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Forum : La Chatte sur un toit brûlant

Sujet : Un huis clos familial


De starlight, le 6 mars 2007 à 16:56
Note du film : 5/6

Quand on évoque ce film tiré de la pièce de Tennessee WILLIAMS, on a tout de suite en tête le couple "NEWMAN"-"TAYLOR"… Le centre d'intérêt n'est pourtant pas là… On comprend très vite que ces deux acteurs servent de "faire-valoir"… les enjeux primordiaux vont au-delà de leur problème de couple !… Ce huis clos familial est un déversoir où chaque membre se présente avec ses coups-bas, ses mensonges, ses spéculations, voire ses "non-dit"… Le père (véritable paterfamilias), joué de façon magistrale par Burl IVES, est craint car il détient l'autorité , le pouvoir et l'argent… Tout tend à prouver que ses rapports avec son fils cadet (P. NEWMAN) sont exempts de sentiment… Tout semble les opposer ; le fils se présentant comme un "raté", réfugié dans l'alcool depuis le décès de son meilleur ami… incapable de s'occuper de son couple… Et c'est pourtant lui que le père (atteint d'un cancer et sachant ses jours comptés) choisira pour continuer son oeuvre… alors que le fils ainé, brillant avocat et moralisateur, présentait l'image de la parfaite réussite… Le dernier quart d'heure est un véritable "face à face" entre Burl IVES et P. NEWMAN. Le père devra extirper moralement et physiquement de son fils cette haine, pour ne laisser poindre que l'amour et la confiance en soi… Un très beau film où chaque acteur trouve sa place dans cet échiquier sulfureux…


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De PM Jarriq, le 6 mars 2007 à 17:47
Note du film : 5/6

Il y a eu une version télé, pas inintéressante, avec Tommy Lee Jones et Jessica Lange, qui traitait de façon moins subliminale le thème de l'homosexualité. La remake de Un tramway nommé désir avec la même Jessica Lange, était sorti chez nous, pourquoi pas celui-ci ?


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De jipi, le 17 août 2008 à 11:07
Note du film : 6/6

Aujourd'hui c'est jour de lessive dans ce domaine cossu ou sur fond de cœurs asséchés jalousies, mensonges, frustrations et dissimulations vont s'affronter par l'intermédiaire d'une famille en décrépitude sous les yeux d'une marmaille criarde et provocatrice.

Maggie la chatte curieusement embellie par l'abandon lutte pour reconquérir un mari homosexuel refoulé, au tiers de sa capacité physique, imbibé par le contenu d'un verre constamment reconstitué.

Aucune descendance ne pointe à l'horizon dans un contexte ou implorations et indifférences se succèdent à rythme soutenu. Les grossesses inexistantes font de l'appareillage enfantin des monstres sans cous perturbateurs et insolents.

Le climat est âpre, de la cave au grenier tout le monde se livre, s'affronte sous les yeux d'un mort vivant soudainement requinqué par les reproches d'un fils égrenant le contenu d'un passé sans amour paternel.

Cette joute collective époustouflante de bout en bout révèle des cœurs meurtris livrant en permanence des rivalités et des blessures profondes que l'alcool se charge de colmater à chaque instant.

L'ambition, l'absence et l'égoïsme d'un père condamné ont laissé des traces sur une progéniture en révolte privée d'un chêne sécurisant et protecteur.

Un manque additionné à la non cicatrisation d'une perte festive perturbant la normalisation sexuelle d'un sportif de haut niveau dont les pensées dissimulées préfère restaurer l'ambiance des douches et des sorties d'antan entre copains plutôt qu'un mariage conventionnel privant un casse cou de la promiscuité masculine et de l'émoi du terrain.

« La chatte sur un toit brulant » supporte souverainement les procédures de son descriptif de base.

Maggie la chatte sur le gril aux portes de la dépression ferraille sur tous les fronts avec comme espoir d'oasis un apaisement conquis par l'épuisement de troupes vaincues par la douleur n'ayant plus la force de lutter.

Ceci ayant l'avantage suprême d'offrir à certains une remise à niveau de fin de parcours.


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De vincentp, le 7 février 2010 à 00:02
Note du film : 5/6

Il me semble que cette histoire a énormément vieilli, surtout si on la compare à des mélos ou drames flamboyants de la même époque de type Ecrit sur du vent, Celui par qui le scandale arrive, La toile d'araignée.

Maggie la chatte sur le gril aux portes de la dépression ferraille sur tous les fronts avec comme espoir d'oasis un apaisement conquis par l'épuisement de troupes vaincues par la douleur n'ayant plus la force de lutter. Les grossesses inexistantes font de l'appareillage enfantin des monstres sans cous perturbateurs et insolents. analyse solennellement le poète Jipi.

Voire. Il me semble que La chatte sur un toit brulant émet de nos jours un pâle miaulement…

Restent le jeu moderne et de qualité de Paul Newman et de Elisabeth Taylor.

Revu le 28/3/11 : j'ai changé d'avis. Le scénario s'appuyant sur une pièce de théatre explore avec brio de grands thèmes existentiels, et amène à réfléchir. La réalisation de Richard Brooks est de tout premier ordre.


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De Arca1943, le 23 mars 2011 à 18:49

Et quel abattage pas croyable dans La Mégère apprivoisée ! Elle était née pour jouer ça. Le cinéma perd une légende irremplaçable.


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De vincentp, le 27 mars 2011 à 23:11
Note du film : 5/6

Ses films les plus marquants à mes yeux : les trois réalisés par Vincente Minnelli (Le chevalier des sables, Allons donc, Papa !, Le père de la mariée), et Ivanhoe de Richard Thorpe. Elle fait, dans les trois derniers nommés ci-dessus, preuve d'une assurance incroyable et donne des nuances très subtiles à un personnage de jeune fille, américaine de classe moyenne (pour les deux réalisés par Minnelli), et anglaise juive (pour Ivanhoé). J'ai été marqué par ses moues de jeune fille capricieuse dans son personnage de Ellie Banks, et par le caractère mystérieux de son personnage de Rebecca.

Comme Arca1943, je pense qu'elle était faire pour jouer au cinéma, même je ne suis pas particulièrement fan de ses prestations dans certains des films qui ont fait sa renommée comme Cléopatre.

D'autre part, je fait remarquer que le décès récent de Jean Simmons est passé presque inaperçu alors qu'à mon avis elle égale Elisabeth Taylor en terme de performance au cours des années cinquante, dans un registre assez similaire (une brune aux cheveux courts à fort caractère et tenant tête aux hommes).


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