On dirat ce qu'on voudrat. Je vais encore me facher avec tout le monde mais je trouve Godard trés trés chiant . Mis a part PIERROT LE FOU je ne vois rien de sauvable dans sa carriére . Comme ce film ou le grand Jean Yanne et la sublime Mireille Darc sont venue gacher leur talent.
Mais non, pour une fois vous ne vous fâcherez avec personne ! A part RdeT et quelques rares autres, vous ne trouverez guère de défenseurs de Godard sur DVD Toile !
Il ya tout de même quelques amateurs du Mépris… mais c'est très maigre.
Votre orthographe ! Qui vous a enseigné de mettre des T à la 3ème personne ? On diraT, on voudraT ; soignez ça et vous ferez plaisir à tous !
Je ne vais certainement pas me mettre à défendre Godard, mais enfin… Il y a quand même A bout de souffle et Le mépris, films incontournables, même pour le plus virulent anti-JLG, alors que Pierrot le fou – ardemment défendu sur ce site, par ailleurs – est d'un hermétisme et d'un ennui colossaux.
J'ai déjà dit ce que je pensais de Pierrot le fou que je considère comme un film génial de Jean-Luc Godard parfaitement abordable pour peu qu'on tente de le regarder, et de le revoir de temps en temps. N'est ce pas à cela que sert le DVD?
Il m'avait échappé que ce Week End était paru en DVD. C'est une excellente nouvelle.
Week End un chef d'oeuvre mythique. Avec une distribution éblouissante de Jean Yanne à Mireille Darc en passant par la toujours formidable Anne Wiazemsky. «Un film trouvé à la ferraille» écrit avec l'humour qu on lui connaît Godard. Une charge pleine d'humour sur la société de consommation et annonçant Mai 68 avec un an d'avance.
Fretyl vous risquez en effet de me voir sortir de mes gonds si vous commencez à me titiller sur Jean-Luc Godard. Ce Week-end est à visionner et à revisionner pour lutter contre la pollution visuelle à laquelle nous soumettent les sinistres blockbusters dont on est abreuvé aujourd'hui.
J'ai un excellent souvenir de ce gigantesque carambolage (remake inconscient du Trafic de Tati?) où apparaît ce groupuscule fort drôle : le Front de Libération de Seine et Oise. C'est du Renaud avant Renaud (qui avait inventé le Front de libération du 14e arrondissement). Godard est réellement un visionnaire et il le prouve par ce film.
Loin de gâcher leurs talents, les acteurs de ce film l'ont forgé.
Comment aimé ce film dés les premiére minutes, on s'emmerde Mireille Darc assises sur son lit raconte pendant 11 minutes je ne sais quoi on y comprend rien y'a une musique horrible qui nous empéche d'entendre et en gros plan fixe 11 minutes déja d'emmerdement . Puis c'est un embouteillage géant filmé pendant au moins 6 minutes . Puis le film part dans un délire qui aurait pue étre amusant mais qui est filmé par un gros mauvais cochon .
La "vérité" (mais y-en-a-t-il une ?) est sans doute à mi-chemin entre les avis exprimés par RdT et Frétyl. Conceptuel, et innovant (lorgnant vers Tati), mettant en évidence des travers de société, mais en même temps un peu rébarbatif, longuet et ennuyeux. Frétyl : M Darc vous raconte des cochonneries et il vaut mieux que vous ne les ayez pas entendues.
Il n'y a pas besoin d'entendre Mireille Darc pour comprendre tout ce qu'elle dit, la musique prend le dessus, on tend l'oreille, et l'imagination comble les trous comme n'importe quel bon auteur érotique suggère le désir entre un point et le début d'une phrase. Week End est certes un peu trop expérimental à mon goût mais il ouvre certaines portes et on ne peut renier qu'il produit du sens, il faut juste se laisser envahir et ne pas se braquer à la moindre incompréhension. Un esprit artistique patient et très ouvert est nécessaire pour saisir Godard. Il destructure, malaxe, s'amuse, joue au poète et même si tout ne fonctionne pas, il parvient parfois à interpeler le spectateur sur le langage cinématographique tout en exploitant ce langage qui gagne alors une densité et une richesse considérable.
Un point de vue assez pertinent… Mais ce Godard-là, extrémiste-conceptuel, avec des récits destructurés, proches de l'artificialité (mais paradoxalement quel étonnante galerie très concrète de jolis minois de petites bourgeoises, loin des canons maoïstes) est avant tout destiné à une petite chapelle.
"Destiné à une petite chapelle"?
Je ne pense pas. On oublie souvent que c'est le spectateur qui est, ou n'est pas accessible, et non une oeuvre, en d'autres termes, dans la plupart des cas, c'est au spectateur de s'ouvrir à une oeuvre et non l'inverse. Pensez vous sincèrement que Godard veuille cibler une minorité? Il est juste un auteur sans concession qui n'hésite pas à pousser ses idées à l'extrême tout en gardant une certaine distance cynique et humoristique, pour preuve, La Chinoise est un bel exemple d'auto-dérision. Si la majorité ne suit pas, devrait-il se prostituer et jouer les démago? Tant qu'il y a des amateurs, il continue sur sa lancée et c'est très bien comme ça. Quand on aime pas, on ne regarde pas et puis c'est tout… Mais ce qui est étrange, c'est que ceux qui disent ne pas apprécier Godard y reviennent souvent et aiment à en parler, plutôt contradictoire non?
