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Sujet : Excellent film d'action des années 80


De vincentp, le 10 novembre 2006 à 19:51
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Film d'action très réussi, que certains trouvent pourtant daté. Le scénario est un décalque de Aventures en Birmanie, version années 80, avec plus de physique, moins de psychologie et un arrière plan de science-fiction (le cinéma a évolué). Excellent suspens, une atmosphère de jungle parfaitement reconstituée, et une fin remarquable, déroulée à toute allure, bel exemple de réussite narrative et visuelle.


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De Gaulhenrix, le 27 juin 2007 à 13:17
Note du film : 5/6

En effet, vincentp, et à mon tour de célébrerPredator

Une étoile filante traverse un ciel nocturne et ouvre le film, en un prélude allusif mais annonciateur du cauchemar à venir. Dans une jungle d'Amérique du sud un commando dirigé par le Major Dutch Schaeffer (Arnold Schwarzenegger) s'apprête à attaquer un groupe de guérilleros, qui détient un ministre et d'autres otages, pour les libérer. Ce scénario fait forcément penser à Rambo II. Mais le film ne tarde pas prendre un tour insolite, original, et se transforme en film d'action fantastique. Car dans cette épaisse forêt se produisent des événements inattendus qui échappent à toute explication rationnelle. Dès lors, la mission du Major passe au second plan.

La forêt joue ici le rôle du vaisseau spatial de Alien : environnante, infranchissable, surplombante, oppressante, menaçante, elle fait naître, en une remarquable gradation, des sentiments que les personnages finissent par ne plus contrôler : surprise, puis inquiétude, peur et panique face à l'innommable, enfin. Dans ce huis clos étouffant de la forêt qui emprisonne, la menace permanente vient de nulle part et de partout à la fois. Surtout, cet « ennemi », barbare et sanguinaire dans ses attaques, reste invisible et les quelques traces qu'il laisse ne sont humainement pas identifiables. Pire, il semble même se jouer de ses victimes. Dès lors, s'engage une lutte à mort entre les rescapés et leur assaillant invisible, qui débouche sur l'un des plus étonnants combats du cinéma.

John Mac Tiernan signe là un film de genre rare : avec une maîtrise implacable, il ne cesse de nous surprendre pendant plus de cent minutes avec la plus simple des situations : un huis clos, quelques personnages et un ennemi inconnu constituent le point de départ d'un suspens, constamment renouvelé, s'achevant en apothéose au cours des dernières vingt minutes, qui nous font passer du spectacle d'un combat barbare à l'antique à une chute de récit qui réintroduit, sarcastiquement, le plus moderne des fléaux de notre époque. Cette fin, tout à fait inattendue, révèle tout l'humour du réalisateur – et son détachement par rapport au genre (Cf. son commentaire audio) – dans son réemploi de la musique de Randy Newman (composée pour célébrer Le Meilleur de Barry Levinson) pour saluer, de la plus ironique des façons, le vainqueur qui se croyait, lui aussi, « le meilleur ».

Un excellent film d'action fantastique à conseiller pour son pouvoir de fascination intact plus de seize ans plus tard.


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De vincentp, le 2 octobre 2010 à 23:57
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Revu en blu-ray. 23 ans après sa sortie en salles, Predator tient bien le coup. Le couplet patriotique a pris un coup de vieux mais le reste demeure excellent. Mise en scène ultra-efficace de John Mc Tiernan (suggérant des menaces pour les personnages, délivrant des informations au compte-goutte). Un des grands metteurs en scène contemporain du film d'action. Ultra-efficacité aussi car ce récit avance à toute vitesse, sans un temps mort, avec une caractérisation habile des personnages. La remasterisation met également en évidence la qualité de la photographie, au sein de la jungle mexicaine. Excellente bande sonore, avec deux thèmes, délivrés séparément ou mixés ensemble. Avec le temps qui passe, ce film s'affirme comme un classique. Mais évidemment il faut aimer ce mélange de fantastique et d'aventure, bourré d'adrénaline.


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De Steve Mcqueen, le 3 octobre 2010 à 08:28
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Totalement d'accord avec Vincentp. Au début on a un peu peur : les militaires ultra-musclés laissent à penser que l'on va avoir affaire à un film d'action banal et rempli de testostérone. Mais tout change avec la découverte des trois corps scalpés vifs. Alors l'angoisse s'installe et le huis-clos étouffant s'installe progressivement.

