scan. Reste à attendre une sortie chez nous, de ce film authentiquement traumatisant.
Page générée en 0.0017 s. - 5 requêtes effectuées
Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter