Leelee Sobieski nous a habitué à des choix de rôles toujours judicieux et intéressants. On comprend aisément ce qui a pu l’attirer dans le rôle de Sarah  : une jeune femme tout à la fois exubérante et déprimée qui aurait pu être d’une riche complexité. Et puis, il y a le défi de jouer en français.

Seulement, elle doit faire face à une réalisatrice qui ne fait preuve d’aucun talent de direction d’acteur comme en témoigne le jeu de tous les personnages secondaires, allant du voisin pervers pépère à l’agent de police. Tous jouent mal. Seul, James Hong et elle arrivent à donner le change dans un film lent, laborieux et surtout entendu et prévisible.

Le pire reste sans doute les clichés qui remplissent le film. A commencer par le principe même du film : le couple formé par la jeune femme paumée et suicidaire et le vieil homme qui retrouve goût à la vie grâce à elle. Cliché aussi la caractéristique de l’asiatique : on le voit soit faire la cuisine, soit repasser, soit faire un massage et bien évidemment faire quelques passes d’arts maritaux. Cliché également tous les français que l’on voit : du voisin pervers, à la concierge acariâtre, au chauffeur de taxi râleur.

Non, décidemment rien d’exaltant dans ce film. Même pas la musique de Gabriel Yared et encore moins l’écriture de Gérard Bach qui n’excelle décidemment que sous la direction d’un Roman Polanski