John Mc tiernan est sans doute le spécialiste de ce style de film : Die Hard était confiné à l'intérieur d'une tour de verre, A la poursuite d'Octobre rouge à l'intérieur d'un sous-marin soviétique. Ici il n'a pas son pareil pour rendre palpable à l'écran la moiteur de la jungle, la sueur, le sang et la poudre. Le film regorge de séquences d'anthologie: la mise à sac du camp ennemi dans une débauche de feu et d'explosions, la séquence où le commando tend une embuscade au Predator, modèle de gestion de l'espace et grand moment de suspense et surtout la fin où Schwarzie régresse jusqu'à se transformer en animal : couvert de boue pour se rendre invisible, armé d'un arc et de flèches explosives, il entame un mano à mano mythique avec son ennemi.

Culte !!


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De fretyl, le 3 octobre 2010 à 09:56
Note du film : 5/6

Culte certainement, mais on remarquera néanmoins que Predator est avec Terminator, le seul bon film de Schwarzy.


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De vincentp, le 3 octobre 2010 à 11:33
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Ce n'est pas un grand acteur… Surtout quand on vient de revoir Cary Grant dans La mort aux trousses, dont l'interprétation me semble être une des plus belles de toute l'histoire du cinéma. Schwarzy, c'est une montagne de muscles et cela s'arrête là.

"modèle de gestion de l'espace" : c'est exactement ça pour Mc Tiernan : il utilise de façon optimum le cadre naturel et l'intègre parfaitement dans le récit ("dans la dramaturgie") comme Ridley Scott pour Alien et bien d'autres cinéastes américains avant lui (Anthony Mann, King Vidor, Raoul Walsh, John Ford…). C'est un point fort du cinéma américain depuis toujours. Alors que les français peinent un peu dans ce domaine, avec des exceptions comme Jean Renoir ou Jacques Becker peut-être.

En HD, on apprécie tout particulièrement la qualité des images autour de la cascade. Les bonus montrent comment a été travaillée la séquence de la glissade vers celle-ci.


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De vincentp, le 26 septembre 2014 à 22:47
Note du film : Chef-d'Oeuvre


Film revu en salle, ce soir à l'occasion de la rétrospective John McTiernan organisée cet automne à la cinémathèque de Paris. Notre contributeur du forum "Verdun", expert + + en films inconnus et non publiés, était présent à cette séance, et nous avons regardé ce film côte à côte, en vieux guerriers, échangeant avant la séance comme à chaque rencontre programmée ou non, les bons plans des films à voir en salles ou en dvd…

Revenons à Predator, déjà vu et revu avant ce soir au moins trois fois, donc connu. Ce soir j'ai été emballé (et monte par la même occasion la note attribuée). La version 35 mm diffusée sur grand écran ne possède pas l'image haute définition du blu-ray, mais est peut-être proche de l'image originelle de 1987 et des intentions du réalisateur et de son directeur de la photographie (Donald McAlpine). Un emploi parfait de la musique percutante pour gérer et conduire le spectateur.

McTiernan sait bâtir des plans et possède une vision qu'il sait faire partager (c'est sa conception du métier de cinéaste)… Par moments, les péripéties du scénario souvent vues (une troupe d'élite est décimée, guerrier par guerrier) font que cette oeuvre frôle le dérapage incontrôlé (par exemple, à mi-longueur). Ce n'est pas le cas en raison de la qualité de mise en scène, de sa gestion parfaite de l'espace et du temps. Il y aurait beaucoup à dire et à s'extasier sur ce sujet…


Une image en contre-plongée de l'hélicoptère rappelle une image similaire située vers la fin de Southern comfort. Des emprunts évidents à Aventures en Birmanie et à Alien. La copie est néanmoins belle et originale… Les vingt dernières minutes sont exceptionnelles à tout point de vue. Signe qui ne trompe pas : pas un seul des très nombreux spectateurs n'a alors quitté son siège pour aller aux toilettes. Chacun a été scotché par la qualité des séquences et des images.

