Apres la chaleureuse recommendation de PMjarrig sur le fil The Queen, je l'ai revu mais en VO.

J'avais de vagues souvenirs d'un film de kidnapping avec un otage cynique Terence Stamp

et deux killers pro John Hurt avec son jeune assistant impétueux Tim Roth.

Les dialogues sont parfois surprenant entre cette petite équipe et me font penser à un exercice de style.

Les acteurs jouent bien et c'est bien réalisé mais je n'y ai pas trouvé un grand interet personnel.

Tout ca me semble aujourd'hui un peu bidon (et violent) à l'image de l'otage qui finit par se dégonfler.

C'est étrange mais quand on se focalise plus sur l'expression des visages et moins les dialogues on découvre plus de violence dans le film.

D'ailleurs le second otage espagnol qui ne comprend pas l'anglais le percoit mieux ce danger

car ne comprenant pas l'anglais elle ne se laisse pas endormir par des paroles rassurantes.

Moral du scenariste Mr.Prince,

il ne faut pas moucharder, le killer pro ne doit faire aucune exception et l'otage doit se battre férocement jusqu'au bout pour avoir une chance de survivre.

Et j'ajoute il ne faut jamais croire sur parole un autre cinephile. ;)

Eh ! 4/6, c'est déjà pas mal !

Très belle réussite de Stephen Frears. Il s'agit-là d'un film d'auteur, avec une réelle profondeur (psychologique, intellectuelle). Mise en scène, photographie et interprétation de haut niveau. Et surtout une histoire très originale, ne se rattachant à aucun genre établi. Frears et ses collaborateurs abordent le sujet des relations humaines sur un ton décalé. The hit daté de 1984 passe très bien l'épreuve du temps. La version française de ce film est d'excellente qualité (John Hurt et Terence Stamp sont très bien doublés).

Je ne l'ai jamais revu mais en garde un bon souvenir. (Ah, Laura del Sol…) À l'époque le cinéma britannique était sérieusement en crise économique et artistique mais Stephen Frears reprenait le flambeau.

Totalement d'accord avec vincentp…

…J'ai vu The Hit hier soir sur grand écran, quel film !

Hanté par la prescience de la mort, c'est une sorte de road-movie mâtiné de polar, une déambulation funèbre dans des paysages à l'aride beauté. Stephen Frears a réussi à me passionner avec ses personnages aux contours flous, aux motivations indécises…Les enjeux du scénario sont flottants, le rythme est languide, et pourtant l'intérêt est maintenu de la première à la dernière minute, grâce à une réalisation au scalpel et à un trio inoubliable : Terence Stamp, otage à la gueule d'ange, ambigu et semant le doute entre John Hurt, hiératique et implacable et Tim Roth, jeune tueur cinglé qui se laisse attendrir par la beauté de Laura Del Sol.

Ces trois personnages s'interrogent sur leurs propres motivations, se cognent contre leurs contradictions, et s'acheminent vers un destin qu'ils croient pouvoir infléchir. J'ai trouvé le film absolument brillant, comme une méditation sur la mort qui rode, et sur la vie, cet étrange cadeau dont les protagonistes font un si mauvais usage.

C'est un classique instantané en ce qui me concerne.

5,5/6