Ce que la comédie U.S. peut offrir de pire : de la guimauve complaisante, interminable (plus de 2 heures 15, pour raconter "ça" ?), suivant des personnages caricaturaux, quasi conceptuels (le-veuf-sexy-avec-deux-fillettes-adorables), dans des situations rabâchées, pas crédibles une seconde. On pourrait s'énerver inutilement sur le jeu bêtement survolté de Cameron Diaz, le manque de profondeur de Jack Black qui aligne sa gamme de mimiques, mais à quoi bon ? Autant critiquer l'oeuvre de Danièle Thompson. La seule idée à peu près valable (la récurrence des bandes-annonces dans la tête de Diaz) n'est même pas correctement exploitée. Qui aurait cru que les niaiseries de Meg Ryan feraient un jour figure de chef-d'oeuvre, en comparaison ?

Seul intérêt : la présence de Eli Wallach, qui à près de 90 ans, est fabuleux en scénariste de l'âge d'or, humain et sage, extrêmement touchant. Un film à lui tout seul. A noter qu'avec les allusions à Morricone, et les premières mesures de la BO qui font penser à Il était une fois en Amérique, Wallach est un clin d'oeil vivant à Leone. Même si on peut se demander quel rapport cela peut avoir avec The holiday… On aperçoit aussi Dustin Hoffman, le temps d'une séquence dans un vidéoclub, en clin d'oeil au Lauréat.

J'avoue que c'est de la comédie à l'eau de rose dans toute sa splendeur mais pour ce qui aiment ce genre comme moi, vous passerez un bon moment…