Si je ne dis pas de… bêtise, l'astrolabe… euh ! l'astragale est un roman autobiographique d'Albertine Sarrazin. Au moment des évènements racontés par l'auteur, elle habitait une cité qui se trouve au sud de Calais. Comme quartier, la réputation n'était pas à faire. La reconstruction est passée par là et a quelque peu modifié les lieux.
Qu'est-ce qui m'a motivé à voir le film ?
D'abord, si mes souvenirs sont exacts, il y avait eu la presse qui avait quasiment exploité un parfum de scandale dans la mesure où Marlène Jobert était quasiment à poil tout le long du film… On était loin de ces moments où le visage enfoncé dans le col relevé du trench-coat j'allais découvrir les fesses de madame Bardot…
Il y avait aussi la présence au générique de feu Horz Buccholz (si c'est comme cela que ça s'écrit) le septième des mercenaires du même nombre (!).
Ce dont je me souviens, hors la plastique maigrichonne mais intéressante de Marlène Jobert, c'est qu'elle chialait beaucoup dans ce film et que régulièrement dans les autres films qui ont suivi il y avait une séquence où elle passait soudain aux larmes… motif surexploité qui était certainement devenu "sa marque de fabrique".
Heureusement, par la suite, elle n'en est pas restée là puisque je crois qu'elle s'est tournée vers le monde de l'édition animant sa propre série si je ne fais pas d'erreur sur le sujet.
Au niveau de sa filmographie, c'est vrai qu'elle a participé à quelques films qui ont eu une bonne audience auprès du public. Hors le fameux "Passager de la pluie" que, je pense, le public est allé voir parce qu'elle se faisait violer… (il y a aussi une histoire de viol dans l'Eté meurtrier de Sébastien Japrisot) la prestation de Charles Bronson n'avait rien d'extraordinaire (si ce n'est que lui aussi était un ex-mercenaire…) et qu'elle lui a permis de donner par la suite ses traits à un personnage de Bande Dessinée.
Je vous trouve bien réducteur concernant Marlène Jobert, comédienne parfois minaudante, mais qui fut bien mieux qu'une "pleureuse" dans Dernier domicile connu, Le secret de Robert Enrico, qui fut drôle dans Les mariés de l'an II et qui forma un fameux duo avec Bronson dans Le passager de la pluie, film qui a certes vieilli par certains côtés, mais pas celui de l'interprétation. Dommage qu'elle se soit retirée si tôt, après quelques tentatives télévisuelles ratées.
Ouaip ! Mais le devenir de certains acteurs est souvent lié à la direction artistique qui les cadre. Les Mariés de l'An II était une alerte comédie de Robert Enrico au mieux de sa forme. Quant à Jose Giovanni, la trame de ses récits il la connaissait pour l'avoir vécue.
Réponses au pervers PM Jarriq et à mon quasi conscrit Droudrou ! (oyez ! oyez !)
D'abord mon cher PM Jarriq, je vous sais une vieille attirance pour le minois charmant de Marlène Jobert et je partage cette attirance-là : il n'y a pas eu beaucoup de comédiennes aussi sexy dans les années 70, et comme elle dispensait assez libéralement (et un peu davantage) sa ravissante nudité, il y avait quelques bons moments à passer avec elle (je me souviens de son irruption en tenue d'Eve (comme on disait lorsque la jeunesse savait l'Histoire sainte) dans La guerre des polices de Robin Davis. Je m'aperçois que Droudrou préfère les complexions plus charnues ; je le laisse à ses dilections.
Mais ce minois piquant n'était pas une artiste de qualité et elle tournait facilement à la femme-enfant, sans le côté vénéneux qu'avait donné par exemple Brigitte Bardot à ce genre dans les décennies précédentes.
Je vous concède volontiers qu'aux côtés d'un Belmondo remarquable elle était délicieuse dans Les mariés de l'an II (de Rappeneau et non d'Enrico ! Elève Droudrou, vous me copierez dix fois : Je dois réviser mes classiques !); pourquoi ? parce que dans ce film acerbe sur la tourmente révolutionnaire, elle joue une jeune femme exaspérante, minaudante, crispante, ce qui convient bien à son genre.
En revanche, dans l'assez lourde construction machiavélienne du Passager de la pluie (je sais que vous aimez, PM Jarriq !) elle donne envie que le tueur parvienne VITE à l'attraper, tant elle est mauvaise…
Cela étant, je n'ai pas vu L'Astragale ; n'est-ce pas par là que j'aurais dû commencer ?
Je partage l'opinion de Jarriq ! Et j'ajoute deux pierres à l'édifice : dans sa veine"mignonne à croquer", Marlène Jobert est vraiment à son top dans Alexandre le Bienheureux. La comédienne, quant à elle, est en très grande forme face à Jean Yanne dans Nous ne vieillirons pas ensemble.
J'avoue une faiblesse coupable pour le film de Clément, qui pourrait faire douter de ma bonne foi, mais pour revenir à Jobert, je connais peu de comédiennes qui ont su tenir tête à Ventura, d'égal à égale, comme elle dans Dernier domicile connu. Loin d'être sa faire-valoir, comme la plupart de ses partenaires, elle a vraiment donné du fil à retordre au monolithe Lino. Et ça, c'est un exploit !
Arca et Jarrig : je suis d'accord avec vous – j'avais oublié ces films – comme quoi, bien souvent, on se laisse emporter par le "négatif" – mais c'est très vrai que tenir la réplique par rapport à un mégalithe tel Lino Ventura, sans démériter, c'est très fort – j'en profite pour avouer qu'il y a un changement très net entre Marlène Jobert à ses débuts et la femme que nous connaissons aujourd'hui… Pour être très méchant, voyez BB ! – Je ne parle pas de la mère Moreau – par nature elle m'agaçait et depuis la voix off de l'amant, alors là, c'est la fin de tout – le cri de l'agonie avant le film d'Ozon, ç'aura été "Les Rois Maudits" version II -
Là, sur Moreau, on se rejoint. Depuis des années, elle assume son rôle de "grande dame" du cinéma français, une place que je trouve quelque peu usurpée et exagérée. Elle n'a jamais été une grande comédienne, et son charme morose, sa voix monocorde ont pu faire illusion dans quelques films taillés pour elle (les Truffaut, en particulier), mais depuis longtemps, ses prestations sont navrantes (oui, je pense aussi aux innommables Rois maudits). Rares sont les comédiennes qui ont su bien vieillir, mais quand on voit Gena Rowlands, Sophia Loren, Meryl Streep ou Joanne Woodward, on se dit que c'est quand même possible.
On ne va pas faire, partant du charme acide et daté de Marlène Jobert un grand débat sur les talents de Jeanne Moreau !
Si ?
Alors, bien que je n'en sois pas vraiment féru, je la trouve indispensable dans au moins Ascenseur pour l'échafaud et Les amants de Louis Malle et dans la Baie des Anges de Jacques Demy !
Vous savez quoi ? Puisque nous commençons à échanger non plus seulement sur des films, mais aussi à casser du sucre ou à oindre de pommade des acteurs (Moreau, Jobert, mais aussi Audrey Tautou sur un autre fil, et sans doute d'autres), nous pourrions demander à l'équipe dirigeante de réfléchir à créer un espace adéquat !
Une moyenne des notes ne serait pas significative, compte tenu des aberrations à craindre ; j'attacherais davantage de prix à une mention, sur chaque film : "Ce film est cité x fois dans les listes de films préférés", même si ça n'aurait aucune valeur indubitable.
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