Et il y a de la matière à réflexion : on est loin de l'oeuvre superficielle que certains ont pu voir… L'horreur de la guerre est sondée par le regard ultime du personnage principal, et renvoie à une réalité immuable. Une vision des relations humaines également, bâties sur des aspects de compétition, de rivalité, d'ambition et de confrontation, mais aussi de solidarité et de camaraderie. Une vision sombre et mystérieuse de l'univers, plongé dans les ténèbres à la conclusion du récit.

McTiernan et ses scénaristes se moquent de façon habile et feutrée d'un certain système mercantiliste et de stéréotypes ("you're an expendable asset" -tu es une ressource malléable- est-il dit à propos du personnage joué par Arnold Schwarzenegger, renvoyant à une caractéristique de cet acteur…). Grand et très beau film d'action, qui vieillit bien, qui aura ses fans (j'en fait partie) et ses inévitables détracteurs.


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De JIPI, le 27 septembre 2014 à 13:00
Note du film : 5/6

Bon ressenti également de ma part sur cet opus exotique musclé, accompagné d'une partition musicale grandiose et névrotique, transformant une efficace équipe de baroudeurs en une troupe désorganisée rongée par la peur.

Une aventure angoissante et soutenue, dans une jungle suintante devenue subitement la pièce maitresse d'un chasseur extra terrestre sans pitié, dont les ponctualités barbares sont formatées par une météo au dessus de quarante degrés.

De très rigides et implacables moments passés en compagnie d'une créature tissée dans un environnement imprévisible, s'acharnant sur des individus thématiques soudainement confrontés à une puissance inconnue, dans une tragique traversée, alternant courages et sacrifices.


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De verdun, le 27 septembre 2014 à 18:57
Note du film : 5/6

Revu hier soir avec notre ami Vincentp donc.

Une belle séance, la copie était en 35 mm et en parfait état.

Je n'avais pas vu le film depuis fort longtemps. Je n'ai pas été déçu malgré un type d'intrigue vu et revu: une force maléfique tue un à un tous les éléments d'un groupe. On a vu souvent ce schéma dans le western, ainsi L'homme sauvage, Les collines de la terreur, ou le fantastique via Alien ou The thing.

Mais le film réussit à emporter l'adhésion grâce à la mise en scène sans faille de McTiernan. On admire le rythme, le sens de l'espace communs aux meilleurs films du metteur en scène. Et c'est là que la magie opère: malgré une intrigue rebattue, malgré une issue qui ne fait aucun doute, on est quand même pris en haleine en se demandant comment le cauchemar va prendre fin.

On pouvait aussi avoir des craintes à l'égard des effets spéciaux: les films dotés de nombreux plans truqués ont tendance à vieillir mais ceux de Predator n'ont pris aucune ride.

On ajoutera au tableau outre la maestria du suspense distillé et de la mise en scène, un humour constant, notamment dans le traitement du personnage incarné par "Schwarzie" et on comprendra ainsi que Predator est un classique mérité.

Ce cinéma d'action musclé mais qui ne se noie pas dans la débilité, les effets spéciaux numériques à gogo et les effets pyrotechniques, nous manque cruellement.


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De vincentp, le 27 septembre 2014 à 21:45
Note du film : Chef-d'Oeuvre

On lit sur wikipedia à propos de Predator que Sonny Landham qui a commencé sa carrière d'acteur dans l'industrie pornographique, puis est passé par la case prison, avant de finir… politicien, était accompagné pendant le tournage du film d'un garde du corps censé protégé son entourage de ses accès d'humeur incontrôlés.

Le film a été tourné au Mexique, excepté quelques plans en studio.

Accueil mitigé de la critique française concernant Predator (mais gros succès public en France).

