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Sujet : Un rythme semblable à L'Homme de Rio


De David-H, le 4 février 2007 à 12:33

Assurément, 'Le sauvage' mérite une reconnaissance. Malgré près de trois millions de spectateurs en 1975 et une jolie place parmi les dix premiers du box-office français cette année-là, ce film semble curieusement sous-estimé des télévisions, et donc du public actuel. Tourné dans de merveilleux paysages sud-américains, le rythme éffrené du film rappelle rapidement L'Homme de Rio, qu'avait d'ailleurs co-écrit le réalisateur, Jean-Paul Rappeneau.

Une comédie d'aventures surprenante, complète, à laquelle se mêlent pour notre plus grand plaisir, action, humour et, naturellement, beaucoup d'exotisme. Le tandem Montand-Deneuve (celle-ci particulièrement belle ici) agrémentant le tout, l'ennui est inexistant, outre le nombre restreint de personnages. Si les sorties de Rappeneau restent rares (à peine 7 films en 50 ans, l'excellent Bon Voyage étant le dernier), elles en valent décidément à chaque fois la peine.


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De Impétueux, le 4 février 2007 à 13:31
Note du film : 5/6

Mille fois d'accord !


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De David-H, le 4 février 2007 à 13:36

Je ne connaissais pas Le Sauvage. La comparaison m'était apparue vers le milieu du film.

Sur l'interview compris dans le DVD, si elle était évidemment extrêmement intéressante, j’ignorais que Rappeneau tergiversait à ce point pour répondre aux questions…


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De Pianiste, le 12 juillet 2014 à 17:35

Le sauvage est un film où Yves Montand, appréciant sa vie de célibataire isolé sur une île déserte, se trouve confronté à une véritable hystérique voulant échapper à son mari, qui n'est autre que Catherine Deneuve. J'aime beaucoup cette comédie où les deux acteurs sont au meilleur de leur forme. Les voir se courir l'un après l'autre comme deux fous est vraiment comique. Il faut dire que pour tout les deux, la vie change radicalement en un seul instant. Il va sans dire qu'après de très nombreuses scènes de ménage, les deux comparses finiront par tomber amoureux et que cette vie isolée du monde deviendra pour eux paradisiaque.

On aurait presque envie de pouvoir les rejoindre pour des vacances idéales….


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De Impétueux, le 5 juin 2016 à 12:54
Note du film : 5/6

On connaît depuis longtemps (en fait depuis L'homme de Rio) la recette pour réaliser une comédie allègre à la française (moins acide, moins drôle mais plus gaie que sa sœur à l'italienne) : partir à 100 à l'heure, ne freiner que dans les courbes vraiment dangereuses et accélérer jusqu'au bout. Quant c'est réussi, ça donne de petits bijoux, comme le diptyque Un éléphant, ça trompe énormément/Nous irons tous au paradis, César et Rosalie et comme ici Le sauvage. Il faut dire que dans ces deux cas, le scénariste aux manettes, c'est le délicieux, tendre, intelligent Jean-Loup Dabadie. (Et à la réflexion je me dis que si c'est moins méchant et cruel que dans la comédie à l'italienne, ça laisse tout de même, ici et là parsemées, quelques gouttes d'amertume).

Le sauvage est un film virevoltant, gai, spirituel, qui ne s'arrête jamais, dont le scénario, invraisemblable et fantaisiste est pour autant absolument parfait dans son funambulisme. Il faut prendre le film presque comme un conte de fées, qui voit deux êtres que rien, absolument rien ne devait rapprocher, qui, durant un bon moment, demeurent sur deux lignes parallèles, sans se regarder ni se désirer et qui pourtant, quand ils se jettent dans les bras l'un de l'autre prennent toutes les couleurs de l'évidence.

Le déroulement de l'histoire est très habilement amené et s'enrichit au fur et à mesure de sa progression : on ne saura qu'après la moitié du film qui est Martin (Yves Montand), quel trésor vivant il représente pour la multinationale de cosmétiques dont sa femme (Dana Wynter) est propriétaire et comment il est épié, surveillé, contrôlé tel le Jim Carrey du Truman show. Et les dernières séquences avec leurs retournements, sont très bien amenées et très bien conduites. C'est souvent ce qui est un peu ardu, dans ce genre de films : partir d'une situation en soi amusante et la développer jusqu'au bout en greffant des péripéties bien adaptées, compatibles avec l'esprit du scénario, relançant sans cesse l'attention.

Le tour de force du Sauvage c'est de parvenir à cette qualité alors qu'une bonne moitié du film est jouée par deux uniques personnages, tous les autres étant périphériques et n'intervenant qu'au début et à la fin. Cela dit, mention spéciale pour Luigi Vannucchi, qui interprète avec un grand talent le personnage de Vittorio, le fiancé (puis mari) hystérique, colérique, fou furieux, rageur, vulgaire, rastaquouère vibrionnant.

Mais forcément le film repose sur les épaules des deux étoiles, Yves Montand au sommet de son talent, tour à tour effaré, stupéfait, navré, décontenancé, amoureux et surtout Catherine Deneuve, dont l'entrain, la fougue, le brio rappellent ceux de sa sœur, l'immortelle Françoise Dorléac dans L'homme de Rio. Crispante, agaçante, exaspérante, séduisante, délicieuse…

En plus, édition parfaite (Canal+ Contemporain) avec une longue et délicieuse interviouve de Rappeneau sur la genèse et les circonstances de tournage du film.

Vraiment, un moment de bonheur…


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