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Forum : Little Miss Sunshine

Sujet : Consensuel


De patrice0, le 9 novembre 2006 à 07:10
Note du film : 6/6

Enfin, une comédie pour rire avec des acteurs au summum de leur art. J'ai vraiment prit beaucoup de plaisir a visionner ce film, chacun des acteurs tient sa place, les rôles étant habilement distribué. Sun une idée simple, le réalisateur nous emmène dans un road-movie ou chacun dévoile à tour de rôle sa personnalité.

La morale étant qu'au delà de nos petits défauts et qualités, une famille c'est avant tout l'amour des uns et des autres. et Dieu sait si les différences sont flagrantes dans ce film.

C'est aussi un film d'espoir, car au delà de la mort et des difficultés, le cercle familial se reforme toujours, et ça c'est une belle leçon.

Il faut voir ce film, très peu distribué malheureusement et en version originale.


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De Freddie D., le 27 décembre 2006 à 10:27
Note du film : 3/6

Little miss Sunshine est un film "mignon", agréable, et gentiment fait, mais qui demeure trop consensuel, malgré un sujet qui aurait permis un traitement plus en profondeur. Le papy shooté, le père loser, le beau-frère suicidaire, le fils autiste, et la gamine obsédé par les concours de beauté ringards. Tous les personnages sont des archétypes caricaturaux, et la morale de ce raod movie, est que même dysfonctionnelle, la famille, c'est la famille. Dont acte… Reste qu'il règne dans ce film une ambiance bon-enfant, un bon esprit de tolérance, et que les comédiens sont excellents, de l'inusable Arkin à la toujours parfaite Toni Collette, en passant par cette petite fille grassouillette et lumineuse, dont Dakota Fanning a intérêt à se méfier… De la gentille comédie tous publics, saupoudrée de scènes (aimablement) scabreuses. Pas de quoi fouetter un chat, quand même…


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De jipi, le 3 avril 2007 à 12:00

« Un vainqueur n'attend que d'être réveillé, soyez les acteurs de ce monde ».

Ces quelques mots ne sont que l'auto satisfaction d'une locomotive verbale transcendée par sa propre voix ne déclenchant que de rares applaudissements dans une classe plus que clairsemée.

A la maison se cotoie période Nietzsche sur vœu de silence agrémenté d'un visage Proustien aux bras tailladés servant de paravent à une snifette sexagénaire.

Sur la route une éducation sexuelle est distillée à la grosse à l'intérieur d'un Minibus à l'agonie au klaxon révolté n'en finissant pas de s'éteindre.

Cette famille épuisée par la cartographie interne d'un monde non exécutable se propulse sur le ruban du renouveau. Quelques confessions sont repositionnées sur une parole vomissante retrouvée. Cette transpiration de plus de mille kilomètres fabrique une asphyxie familiale salutaire, on souffre la disette en groupe en regardant droit devant soi. La finalité de cette escapade se situe dans une liberté gestuelle bannissant les contraintes de petits corps martyrisés par les parfums et les mises en plis.

La vie n'est qu'un concours de beauté permanent, un célèbre écrivain Français looser perpétuel voyage incognito dans cette pétoire surréaliste, la décision d'un équilibre repose sur l'acceptation de ses différences morales et corporelles en y incluant la perception d'être un génie pratiquement que pour soi-même environné d'un auditoire restreint mais conquis, qu'importe la multitude si celle-ci n'est qu'un troupeau conditionné en orbite autour d'une fausse lumière.

Des parents attendris par des décennies de rediffusions de navets à l'eau de rose se pâment devant des Shirley Temple mécanisées exécutant des chorégraphies à peine comprises uniquement afin de respecter un catalogue de prestations de concours voyeuriste presque centenaire.

«  Little Miss Sunshine » est dans un premier temps la mise en pratique d'une erreur ne menant nulle part, ce cheminement vers cette fausse terre promise californienne se conclue par le plus beau des éveils.

« Allons nous en d'ici » est prononcé par une famille reconstruite ou chacun en fonction de rêves impossibles se positionnera sur un parcours authentique, une vérité basée loin des stéréotypes ou l'on est soi-même en assumant pleinement un contre courant.

Par rapport à ces rêves les plus fous, l'approche « Famille je te hais » se fabrique d'elle-même «  Little Miss Sunshine » montre bien cette cassure heureusement temporaire d'un fils taxant trop rapidement son entourage de ratés.

Chacun montre son amour à l'autre par sa différence dans un langage parfois limité par les disponibilités et les fantasmes de chaque participant unis jusqu'au bout de ce voyage initiatique drôle et émouvant.

«  Little Miss Sunshine » est un film merveilleux délivrant le plus beau des diplômes, l'acceptation dans une collectivité constructive de sa propre architecture.

       
       
  

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De Impétueux, le 29 janvier 2011 à 22:16
Note du film : 3/6

C'est dommage qu'un film qui aurait pu lorgner davantage vers la noirceur et la fascination pour la médiocrité développées dans les deux premiers tiers du récit s'achève dans un gluant magma consensuel familial, dans la réconciliation obligée et vertueuse de tous les paumés qui se rendent compte enfin du ridicule de la situation !

C'est pourtant assez amusant, nocturne, presque déjanté au début : le rassemblement, dans une famille de l'uppon middle class étasunienne sous l'égide fragile d'une mère aimante et inquiète, d'un père immature, d'un grand-père ex-beatnick cocaïnomane, d'un adolescent aussi boutonneux que nietzschéen, d'un oncle homosexuel et proustien (!) et d'une gamine persuadée qu'elle peut devenir une de ces mini-poupées mécaniques et fardées qui extasient des génitrices frustrées.

Un peu répétitif dans ses effets (le démarrage à poussée humaine du Combi qui transporte la famille du Nouveau-Mexique à la Californie), le film montre une belle collection de solitudes et d'anomalies d'apparence niées par l'appel constant aux valeurs du rêve américain, au culte enfantin de la réalisation individualiste et de la confiance en soi.

Ce n'est pas assez méchant pour demeurer longuement en tête, malgré l'obscénité simplement superficielle du concours de beauté ; c'est assez politiquement correct, puisqu'il faut ne se moquer de personne et considérer que chacun a droit a sa chance ; mais ça se laisse voir sans déplaisir.

C'est déjà ça .


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