« Qu’un tel film soit interdit aux moins de treize ans est vraiment la moindre des choses. A quelques excès que se porte la pornographie ambiante, quelques ravages qu’on lui attribue, ils ne sont rien auprès de ceux que peut entraîner le culte de la violence et des armes sous les auspices du muscle, du cuir, de l’acier et du sang. On a pu mesurer ces jours-ci à quelle folie meurtrière la rambomania pouvait mener un esprit faible. Le peuple, en tout cas le public, qui fait un succès à ce genre d’ignominies filmées relève lui-même de la pathologie mentale. » Dominique Jamet, 22/08/1987

Remarquable présentation de l'oeuvre de McTiernan par JF Rauger, sur le site de la cinémathèque. http://www.cinematheque.fr/fr/dans-salles/rencontres-conferences/espace-videos/retrospective-john-mctiernan-presentation-par-jean-francois-rauger,v,799.html

La superbe bande originale sonore du film est sur youtube.

https://www.youtube.com/watch?v=oXnAxydhZ8M https://www.youtube.com/watch?v=-eDAoheZrY8


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De Impétueux, le 27 septembre 2014 à 23:14

Jamais entendu parler de ce film (il est vrai que je n'imaginais pas jamais regarder un film avec un bodybuildé comme Arnold Schwarzenegger, dont le seul aspect fait rire) ; mais vos louanges consensuelles et argumentées m'incitent à m'intriguer…


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De Tamatoa, le 27 septembre 2014 à 23:23

Et moi je viens de me rendre compte que je confondais avec Commando  ! Et depuis cet après-midi, je me demandais pourquoi tant de louanges pour ce film de série B…. D'autant que je ne reconnaissais pas ce film dans vos commentaires. Ah ! Mes deux neurones ont fumé un moment ! Je n'ai jamais vu ce Predator .


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De vincentp, le 27 septembre 2014 à 23:27
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Je doute que nos amis Tamatoa et Impétueux apprécient… vu la chronique en particulier de Impétueux liée à A la poursuite d'Octobre rouge du même réalisateur.


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De verdun, le 28 septembre 2014 à 00:19
Note du film : 5/6

"il est vrai que je n'imaginais pas jamais regarder un film avec un bodybuildé comme Arnold Schwarzenegger, dont le seul aspect fait rire"

C'est pas faux, l'acteur n'a absolument rien d'emballant mais il a pas mal de films de qualité à son actif: Conan le barbare, Terminator, Total Recall, Terminator 2, Last action hero ou encore True Lies.

Et j'allais oublier son apparition non créditée dans Le privé, chef-d'oeuvre de Robert Altman.


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De vincentp, le 28 septembre 2014 à 09:24
Note du film : Chef-d'Oeuvre

La chronique de Gaulhenrix ci-dessus était bien argumentée, pertinente et bien écrite (tout à fait d'accord pour ma part avec cet avis); il est dommage que cet excellent chroniqueur ait quitté le navire !

Total recall, très réussi, a montré que Schwarzenegger était un acteur efficace dans le registre du film en mouvement…

Predator fait partie des films bien accueillis par le public, très moyennement par la critique, et qui finissent par tomber progressivement dans l'escarcelle des cinéphiles. Le grand public consomme des films en salle avec sa carte UGC ou équivalent, et ne va pas rechercher des films datés d'une trentaine d'années.


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De Steve Mcqueen, le 28 septembre 2014 à 09:27
Note du film : Chef-d'Oeuvre

J'abonde évidemment dans le sens de vincentp et verdun, dont les analyses m'ont poussé à acheter le Dvd (mes souvenirs remontent à l'époque de la VHS). J'ai vu le film plusieurs fois à 14 ans, film qui m'avait fait une forte impression, surtout en raison de sa violence. Revu donc à 29 ans, le film garde pour moi tout son impact. Au premier degré, Predator est une chasse à l'homme musclée entre des mercenaires bodybuildés et une créature de l'espace.

Mais la mise en scène de John McTiernan est d'une force et d'une finesse incroyable. Il sait d'emblée camper un personnage un en quelques plans (un cigare et un bras de fer pour Dutch Schaeffer) et plonge directement dans le vif du sujet. Le but de la mission est énoncé en deux ou trois phrases, puis on passe à des plans impressionnants d'hélicoptères survolant une jungle qu'on devine inhospitalière. Tous les poncifs du cinéma viril sont là (biceps saillant, personnages laconiques suintant la testostérone, petites phrases qui font mouche) mais transcendé par un cinéaste en état de de grâce. Le lent dévoilement de la créature est magistralement mis en scène (d'abord des visions infra-rouges, puis du sang vert), renforçant la paranoïa des personnages qui ne savent tout simplement pas à quoi ils ont affaire. Il en résulte une peur viscérale, pour les protagonistes et le spectateur, même après plusieurs visions. Peur renforcée par la musique agressive d'Alan Silvestri.

