Un excellent film qui mèle burlesque, comédie et un zest de charme avec Bo Derek. Gros succès public à sa sortie, un peu oublié aujourd'hui, comme un certain nombre de films de Blake Edwards de cette période. C'est donc l'occasion de remettre en lumière aujourd'hui plusieurs de ses oeuvres.

De Elle, je me souviens surtout d'un éclat de rire phénoménal, avec la séquence de la bonne du curé pétomane. Les autres vraies réussites de Edwards sont selon moi, Victor/Victoria (difficile de trouver un défaut à ce bijou indémodable) et à un degré moindre, le vitriolique S.O.B. pamphlet aigre mais hilarant sur les moeurs hollywoodiennes. Je vais sûrement me faire étriller, mais je trouve que The party a pris un méchant coup de vieux, et les Panthère Rose (à part celui avec Christopher Plummer) sont assez pénibles et identiques les uns aux autres. Edwards a également signé un joli western bucolique, Deux hommes dans l'Ouest, qu'il serait heureux de rééditer en DVD, et il y a quelques bonnes scènes dans Switch. Dans un style ultra-réaliste inhabituel, mais sur un sujet (l'alcoolisme) qui lui tenait à coeur, le réalisateur a signé un assez impressionnant Le jour du vin et des roses, avec Lemmon et Lee Remick à leur sommet.

Je partage ton point de vue concernant The party. Il a un peu vieilli, mais il contient des séquences irrésistibles (celle qui m'a fait le plus rire étant les plots escamotables). "That's life" avec Jack Lemmon est excellent. D'autres m'ont laissé un bon souvenir comme S.O.B, Boire et déboires, …

Je n'avais pas vu La party à sa sortie et j'ai dû attendre le DVD pour découvrir le film ; ça m'a tant déçu que, un peu honteux de ma réaction, je me suis promis de le regarder à nouveau pour essayer d'y trouver de l'intérêt autre qu'anecdotique…

Quant à Elle, qu'en dire ? La sortie de l'eau de Bo Derek était à l'époque presque comparée à celle d'Ursula Andress dans vous savez quoi ; et on parlait beaucoup de cette longue séquence trompe-couillons de baise sur l'air du Boléro.

Mais hors ce phénomène saisonnier, qu'est-ce qui peut bien demeurer de ça ?

C'est vrai… "That's life" est très émouvant, et Lemmon y est formidable. Il serait temps qu'il ressorte, celui-là…

Un excellent divertissement, particulièrement réussi au cours de la première demi-heure. Par la suite, le sujet ne se renouvelle pas suffisamment et il y a comme un trou d'air à mi-longueur. Mais la fin est réussie.