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Forum : Danse avec les loups

Sujet : Critique


De dumbledore, le 22 octobre 2003 à 15:16
Note du film : 5/6

En 1990, Kevin Costner est au sommet de la gloire. Il est un des acteurs les mieux payés, les plus adulés, le plus enviés. Il se lance dans la réalisation sur un projet épineux. Un western à l'époque où le western est moribond (heureusement Clint est encore là pour le maintenir en vie). Pire, un western qui va contre la conquête de l'ouest, plus proche de Jeremiah Johnson que de Il était une fois dans l'Ouest. Le film est doté de plus d'un budget qui n'est pas faramineux, avec 19 millions de dollars. Le résultat public ne se fera pas attendre avec plus de 170 millions dollars de bénéfice et une pluie d'oscars.

Cette réussite de Kevin Costner sera pour lui le début de la fin, enchaînant productions hasardeuses avec des films sans intérêt. Danse avec les loups, sommet de la carrière donc de Kevin Costner est un film à la fois intelligent et perfide. Intelligent, parce qu'il reprend toute l'imagerie du western classique, de la guerre de Sécession, aux grands espaces pour développer un personnage et une thématique à l'opposée du western traditionnel. Le trajet du personnage est de se fondre dans la communauté indienne et non de la combattre, mais surtout de reconnaître la culture indienne comme aussi bien importante, si ce n'est plus que la culture émergente américaine.

On pourrait dire que Danse avec les loups est une version humaniste de ce bijou tendancieux qu'est Un homme nommé cheval qui prône la supériorité de l'homme blanc.

La mise en scène est d'une grande efficacité réussissant assez vite à mettre le décors et leurs gigantisme au service du personnage, comme s'il reflétait finalement les états d'âmes du personnage. Idée de mise en scène qui correspond au demeurant exactement au propos même du film, du moins une fois que le personnage y a trouvé sa place.

Impossible de parler du film sans évoquer la performance du comédien Kevin Costner. Il réussit à baser un film entièrement sur un personnage qu'il incarne lui-même sans en faire pourtant une ode narcissique. Il ne minaude pas, il ne se filme pas trop en beauté, mais surtout il incarne avec complexité un personnage qui ne parle que très peu, et qui n'a pas vraiment de possibilité de s'expliquer. Réussite de comédien que peu d'acteurs peuvent accomplir.


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De Arca1943, le 31 janvier 2011 à 20:07

Pendant bien des années, l'indicatif du "Ciné-Club" de Radio-Canada (le dimanche soir à 23h) était le célèbre thème de Midnight Cowboy, que j'ai donc connu bien avant de voir le classique de Schlesinger. Cette musique inoubliable est pour moi synonyme du cinéma, c'est celle qui précède tous les films…


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