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Sujet : Un bon suspens quelque peu oublié...


De vincentp, le 15 décembre 2006 à 22:14
Note du film : 4/6

L'histoire du cinéma est faite de grands classiques mais aussi de films de genre qui tombent progressivement dans l'oubli… pour en ressortir parfois au gré des modes ou de l'actualité : on les redécouvre alors avec un brin de nostalgie.

Voilà un film avec Donald Sutherland, un acteur dont on parle peu aujourd'hui (en particulier sur ce site) et pourtant il fut un des acteurs les plus en vus des années 70. Sans doute PM Jarriq lui a-t-il quand même préparé une rubrique nécrologique élogieuse. Ce film est un très bon suspens d'espionnage, filmé dans des décors naturels de toute beauté. Il est dominé par l'interprétation de Sutherland, très inquiétant, dans le rôle d'un espion nazi machiavélique. Un film typique du cinéma de toute une époque, à savoir le film d'espionnage qui aborde un conflit ancien comme exercice de représentation d'un conflit alors d'actualité : celui la guerre froide du début des années 80, menée entre deux blocs politiques. Sutherland qui surgit dans la vie quotidienne de braves gens, incarne l'ennemi de l'autre bord, qui a nos traits mais qui est en réalité un dangereux psychopathe. A redécouvrir !


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De PM Jarriq, le 16 décembre 2006 à 11:33

Je crois que tu enterres un peu vite le papa de Kiefer ! Il est vrai que L'arme à l'oeil est un de ses meilleurs rôles, et Marquand était un réalisateur intéressant. Outre son Star wars, il a aussi signé l'indémodable A double tranchant.


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De verdun, le 31 mai 2020 à 23:32
Note du film : 5/6

Adapté d'un best-seller de Ken Follett, ce beau thriller d'espionnage dont l'action se situe durant la seconde guerre mondiale dégage un charme rétro et parvient même, dans certaines séquences, à retrouver la force de certains Hitchcock.

L'arme à l'oeil se divise en deux parties. Dans la première partie nous suivons les aventures de Henry Faber, qui à notre surprise, se révèle être un méchant espion nazi, interprété de façon nuancée et intelligente par Donald Sutherland. Il parvient à recueillir de précieux renseignements concernant le futur débarquement des Alliés. Parallèlement, les malheurs d'un jeune couple, Lucy et David, nous sont contés. Cette première moitié est peut-être légèrement trop longuette mais on est pris par l'atmosphère du film et la qualité de l'écriture, et l'originalité du parti pris narratif.

La deuxième partie, où le suspense monte crescendo, voit Faber échouer, suite à une tempête, sur l'île de "Storm island", décor des plus cinégéniques, où habitent Lucy et David. L'intrigue se transforme en quasi huis-clos, et, étrangement, une romance va se nouer entre Faber et Lucy. Soulignons que Kate Nelligan, l'actrice qui interprète Lucy, offre elle aussi une prestation remarquable. Les deux comédiens portent donc l'ensemble, de même que la musique, belle quoiqu'un peu envahissante, de Miklos Rozsa.

C'est un film d'une facture certes très classique, mais réalisé avec certain un sens du décor et de l'action qui donne lieu à certaines séquences impressionnantes. Ce savoir-faire tapa dans l'oeil de George Lucas qui confia au réalisateur Richard Marquand la direction du retour du Jedi. Marquand réalisa ensuite un autre thriller de qualité, A double tranchant, puis il mourut d'une crise cardiaque, à 49 ans seulement.

Presque quarante ans après sa réalisation, L'arme à l'oeil semble effectivement un peu négligé de nos jours, malgré une sortie en dvd et une diffusion sur arte dans les années 2000, alors qu'il se regarde toujours avec plaisir en raison de la qualité de sa réalisation, de son ambiance forte voire âpre et d'une intensité qui monte crescendo.

Ce titre français un peu idiot ne serait-il pas l'une des raisons de cette désaffection ?


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