John McTiernan joue superbement de la suggestion et de l'ellipse (lorsque Poncho Ramirez décide d'affronter la bête) et réserve de beaux moments de suspense (la chute d'eau). Les 30 dernières minutes sont pour moi un des affrontements les plus intenses que j'ai pu voir sur un écran, multipliant les trouvailles visuelles : on a l'impression de voir un mano à mano entre deux hommes préhistoriques.

Impossible d'oublier Schwarzenegger recouvert de boue et terrifié lorsqu'il découvre pour la première fois la créature émergeant des eaux. Je trouve que Predator est un sommet de cinéma barbare et viscéral, d'une efficacité totale.


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De vincentp, le 28 septembre 2014 à 12:32
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Le propos du film peut être décrit comme étant le suivant : la guerre contemporaine, construite sur des oppositions d'intérêts politique, pour la conquête du pouvoir et de territoires (ex contemporain : Russie/Ukraine), avec sa vitrine virile et technologique, repose sur des aspects primaires et animaux de l'être humain, et développe ces aspects jusqu'à faire revêtir au soldat une allure guerrière primitive, issue de la nuit des temps. La guerre est également montrée comme un rapport de force qui peut basculer dans un sens inattendu. C'était des thèmes déjà traités dans Aventures en Birmanie

La présentation des soldats dans l'hélicoptère, en quelques instants, par un travelling sophistiqué ultra-réussi, renvoie également au début de Aventures en Birmanie.

Des images inoubliables pour ma part, à connotation politique, tout au long de ce Predator : les indiens pauvres et apeurés, aperçus au début du film, victimes sur leur sol d'affrontements qui les dépassent. Le personnage de la guérillero Anna -Elpidia Carrillo- (excellente idée d'avoir introduit un personnage féminin dans ce récit), ambigu, à l'image de ce qu'est une guérilla.

Donc, il y a bien une "vision" de cinéaste, au-delà de la maestria de la mise en scène, répondant parfaitement à la définition du métier de cinéaste qu'exprime McTiernan.

Predator s'inscrit dans la tradition des grands films d'action des Etats-Unis, efficaces au premier degré, et au second degré porteurs d'idées par des ellipses, des images et des sons. Au cinéma, sur très grand écran, avec la musique amplifiée et reproduite par les enceintes, à mon avis, Predator possède plus d'impacts qu'en dvd ou blu-ray.


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De vincentp, le 10 octobre 2014 à 22:49
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Schwarzenegger apporte son soutien à Hollande pour la Conférence climat 2015

Dutch, le chef du commando, trente ans après avoir terrassé le Predator, s'attaque aujourd'hui au climat chaud qui amène la créature sur Terre.


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De Steve Mcqueen, le 25 mars 2017 à 19:31
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Le propos du film peut être décrit comme étant le suivant : la guerre contemporaine, construite sur des oppositions d'intérêts politique, pour la conquête du pouvoir et de territoires (ex contemporain : Russie/Ukraine), avec sa vitrine virile et technologique, repose sur des aspects primaires et animaux de l'être humain, et développe ces aspects jusqu'à faire revêtir au soldat une allure guerrière primitive, issue de la nuit des temps. La guerre est également montrée comme un rapport de force qui peut basculer dans un sens inattendu" Vincentp_

Tout à fait d'accord avec cette analyse : Dutch Schaeffer (Schwarzenegger dans son tout meilleur rôle), à la fin du film, régresse jusqu'à l'animalité, devient animal pour affronter la Bête. La lance qu'il se confectionne avec une branche et un couteau, son arc, les pièges primitifs qu'il dispose pour la réduire à Néant, la boue dont il s'enduit pour brouiller la vision thermique de son ennemi, la grotte dans laquelle il se terre ne laissent planer aucune ambiguïté.

Cette régression primitive s'accompagne d'une mise en scène fortement iconique qui vient étayer le propos de John McTiernan : après avoir extrait le crâne et la colonne vertébrale de Billy (Sonny Landham), le Predator se relève et pousse un long hurlement, filmé dans une pénombre que des lueurs arrachent à l'obscurité totale. Un plan d'une beauté terrifiante, auquel répond en écho celui ou Schwarzenegger s'avance sur un tronc d'arbre jeté sur un précipice et pousse un cri inhumain, une branche embrasée tenue en l'air pour appâter la Bête.

