Forum - Cadet Rousselle - Entre Philipe et Marais
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Forum : Cadet Rousselle

Sujet : Entre Philipe et Marais


De starlight, le 13 avril 2007 à 19:51
Note du film : 3/6

Qui n'a jamais fredonné la chanson enfantine Cadet Rousselle ?… On connaît moins les aventures de ce curieux personnage et encore moins le film de André Hunebelle… La réédition de fin 2006 permet de se replonger dans cette ambiance des films dits de "cape et d'épée" ou "d'aventure" que la petite lucarne diffusait à l'occasion des nombreux ponts calendaires… Avant de passer à la critique, il n'est pas inutile de replacer ce film parmi la chronologie des films de même type… 1954 : c'est deux ans après Fanfan la Tulipe et six ans avant Le Bossu… Nous n'étions pas encore habitués à voir des acteurs français (j'exclus les américains) ferrailler à tout vent (Jean Marais), en escaladant des murs d'enceinte avec des poignards pour seuls compagnons de cordée… Nos deux héros de l'époque (Gérard Philipe et François Périer) ne donnaient pas une image de sportifs de "haut niveau"… Ils évoluaient dans des histoires gentillettes, où l'humour était prépondérant et la course à la drôlesse le jeu favori… Si l'on exclut les quelques scènes d'action véritable, on a du mal à prendre au sérieux François Périer… Bien heureusement le scénario se veut goguenard et c'est ce qui sauve le film qui dure tout de même 1H45… Reste un plaisir certain de retrouver une kyrielle d'acteurs très connus et savoureux comme Bourvil, Noël Roquevert, Alfred Adam, Jacques Dufilho, j'en passe et des meilleurs ! C'est donc un film à voir, replacé dans son contexte…


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De jipi, le 30 septembre 2007 à 13:33
Note du film : 5/6

Derrière cette petite merveille se cache deux hommes de biens, André Hunnebelle le réalisateur et Jean Halain Scénariste et dialoguiste nés tout deux coiffés par la paternité d'un cinéma de mouvement et de remarquables bons mots saupoudrant l'itinéraire joyeux, détaché de Cadet et de Jérôme s'adaptant à l'air du temps par la gaudriole, le baluchon au grand air, l'anéantissement des auberges et le don de triple vue dans un état second.

L'entretien de l'esprit chevaleresque accompagné d'une débrouillardise embusquée réglemente l'accès à des routes incertaines truffées d'un relationnel fécond entre illuminés tout uniformes et redingotes confondus.

« Quel est le nom de cette Bataille ? On vous le dira quand on l'aura gagnée ».

« Le peuple rêve d'avoir un chef pour avoir le plaisir de le renverser ».

« Depuis quand tire t'on sur les états majors ? ».

« La guerre est une chose trop importante pour être confiée à des civils ».

« Voici une époque ou la loi ne protège même plus celui qui l'a faite »

Toutes ces petites perles verbales assurent la liberté d'expressions d'agréables lunaires déconnéctés d'une époque ou tout est au mieux dans le pire des mondes. La noirceur révolutionnaire est gommée par de joyeux godelureaux de tout bord ferraillant sans haine péjorative dans les caves ou la taverne pour leurs honneurs ou l'affront fait à la belle.

Ce joli monde repeint par le burlesque une époque sanguinaire, on assomme plus que l'on tue. Ce joyeux parcours s'accompagne d'une ironie bienfaisante, de jeunes amoureux ne tiennent pas leurs promesses, les vestes se retournent allègrement, le général s'attribue une stratégie guerrière effectuée par le civil transcendé.

Qu'importent ces dysfonctionnements l'aventure est dans le pré, la roulotte, le champ de bataille ou la geôle ou l'on rebondit toujours. La bohémienne remplace la promise, le cœur est intemporel, il s'offre toujours à l'état neuf au hasard des rencontres.

Cadet est impulsif, sanguin, formaté pour le récit évolutif, il adapte son jarret au périmètre d'une action pleine de panache, de rebondissements et surtout de liberté.

Une indépendance pleine de vie mêlée d'imprévue rend supportable une époque ou les têtes ne tiennent plus sur les corps. Les évènements vus sous cet angle valent presque la peine d'être vécus.

      

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De RdT, le 2 juillet 2008 à 20:24
Note du film : 4/6

Oui ceCadet-rousselle est divertissant, frais, sympathique. Un petit film à regarder en famille en période de vacances.François Périer en petit Casanova un peu dépassé est très touchant. Il est intéressant de le découvrir en débutant un peu fragile celui que l'on connaît dans maints et maints films, dans des rôles d'hommes mûrs, comédien confirmé, et sûr, et vraisemblablement rassurant pour le réalisateur. Pour François Périer certes la valeur n'a pas attendu le nombre des années, on sent qu'il s'amuse de ce rôle de libertin un peu caricatural….

Le clou du film est pour moi la fin. Un Bonaparte aussi ridicule est fait pour me plaire infiniment. Faste luxe et délices. Les actrices sont parfaitement délicieuses : Dany Robin, et Christine Carrère rivalisent de charme et de dynamisme.Et la petite Madeleine Lebeau elle a l'air si gentille… moi, que voulez vous, je n'ai qu'une envie c'est qu'elle vienne s'asseoir à côté de moi sur le canapé à la fin du film…

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Un divertissement où tout le monde joue son rôle, y compris le spectateur… Face à ce type d'histoire on a envie de jouer l'enfant émerveillé et amusé, Bourvil est d'ailleurs là pour ça… Bien qu'aujourd'hui, après l'avoir vu de Le Corniaud, on se dit que ce n'était pas son meilleur rôle…


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De Arca1943, le 3 juillet 2008 à 03:17

Jipi : « …truffées d'un relationnel fécond… »

Ne serait-il pas plus simple de dire : « truffées de relations fécondes » ?


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