Forum - The Lodger (Les Cheveux d'or) - Initiation au suspense
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Forum : The Lodger (Les Cheveux d'or)

Sujet : Initiation au suspense


De starlight, le 3 mars 2007 à 01:46
Note du film : 5/6

Deux soirs de suite devant un auditorium au grand complet, l'Orchestre National de Lille, réduit à une formation de 12 musiciens, a interprété en direct la musique originale de Joby TALBOT sur la projection du film "The LODGER" d'Alfred HITCHCOCK… L'intérêt était double… De la période "anglaise" de Sir Alfred, ce film muet de 1926 (son 3ème film en tant que réalisateur), nous apprend beaucoup sur le "personnage" et ses tendances cinématographiques ultérieures… Musicalement parlant : l'autre intérêt était de soutenir et d'appuyer les points forts, les images "choc" telles que nous étions habitués à les voir au travers du couple HITCHCOCK-HERRMANN… S'il est vrai que le film a vieilli, notamment à cause du jeu des acteurs (du muet), nous trouvons déjà les ingrédients chers à notre "Gros Homme" : une jeune femme blonde, un assassin et un faux coupable !… On retrouvera tous ces thèmes notamment dans "SOUPCONS" avec Cary GRANT et Joan FONTAINE et "Le FAUX COUPABLE" avec Henry FONDA. Sur le plan du tournage, on retiendra l'intérêt que porte A. HITCHCOCK pour les escaliers… avec des prises de vue en contre-plongée (on se rappelle "PSYCHOSE", mais aussi "les ENCHAINES" avec Ingrid BERGMAN, où droguée, elle descend doucement les immenses escaliers de marbre devant une foule de notables nazis)… En conclusion : un film qu'il convient de découvrir comme oeuvre de jeunesse… Je crois d'ailleurs avoir lu quelque-part qu'un "remake" serait prévu…

 

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De droudrou, le 3 mars 2007 à 19:08

Dis-moi voir, Starlight, pour parler de l'Orchestre National de Lille et donc de Jean-Claude Casadessus (je suppose) cela ne voudrait-il pas dire que tu es de la région Lilloise ? Ce n'est pas pour être indiscret… mais je connais l'orchestre et sais combien il peut être engagé grâce à son chef. Si tu connais, tu connais aussi Didier Lockwood. Il est le fils d'un de mes instituteurs, excellent violoniste…


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De starlight, le 3 mars 2007 à 19:45
Note du film : 5/6

Non ! ce n'est pas indiscret… je suis de Lille et privilégie à mes heures perdues (elles ne le sont plus depuis ma récente "retraite") le monde de la musique… J'ai eu la chance d'être mis en rapport avec des musiciens de l'O.N.L, qui depuis plusieurs années sont devenus des amis… Je me passionne pour tout ce qui touche de près ou de loin cet Art aux multiples facettes… avec un intérêt particulier pour le "lyrique" et la mise en scène… Je pratique moi-même le chant ! (dans le privé)… Bien sûr que Didier Lockwood me dit quelque-chose… Belle figure emblématique du violon avec des incursions très heureuses dans le domaine du jazz !…. et puis, il est proche (comme nous le savons) de la famille Casadesus… Voilà, voilà… je suis sûr que parmi nos collègues du forum, certains ont des points communs, voire des relations communes (si appartenance à la même Région)… mais là encore, digression, digression… et notre collègue Impétueux va demander l'ouverture d'une rubrique spéciale pour la photo de famille des "anciens élèves" !…


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De urspoller, le 10 octobre 2007 à 17:52
Note du film : 6/6

Bon, pour être agréable à la douce et consensuelle sépia, je pointe à nouveau le bout de mon museau. Et quoi de mieux, après de vaines querelles et une journée passée, auprès de moribonds, à l'hôpital, que de disserter sur Alfred Hitchcock !

Adapté d'après le roman homonyme de Marie Belloc-Lowndes, ce film marquera les premiers pas d'un personnage phare du cinéma à savoir le serial killer Jack l'Eventreur. Troisième métrage de sir Alfred, mais, au demeurant, premier film qu'Hitchcock ne reniera pas (dans son entretien avec François Truffaut, le cinéaste le considère comme son oeuvre initiale). Cet opus muet posera les jalons de cette filmographie hors du commun. Ainsi, on y retrouve la plupart des éléments et thèmes qui feront ses succès à venir, à savoir une jeune femme blonde (que ne serait son œuvre sans l'envoûtante Ingrid Bergman, la sensuelle Grace Kelly, la complexe Tippi Hedren…), un assassin, un humour subtil, un faux coupable…

En évoquant les similitudes et les corrélations avec ces métrages suivants, on ne peut passer sous silence la scène du bain qui deviendra près de quarante ans plus tard la scène « mythique » dite de la douche dans le Bates Motel, dans Psychose, tenu par l'inquiétant Anthony Perkins. Comme le soulignait un intervenant précédent, on trouve un parallèle indéniable entre la scène de l'escalier du film et le travelling de la descente des marches dans Les Enchaînés. Autre scène magistrale, celle concluant le long-métrage et rappelant celle de La loi du silence où le public frustré du verdict se précipite sur le pourtant innocent Montgomery Clift.

Au final, sir Alfred brosse un film noir expressionniste, avec quelques allusions christiques, empruntant beaucoup au cinéma de Murnau, avec qui il travailla deux ans auparavant.


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