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Sujet : Bourvil en amoureux éconduit


De paul_mtl, le 20 novembre 2006 à 17:52
Note du film : 3/6

Avec un si riche casting, j'étais déçu par cette comedie (dramatique).

La morale du film est désuete (voulue ou pas) de nos jours mais ne nous a pas fait bcp sourire.

Bourvil y joue un publicitaire amoureux de son épouse Danielle Darrieux qui le quitte pour un amant riche Roger Hanin.

Comme jaloux éconduit, son jeu sonne un peu artificiel et mou.

Reste une ambiance paisible des années 50 et qq scenes sympathiques avec par ex

  • un Belmondo jouant de la trompette en compagnie d'un Bourvil qui s'est saoulé pour noyer son chagrin sentimental.

et des petites apparitions comme un Jean Carmet en pompiste.

Jamais vu à la télé française et pour cause.

Bref un dvd à louer pour retrouver cette pléiade d'acteurs avant de s'endormir paisiblement.


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De yukunkunn, le 29 novembre 2006 à 08:58
Note du film : 4/6

Pas d'accord avec cette critique. Ok le film a vieilli, n'oublions quand même pas qu'il a plus de 45 ans et s'inspire fort de courant en vogue à l'époque des romans photos… La morale est désuète ? Sans doute ne l'était elle pas à l'époque… Autres temps, autres moeurs… Quand on décide de regarder un film de 1959 il faut se remettre dans le contexte de l'époque à 1000 années lumières de notre morale télé réalité d'aujourd'hui…! D'un autre côté, je trouve la réalisation du film très réussie, très intimiste, un peu l'ancêtre des réalisations de Bacri et Jaoui d'aujourd'hui. Quant au jeu de Bourvil, il est tout simplement excellent, tout en retenue et en émotion(s) suggérée(s)(il faut regarder ses mains, ses yeux, sa façon de jouer avec son corps). Il nous montre encore une fois l'étendue énorme de son clavier d'acteur. C'était le plus grand.


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De Impétueux, le 27 décembre 2006 à 12:53
Note du film : 3/6

Après avoir regardé ce film gentillet, je balance un peu entre les deux opinions précédemment exprimées ; il est vrai que c'est assez insignifiant, et davantage du fait de la molle réalisation de Marc Allégret que de l'intrigue, qui aurait pu et aurait gagné à être développée de façon plus incisive et du jeu des acteurs.

L'idée de départ n'est pas mauvaise, assez rare dans le paysage cinématographique des années Cinquante finissantes ; pour une bluette de série, elle est joyeusement immorale : Catherine (Danielle Darrieux), séduite à la Libération par la gentillesse et l'admiration que lui a vouée Jean (Bourvil) ne peut supporter la vie médiocre qu'il lui fait vivre et, au bout de cinq ans, le quitte pour un des anciens soldats de son mari, Sartori (Roger Hanin) ; Jean est inconsolable ; à la faveur d'un hasard, il revoit Catherine, croit s'apercevoir qu'elle l'aime toujours, et décide de la reconquérir, ce à quoi il parvient.

On voit qu'il y a là de l'originalité dans le portrait d'une femme qui demeure amoureuse, mais qui préfère une existence aisée à la médiocrité du quotidien ; ceci est le meilleur du film, et il y a une ou deux scènes bien venues, notamment dans l'aveuglement pitoyable de Jean. Mais cela se gâte assez vite, parce que la reconquête de Catherine se fait à coup d'artifices de vaudeville et que la bienséance et le happy end finissent par triompher.

Mais tout de même, se dit-on, quelle belle salope que cette jolie femme qui vogue au gré de ses envies !

Comme la belle garce c'est la délicieuse Danielle Darrieux, dont le jeu toujours en finesse est capable de rouler tous les hommes dans la farine, comme le douloureux Jean, c'est Bourvil qui a souvent su démontrer qu'il avait de la profondeur et pouvait ne pas se confiner dans des rôles de gugusse ridicules autant que rigolards, la distribution fonctionne assez bien ; il est vrai qu'elle repose sur ces seuls deux acteurs, la présence d'Arletty étant minime et peu justifiée par l'intrigue (je suppose qu'Allégret lui a taillé un rôle sur mesure et pas trop compliqué pour pouvoir assurer la matérielle de la star déchue), celle d'Hanin habituellement haninesque, celles de Belmondo, Lefebvre ou Carmet anecdotiques et effacées.

Finalement, c'est exactement le genre de sujets qui pourrait être traité – avec gravité et lourdeur – par n'importe quel téléfilm sociétal d'aujourd'hui…


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