Quel climat malsain lors de la sortie de ce film en 1974 dont la pression nous a été communiqué il y a déjà plusieurs semaines par les médias.

Devant le cinéma du quartier latin un personnage « remonté » décourage au maximum les spectateurs à pénétrer dans la salle.

Ce tenancier de bar salaud ordinaire (Jean Carmet) qui en vacances viole puis tue une adolescence en laissant accuser les maghrebins dont la baraque de chantier est située tout près du lieu de l'assassinat sonne le glas d'une société, celle d'une certaine catégorie de français moyen légèrement plus enrichie que la normale qui fanfaronne par ses biens (bistro, automobile et caravane) en se prenant pour le phare du monde.

Ces êtres abjects qui jouissent en prenant en photo les accidents de la route n'ont aucune notion de finesse.

Leurs prestances se calculent en fonction de l'envergure de leurs ventres images de leurs philosophies. Se défoulant par des « Ratonnades » dont l'une sera mortelle, ils se définissent comme bon contribuable donc à respecter.

Un débilisme profond dévoile un racisme primaire que la viande en sauce ingurgitée depuis des années rend rotant et pétant.

Sélectifs et soi disant moralisateurs, ils bétonnent une éventuelle tentative d'insertion des maghrebins dans une soirée festive en les positionnant comme êtres inférieurs n'ayant aucun droit d'approcher par la danse de bons français.

La fracture est intolérable, son horreur est accentuée par le déterminisme du pied noir (Victor Lanoux) qui se croit toujours en guerre et se venge par la violence d'avoir été rapatrié en France suite à l'indépendance.

Un commissaire de police tenace et intègre (Jean Bouise) équilibre les débordements.

Cette bande de beaufs destructeurs unis pour frapper à tort et à travers est l'exemple le plus sordide d'une catégorie d'énergumènes qui pensent à l'image d'un tee short maculé de graisse.

Se croyant à l'abri de la justice par leurs petites positions sociales, ils véhiculent une odeur nauséabonde celle du pouvoir abusif et de la lâcheté.

A la fin des vacances, Lajoie de retour dans son café se croyant définitivement mis hors de causes assumera son Karma.

Personnellement, je ne souhaite pas une réédition de ce film et je m'explique…

Le climat est effectivement malsain car tous les ingrédients (sociologiques,racistes, etc…)me rendent mal à l'aise… Il est vrai que J.Carmet sait endosser à la perfection le rôle de l'assassin lâche et couard…

En fait je vais tout vous dire… Ce film a été tourné à St Aygulf dans le Var où l'un des principaux campings reçoit chaque saison une foule considérable, véritable microcosme de la société…

Je connais très bien cette cité balnéaire et il n'y a pas une seule saison où on ne fait référence à ce film… et à l'insécurité qui peut régner sur place !

Cela dit, vous allez m'objecter que c'est valable pour d'autres films (gangsters à Chicago… j'en passe et des meilleurs)… Mais là… dans la recherche de la misère humaine, on a fait fort !

j'aimerais savoir comment est ce camping car s'il existe je vais sans doute y passer l'été.

mes collègues vont dire que ce n'est pas un "Forum voyages"… mais je vais répondre brièvement à votre interrogation !… Le camping en question n'est pas en cause et c'est pour cela que je m'insurge contre l'amalgame que l'on pourrait faire entre le "film" et le quotidien des "vacanciers"… Comme tous lieux "publics", il s'agit d'un microcosme et à ce titre on trouve de tout… Ainsi nous pouvons retrouver cette crainte dans n'importe quel autre endroit !… Passez de bonnes vacances dans ce lieu boisé et ensoleillé qu'est St Aygulf… le Maire de Fréjus veille à la bonne santé de l'endroit !… Des "Jean Carmet" (dans ce rôle) je n'en ai pas rencontrés ! fort heureusement…

Mais vous savez je ne pense pas que Dupont Lajoie va faire tomber l'économie de la cote d'azur sinon ca serait déja fait .

Loin de moi l'idée que ce film ait une répercussion quelconque sur l'économie de la Région PACA !… Les "campings" ne sont pas les "ressources" principales dans les caisses locales et régionales… je répondais simplement à l'une de vos interrogations (toujours au niveau du camping)… Le film, même si ce n'est qu'une fiction, peut légitimement interpeller…L'amalgame est vite facile !… la preuve : votre question à l'époque.