Mais c'est toute la dernière partie du film qui revêt cette valeur symbolique, par exemple lorsque Billy décide de ne plus fuir, se retourne vers le monstre et s'entaille le torse au couteau avant d'affronter la chose, attitude semblant être issue des temps Anciens.

La dernière partie est d'ailleurs un véritable survival à elle toute seule, une traque mutuelle et un mano à mano'' où McTiernan, en plus d'optimiser l'espace avec son génie coutumier confère une force viscérale au dénouement de son monument de brutalité atavique, en plus de générer une tension à couper au couteau.

Predator commence comme un film de commando avec ses mercenaires ultra-virils, ses punchlines assassines et son exploration de l'Enfer Vert, avant de virer au film de guérilla (l'attaque dantesque du camp des rebelles) puis au film fantastique avec le lent dévoilement du Predator et enfin au survival.

Rythmé par la musique tribale d'Alan Silvestri, convoquant une brutalité relayée une imagerie quasiment préhistoriques, Predator imprime la rétine.

D'un vaisseau extraterrestre qui se dirige vers la Grande Bleue dans les premières minutes du film, au visage exsangue de Scwarzenegger à la toute fin, le film est tout entier contaminé par le génie de son réalisateur.


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De vincentp, le 29 avril 2017 à 10:55
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Tout est bien qui finit bien. Dutch vient d'être porté au grade de Commandeur de la légion d'honneur, par Président Hollande pour avoir terrassé il y a trente ans le Predator.

"Thank you, President @fhollande, for making me a Commander of the order of the Legion of Honor for my environmental work."


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De Nadine Mouk, le 29 avril 2017 à 17:31

Tout est bien qui finit bien. Dutch vient d'être porté au grade de Commandeur de la légion d'honneur, par Président Hollande pour avoir terrassé il y a trente ans le Predator et Stanley Williams le 9 décembre 2005 par injection létale . "Thank you, President @fhollande…" qui n'êtes plus à un paradoxe près …


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De fretyl, le 29 avril 2017 à 18:34
Note du film : 5/6

Tout est bien qui finit bien. Dutch vient d'être porté au grade de Commandeur de la légion d'honneur, par Président Hollande pour avoir terrassé il y a trente ans le Predator.

Ce qui entre parenthèses est à mon avis tout simplement scandaleux !


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De vincentp, le 16 juillet 2017 à 09:36
Note du film : Chef-d'Oeuvre


Revu en salle (7° ou 8° vision). A mon avis très subjectif, Predator est le meilleur film d'action jamais tourné. Son final admirable creuse l'écart avec les postulants ! Tout est admirablement réussi dans ce film. La gestion de la créature au sein de l'intrigue (ses facettes se dévoilent peu à peu de façon visuelle et sonore). Les prises de vue (étagement des éléments organisé de la façon suivante : caméra, décor naturel, personnage, décor naturel), le montage. Le choix des décors extérieurs, magnifié par la gestion de l'espace et du temps (admirable séquence de la plongée dans la chute d'eau). Les personnages possèdent une épaisseur psychologique (y compris le personnage féminin et le Predator), leur relation collective est traitée. Ces personnages sont susceptibles d’imprégner la conscience du spectateur, au-delà de la durée du film.

La musique percutante et variée de Alan Silvestri est également une pure merveille, et joue énormément dans la réussite artistique du film. Les acteurs sont excellents, je me rends compte avoir très sous-estimé Arnold Schwarzenegger, loin d'être simplement un acteur body-buildé. Sa gestion des déplacements physique est ultra-maîtrisée. Ses regards inquiets, sa transformation psychologique en fin de l'oeuvre, sont une trouvaille des auteurs de Predator. Énormément de talent et de travail de la part de l'équipe de tournage et de John McTiernan en particulier. Attention : il faut aimer ce genre de film pour apprécier. De plus, les conditions de projection influent sur l'impression que l'on peut retirer de Predator. La meilleur position dans une salle pour ce type de film est à mon avis plein centre, avec un écran qui s'étend en hauteur et en largeur autour de vous.


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