il parvient parfois à interpeler le spectateur sur le langage cinématographique
Ah oui, interpeler le spectateur sur le langage cinématographique, quel bon sujet de film ! Surtout que c'est celui de la plupart de ses bandes…
Pas le meilleur Godard (je préfère ses polars comme "A bout de souffle" ou "Bande à part") mais l'histoire vaguement science-fictionesque et soixante-huitarde mêlée à la musique étrange d'Antoine Duhumel valent tout de même le détour…
Sinon pour répondre à Frétyl je crois que la belle Mireille Darc chuchote des textes érotiques du Marquis de Sade, le contenu "hard" des textes en question risquant de subir les foudres de la censure, le réalisateur a décidé de "masquer" le tout par de la musique, à vérifier car ma mémoire me joue peut-être des tours…
Le film a été -sauf erreur de ma part- interdit aux moins de 18 ans à sa sortie (c'est indiqué en tous cas sur le générique, mais avec Godard, il faut se méfier de tout).
Je ne dis pas ne pas aimer Godard. J'y trouve parfois, voire souvent, des éléments intéressants, et reconnais son talent (en terme de travail sur l'image et le son) mais me dis aussi : quel gachis de se couper des foules avec des histoires aussi ésotériques. Ceci est une question de mesure. Ok pour ne pas vendre son âme à la société de consommation, mais il ne faut pas non plus tomber dans l'excès inverse, et pêché par narcissisme.
Le film a été -sauf erreur de ma part- interdit aux moins de 18 ans à sa sortie (c'est indiqué en tous cas sur le générique, mais avec Godard, il faut se méfier de tout).
C'est possible. Pierrot le fou avait été interdit aux moins de dix-huit ans. Week-End se termine quand même sur Mireille Darc dévorant Jean Yanne avec délice.
"Il faut parfois déplaire à certains pour plaire à d'autres tellement…"
En tout cas, une discussion sur Godard n'amène jamais à des débats stériles. Qu'on ne l' apprécie ou pas, son cinéma entraîne des interrogations sur l'art en général. Sans parler d'une révolution, Godard a inspiré plus d'un cinéaste français et étranger. L'aspect anarchiste (si, si, Godard a un petit côté Punk), prétentieux, parfois hasardeux de ses œuvres, même s'il peut agacer, est également un hymne à la liberté artistique et laisse entrevoir un horizon infini sur le paysage cinématographique.
D'ailleurs, pour vous citer un contre-exemple, Vincentp, vous qui semblez parfois faire passer les points de vue des "maîtres" avant les vôtres et pour citer Tavernier, puisque vous en avez conseillé le recueil sur le fil de La Lune Etait Bleue, j'ai récemment entendu dire par ce réalisateur que le cinéma de Jean-Pierre Melville, qui en général met tout le monde d'accord sur la qualité du cinéma français des années 60, avait, en contrepartie, amené le polar français dans une impasse. Je pense que Godard a labouré certains codes, quitte à déplaire, pour faire évoluer le cinéma dans d'autres directions.
Pensez vous sincèrement que Godard veuille cibler une minorité?…
Godard ne cible personne ! Il fait ce qu'il a envie de faire. Point Barre. Pour quel film, d'ailleurs, a-t-il refusé que son nom apparaisse au générique ? Afin que les gens ne disent pas ;"-J'ai été voir le dernier Godard..-" Son cinoche est soporifique au possible, mais c'est un cinéma de liberté, en liberté, et le bonhomme ne laisse pas indifférent. J'en veux pour preuve ses interviewes avec Pivot ou quelques autres journalistes. Il est d'une intelligence, d'une lucidité redoutable. Écoutez un Sautet par ailleurs. Il n' y a pas photo. Alors, me direz vous, pourquoi fait-il ce genre de cinéma ? Parce qu'il fallait qu'il y en ait un qui s'y colle …Et cet homme libre a été le premier à lever le doigt.
pour \Lagardère
Il est intéressant de mettre Melville et Godard en parallèle, car ce sont deux styles diamétralement opposés. Prenons Les carabiniers et le deuxième souffle, deux histoires policières réalisées à peu près en même temps… Les déplacemens des personnages du "second souffle" sont millimétrés ; tout y est calculé au plus près (dialogues, intrigue). Inversement les personnages des "carabiniers" courent dans tous les sens, et visiblement improvisent, dans un joyeux désordre. On a là un style calibré et l'autre bordélique. Et des conventions et le respect de codes d'un côté, et des transgressions continuelles de l'autre.
Quant à Tavernier, dont j'apprécie les écrits sur les cinéastes américains, il a aussi pour particularité d'avoir souvent émis des avis erronés (mais il a eu l'honnêteté de le reconnaître par la suite). Il n'est pas mon mentor…
"Il est intéressant de mettre Melville et Godard en parallèle, car ce sont deux styles diamétralement opposés."
C'est exactement le but de ma comparaison, d'où la mention contre-exemple.
Godard tend à exploiter tellement de facettes du 7ème art que le résultat est souvent dense, voire indigeste, et nécessite plusieurs visions, parfois plusieurs sessions pour le même film. Son style "bordélique" et polymorphe est un prisme dont chaque face reflète tour à tour un art, à travers moult références qu'elles soient littéraires, sonores, photographiques, culturelles…
A l'inverse, le style de Melville est singulier, discipliné, chaque film est homogène, d'une indéniable cohérence mais Melville est également une des facettes du prisme Godard, son apparition dans A Bout de Souffle n'est pas anodine. La matière et la forme sont différemment exploitées chez l'un comme chez l'autre. Godard fait de la pâte à modeler, son art est précaire, flexible, sans limite ; Melville est un sculpteur, son art est noble, figé et concret.
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