Il y a des comédiens qui ne sont que d'un film, comme ces fleurs qui n'éclosent que le temps d'une journée. On sait combien et surtout comment Sharon Stone s'était battue pour faire Basic Instinct. Elle avait eu le flair de sentir le vent tourner, elle avait deviné que ce vent porterait le personnage de Catherine Tramell au rang de nouvelle vamp, de veuve noire, d'incarnation même de ce que la psychanalyse a su mettre en avant, à savoir le lien entre le sexe et la mort, comment une imago positive pouvait se transformer si rapidement et de manière si mortifère en imago négative.

Basic Instinct fut un film choc d'un réalisateur passionnant, passionné dans sa volonté de remettre en cause les racines et les croyances même de la société américaine. Paul Verhoeven a traité de l'armée dans Starship Troopers, de la police dans RoboCop, de la soif du pouvoir dans Showgirls (qu'il est nécessaire revoir éclairé par Starship Troopers)… Basic Instinct remettait en question les succès du féminisme en créant une femme surpuissante (financièrement, professionnellement, socialement) pour qui les hommes ne sont même plus apte à faire ce à quoi ils servent pour une femme : apporter du plaisir. Avec ce film, Paul Verhoeven une société machiste.

Il n'est pas étonnant, presque 15 ans plus tard, de voir Sharon Stone retenter le sort. Alors qu'avec l'âge (critique pour les comédiennes de la quarantaine… voire plus) elle disparaissait des affiches et surtout des hauts des affiches, elle tente un come-back avec le personnage qui lui fut si bénéfique : la vénéneuse Catherine.

Pourtant il y avait du bon dans l'histoire de ce second opus. Après un accident de la route qui a entraîné la mort d'un homme, Catherine Tramell doit passer entre les mains d'un expert psychiatre qui la juge dangereuse, capable d'entraîner dans la mort un prochain amant. Entendant ce portrait peu (ou trop) flatteur Catherine Tramell décide de suivre une thérapie avec le psy… et de le troubler, et de jouer avec le fait que ses propos sont protégés par le secret médical.

Rien de folichon dans le scénario, rien de folichon dans le personnage non plus et ce n'est pas vraiment du côté de la mise en scène qu'on pourra se rattraper. Michael Caton-Jones signe un film visuellement très classique, sans grande ingéniosité.

Drôle de destin que celui de Sharon Stone, actrice anodine de séries B, découverte par Verhoeven (Total recall), confirmée par le scandale de Basic instinct, haussée au plus haut niveau par Scorsese et l'Oscar pour Casino, et puis enchaînant les mauvais choix (Diabolique de terrifiante mémoire ! ou l'affligeant Sliver), pour revenir peu à peu à sa case départ : les nanars anonymes (un machin récemment sorti, sans aucune publicité avec Rupert Everett) et les sequels éventées comme celle-ci. Chassez le naturel…

A vrai dire, on peut se demander si Verhoeven porte vraiment chance à ses comédiennes : voir les deux stars de Showgirls parties aux oubliettes depuis bien longtemps, ou la carrière tuée dans l'oeuf de Elisabeth Shue…

Mort ou vif est une bonne performance…

Son problème est qu'elle a percé trop tard, à 32 ans avec Total recall, en 1990. C'est un âge avancé pour une actrice qui joue sur son physique. Sa carrière au plus haut niveau n'aura duré véritablement que cinq ans, jusqu'à Casino en 1995. 37 ans : c'est fini. Je t'invite à regarder "à la recherche de Debra Winger" qui aborde ce problème.

Elle demeure encore tres jolie avec une carriere cinematographique qu'envierait des centaines de belles actrices.

Je l'ai vu dans un rôle qu'elle l'interprete tres bien dans Broken Flowers 2005 de Jim Jarmusch.

Pour Magnum, j'ai cherché le titre des épisodes en 1984 ou elle joue

Echoes of the Mind: Part 1

Echoes of the Mind: Part 2

Mac's Back

il me semble qu'elle a joué dans un policier (colombo) récent aussi mais rien trouvé sur Imdb.

Ce n'est pas son talent que je remets en cause : je l'ai trouvée remarquable dans Casino, et c'est vrai qu'elle tenait la distance dans l'improbable mais jouissif Mort ou vif (qu'elle a produit, preuve de bon goût). C'est juste ses choix de carrière… Après le Scorsese, elle aurait dû passer la vitesse supérieure, et s'attaquer aux rôles "sérieux", au lieu de finir à 47 ans, par resservir Basic instinct. Mais bon… Rien n'est encore joué.

Hélas, je crois que si ! Elle ne possède pas la capacité à jouer dans des petites comédies pépéres ou déjantées, ou des films d'auteurs de second rang. Ainsi va la vie de comédienne…Si vous interrogez notre amie "une catwoman", elle vous dira que Sharon Stone pourraît être sa grand-mère. Je crois, chers amis, que vous ne voyez pas le temps passé. A 47 ans, âge canonique par excellence, il faut savoir se reconvertir producteur, ou mieux devenir critique professionnel sur dvdtoile. Sur ce site, il n'y a que des hommes qui s'expriment. Une femme ferait du bien, obligeant les uns à corriger leurs fautes d'orthographe, les autres à s'exprimer poliment. Et à midi, tous à table, au lieu de tapoter le clavier.

Sharon Stone sera peut-être bientôt la Blanche neige de dvdtoile. Il y a déjà prof Arca1943, grincheux Paul Mtl, dormeur verdun etc…

Et Simplet qui ???

Je ne cacherai pas ma grande déception. Quand, allant sur l'index "Forum", je vois "Basic Instinct II" et que je note que le dernier avis est celui d'Impétueux. Je m'attendais à quelque envolée lyrique à propos des charmes dévoilés, puisque paraît-il le DVD est la version non censurée du film, de miss Sharon Stone. Et qu'est-ce queje vois ? Notre cher Impétueux nous parle de Simplet après qu'un illustre "forumeur" s'est permis d'évoquer les personnages de "Blanche-Neige et les 7 nains". Je m'attendais à une envolée quelque peu croustillante et j'avouerai demeurer sur ma faim quand on sait, par exemple, l'Histoire de Blanche-Neige qui arrive au Paradis et que… (censuré ! censuré !) – Comme vous le voyez le comité de discipline de DVD Toile a exercé ses fonctions disciplinaires !

Une bonne tranche de rigolade…

Sharon Stone exhibe son arrogante poitrine silliconée, son partenaire bovin semble émoustillé… Caton-Jones est capable du meilleur (Rob Roy, Shooting dogs) comme du pire (blessures secrètes, memphis belle); ici c'est la seconde catégorie!

Dommage; alors que l'opus de Verhoeven étalait une hisoire kitsch avec une maestria technique éblouissante.