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Forum : Satyricon

Sujet : Mitchell


De Jarriq, le 30 octobre 2003 à 08:40

Je profite d'un des rares films connus de la filmo de cet acteur, pour signaler la mort de Gordon Mitchell, grande figure du péplum et du spaghetti western des sixties, qui fit toute sa carrière en Italie après avoir tenu des figurations à Hollywood ("Rio Bravo"). Sorte de Jack Palance de série Z, Mitchell était un acteur excessif, grimaçant, cabotin à l'excès, mais bénéficiait d'une forte présence physique, d'un visage inoubliable.

On se souviendra de lui en tueur dans "Le Saut de l'ange" de Boisset et "Le Coup du parapluie" d'Oury, en sergent dans "Reflets dans un oeil d'or". Certains de ses films sont si obscurs (tournés en Turquie avec des équipes hispano-françaises) que les titres ressemblent à des canulars.

On l'aperçoit dans "Les Dix commandements", escortant Moïse enchaîné devant le pharaon. R.I.P.

A noter qu'il a donné une interview l'année dernière au Première américain, au sujet de Mae West.


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De jema, le 29 juillet 2004 à 13:23

Souvenir souvenir: j'ai vu le Satyricon vers 1980 et je me souviens m'être dit c'est le film le plus beau (esthétiquement parlant) que j'aie jamais vu. Si on ajoute que c'est un film entièrement tourné en studio, on peut comprendre aussi que la magie du cinéma est bien de composer, élément par élément des images animées!

je ne résiste pas à raconter une anecdote entendue à la radio par Magali Noël au sujet du Satyricon: la scène où le héros entre dans la villa romaine montre une mosaïque magnifique. Or lors du tournage, le décorateur n'avait pas assez de petits carreaux colorés pour finir la mosaïque. Qu'à cela ne tienne, Fellini, qui mangeait des bonbons à longueur de journée en a sacrifié quelques uns pour finir la mosaïque!!

J'espère que c'est vrai mais peu importe en fait:-)


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De maru, le 8 mai 2008 à 11:21

Ce que je voudrais savoir c'est comment il est maintenant, a-t-il bien vieilli ou bien il est tout frippé ? Vous prenez BB, maintenant c'est un vieux bouledog, et lui qui était si beau en Encolpio ?


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De vincentp, le 30 juillet 2008 à 00:00
Note du film : 5/6

Mitchell : oui, le méchant de Le coup du parapluie ! Il est mort selon Jarriq et l'on peut donc aller dormir tranquille !


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De vincentp, le 30 juillet 2008 à 22:56
Note du film : 5/6

Ce film contient des idées géniales (et aussi des images magnifiques), notamment celles consistant à fixer des idées par des portraits peints sous forme de fresque (comme la dernière image). Une analyse poussée à ce sujet (et très bien rédigée) est lisible sur http://www.cineclubdecaen.com/realisat/fellini/satyricon.htm, sans doute une compilation d'analyses réalisées par de grands critiques français (merci à eux !). On rejoint cette analyse pour considérer qu'un des sujets centraux du récit (et du film) est la prise de conscience d'une certaine spiritualité par des personnages épicuriens. Et que l'art pictural peut être un vecteur immortalisant une existence (thème abordé également par Fellini dans Fellini Roma, Juliette des esprits,…).

Satyricon rappelle Médée de Pasolini réalisé à la même époque : même interprétation artistique d'un mythe de l'antiquité, même violence régissant les rapports sociaux, même aspiration à plus de liberté.

Mon avis est néanmoins que ce film novateur pour l'époque (1969) a un petit peu vieilli, comme le Médée de Pasolini. Car ces films renvoient probablement à des préoccupations qui sont de cette époque (recherche de liberté artistique, sexuelle, un peu flower power). Adapter des récits mythologiques offre bien évidemment de grandes libertés pour traiter de sujets d'époque.

Mais Satyricon reste tout de même aujourd'hui un grand classique incontournable, ne serait-ce que par son aspect formel. Toujours le bon plan, le bon cadrage. Un examen attentif montre la grande variété des plans employés (travellings plus ou moins rapides, champs-contre-champs et plongées-contre-plongées soigneusement modulés, mais aussi un décentrage étudié de personnages pour représenter leur marginalité par rapport au récit, ou par rapport au cadre géographique dans lequel ils se situent). Sur le plan du langage cinématographique, ce film est un must.


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