Enfin, une édition digne de ce nom. Celle parue en zone 2 était tellement immonde, que j'ai préféré ne pas regarder le film jusqu'au bout, pour ne pas gâcher l'impression que je pourrais en avoir, tant d'années après sa sortie. Espérons qu'on ne sera pas déçu par cette nouvelle tentative.
Un brin. Mais il y a la Bertini dans un petit rôle, ce qui excuse absolument tout !
Ambitieux et abouti (point de vue de Verdun) ou un brin mégalo et non dénué de qualités (mon point de vue) : les deux points de vue sont sans doute défendables.
Si je dis mégalo, c'est par rapport aux éléments suivants :
Non dénué de qualités aussi (photographie, interprétation, sujet abordé).
Ce film pouvait dans les années 70 intéresser un vaste public. Aujourd'hui, il reste une curiosité pour cinéphiles (outre qu'il serait censuré pour images déplacées, cf les quéquettes des enfants).
Mais Verdun, que devenez-vous donc ? Vos brillantes interventions sont devenues espacées dans le temps. Nous comptons sur vous pour animer ce forum, qui a grand-besoin de plumes inspirées comme la vôtre.
« Que viennent faire les anglophones dans ce film 100% italien ? »
Je suis bien d'accord avec votre petit exposé, VincentP, mais sur ce point précis, ce choix d'une distribution à plusieurs nationalités (il y aussi le Français Depardieu) n'a rien des spécifique au film de Bertolucci. Grâce à la magie de la postsynchronisation, de nombreux acteurs américains, britanniques, français, espagnols ont eu l'immense privilège d'incarner des personnages d'Italiens dans des films 100% italiens. Exemples : Broderick Crawford et Richard Basehart dans Il bidone, Rod Steiger dans Main basse sur la ville, Dustin Hoffman dans Alfredo, Alfredo… et beaucoup, beaucoup d'autres. Certains acteurs américains comme Frank Wolf ou Lionel Stander ont connu une vraie carrière italienne.
Le petit peuple, avec son mode de pensée rustique, ses coutumes, est globalement bien représenté. Bertolucci montre aussi assez bien ce qu'un monde laissé à lui-même peut engendrer : des blocs antagonistes et extrémistes, guère productifs finalement. Il y a donc des idées intéressantes, indéniablement. Et il faut reconnaitre que les prises de vue, la photo sont de qualité.
Depardieu mouline (à jeun ?) avec ses bras à l'extrême, dans tous les sens, pour jouer le paysan italien (sorte de Jacquou le croquant local). Il n'a peur de rien… Une sorte de handballeur-basketteur qui court dans tous les sens, shootant des ballons imaginaires toutes les trois secondes… De Niro, sobre, est excellent. Et il y a surtout la belle Dominique Sanda en tenue d'Eve qui a m'ému (magie du cinéma)… Extraordinaire actrice (une de mes préférées avec Aurore Clément), une présence incroyable. Merci à Bertolucci pour l'avoir si bien mis en scène. Il n'y a que des italiens pour filmer aussi bien la sensualité (et l'intelligence) des femmes, dans un monde barbare.
Page générée en 0.0036 s. - 5 requêtes effectuées
Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter