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Sujet : Mythique


De JJ, le 25 mai 2004 à 20:09
Note du film : 6/6

Tiens, pas encore de forum pour se film mythique??En effet il a reçu 11 oscars…en clair le film le plus récompensé avec TITANIC…

Même si il dure pres de 3h30 on ne s'embête pas:la vengeance que poursuit Ben Hur(joué pas Charlton Eston) envers son ancien ami Messala nous en laisse pas le temps…

Les scènes magnifiques se succèdent(je pense en particulier à la course de chars et à la bataille navale ),les acteurs sont sans reproches, par contre la musique ne m'a pas marquée…en même temps j'ai regardé ce film y'a longtemps…

Sans doute le meilleur peplum…en tout cas c'est un film a voir pour sa culture cinema.!!!


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De bleuet, le 1er septembre 2004 à 09:48

Le plus beau film du genre, William wyler est un maitre d’œuvre, les scènes sont inoubliables et l'interprétation excellente.

Les décors, costumes et réalisation hors du commun. Il n'a rien a voir avec le Titanic qui a obtenu aussi onze oscars, rien a voir.


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De memphis54, le 4 mai 2006 à 08:28

La musique de ce chef d'oeuvre est fantastique, la plus belle jamais écrite pour un film (c'est un musicien qui le dit).Miklos Rozsa signe là sa plus belle partition, et les orchestrations sont de toute beauté. Une totale réussite.


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De droudrou, le 20 juin 2006 à 20:34
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Well ! Histoire de pimenter les avis et appréciations de chacun : Ben-Hur je l'ai découvert je devais avoir 14 ans à l'époque… Aujourd'hui, j'en ai… (ne jouons pas les prudes !) 62 soit 3 de plus que Impétueux… et depuis que j'ai acheté mon premier magnétoscope et que le film est ensuite sorti en DVD, chaque année, je regarde Ben-Hur dans l'espoir que ce sera Messala qui va enfin gagner la course…

Ceci dit : C'est un film excellent. C'est du beau travail. C'est un film fait pour le grand écran, le très grand écran et la meilleure installation stéréophonique. En plus, si le roman de Lewis Wallace est un peu faiblard, il convient de bien reconnaître que le travail des scénaristes et celui de William Wyler ont bien apporté une valeur ajoutée à cette trame qui se passe à l'époque Christique.

Certes, Ben-Hur est l'histoire d'une vengeance qui, évidemment, entraîne une certaine évolution entre le début et la fin du film qui n'est pas du tout comparable à la générosité de Spartacus mais ce sont là deux très grands peplum (pepla) dans l'histoire du cinéma qui sont à voir, à revoir et à découvrir… sachant bien que la director's cut de Gladiator vient aisément y trouver sa place.


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De Impétueux, le 21 juin 2006 à 11:30
Note du film : 5/6

Eh bien, mon cher (presque) conscrit, puisque vous placez le débat aux jours lumineux de la fin de l'enfance et que vous affirmez, avec fermeté, que vous avez pris et prenez plaisir à voir et revoir ce Ben-Hur, je vais peut-être me laisser tenter…

Parce que, si, à l'époque, en 59 ou 60, quand j'ai vu cette grosse machine, elle m'avait bien plu elle ne m'avait pas vraiment emballé, comme au contraire l'avaient fait Les Dix commandements, par exemple quelques années auparavant.

Bien sûr, la course de chars était extrêmement spectaculaire, bien sûr les retrouvailles de Ben Hur et de sa mère et sa soeur, devenues lépreuses (je crois que c'est ça, non ?) étaient très impressionnantes, mais il me semble qu'il y avait beaucoup de cette insupportable propension hollywoodienne à insérer au milieu des scènes d'action – ou, plus simplement, des scènes qui font avancer l'intrigue – des torrents d'émotion melliflue, rendant l'ennui aussi pesant que, par exemple, les récitatifs de l'opéra…(je vais me faire des amis parmi les mélomanes !)

Et je me disais encore récemment que ces défauts que je percevais bien du haut de mes dix ou onze ans, me sembleraient insupportables si je revoyais le film cinquante ans après.

Peut-être, en fait, et au contraire, l'âge, l'expérience, la distance me rendront-ils plus indulgent, voire plus laudatif…

Je vous dirai cela !


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De droudrou, le 21 juin 2006 à 15:59
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Impétueux ! en toute honnêteté, si nous faisons tous marcher notre mémoire, c'est par rapport à quoi ? au spectaculaire ! et tout comme vous, c'est vrai, j'ai aimé les 10 commandements et j'en redemande encore ! mais, et là vous allez me taxer de simpliste : ce que j'aime dans Ben-Hur, c'est l'image, la grande image constante et belle en supercinémascope et le son diabolique de la course de chevaux ou ce déluge de la crucifixion… C'est Ben-Hur !

Et puisque vous et moi sommes dans les souvenirs, rappelez-vous les émotions quand nous avons découvert le premier cinémascope de La Tunique et sa suite Les Gladiateurs. Que de peplum (pepla) ont pu à l'époque nous en mettre plein la vue quand aujourd'hui, c'est vrai, nous recherchons tout autre chose…

Amitiés – Pierre

Evoquant Les dix commandements je ne peux m'empêcher de revenir à certaines images et certains sons, dans la bande originale, évidemment. Moïse Charlton Heston qui découvre le buisson ardant et la voix d'Orson Welles Mose ! Mose ! – But, who are You, my Lord ? – et Welles qui répond : "I am what I am !" et que, par la suite : "Tu diras que c'est "I am" qui t'envoie !" (tout dépend du sérieux avec lequel on le dit !…) – Autre moment fort, le Grand Charlton Heston qui redescend de la montagne non pas en chantant, mais empreint de la grâce divine et d'une barbe qui a été lavée avec Bonux ou Mir Laine – Et enfin : "Le Seigneur livrera bataille pour nous ! Contemplez sa puissance !" et "Look ! This is the power of God !". Eh bien, j'adore ! Et c'est très certainement plus sympa que Ben-Hur… Mais que de souvenirs… et quelle musique !


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De Impétueux, le 26 septembre 2006 à 13:51
Note du film : 5/6

Eh bien, j'ai passé deux soirées (parce que le film fait tout de même quelque chose comme 3h40 !) à regarder Ben-Hur et je viens assez à résipiscence, remerciant Droudrou de m'avoir incité à me replonger dans cette grande machine.

Je crains, malheureusement, qu'il faille être un enfant du baby-boom pour apprécier ce fleuve, en s'appuyant sur les souvenirs de projections dans des cinémas de l'époque, avec balcons, chocolats glacés et actualités Fox-Moviétone ; parce que l'histoire est plutôt naïve et primaire, la psychologie des personnages infantile et le discours assez niais. Et comme en matière de séquences spectaculaires et d'effets spéciaux, on a fait passablement de progrès, je ne suis pas certain que des jeunes gens (les moins de quarante ans, d'une façon générale) pourraient regarder le film sans s'ennuyer.

Cela étant, qui est un doute et une interrogation jetée à la face de la génération actuelle, j'ai trouvé bien agréables de nombreuses séquences, celles dont je me souvenais – la course de chars, évidemment, mais aussi les retrouvailles de Juda (Charlton Heston) avec sa mère et sa soeur lépreuses – et celles que j'avais oubliées ; la bataille navale, le choc des galères sous un admirable ciel de suie est un très beau moment, et la crucifixion du Christ ne manque pas de la sauvagerie qui sied à ce moment terrible (on a pu faire la fine bouche et la mine dégoûtée sur le réalisme des tortures de La Passion du Christ de Mel Gibson, mais, plus de quarante ans auparavant, il y a bien du sang et des clous dans cette représentation par William Wyler !).

Les séquences romaines ne manquent pas non plus de qualité, même si elles n'offrent pas la démesure du Cléopâtre de Mankiewicz ou l'outrance du Caligula de Bob Guccione ; mais finalement, c'est peut-être ce qui me retenait jadis et naguère, et ce qui me retient encore aujourd'hui : mon antique passion pour Rome souffre du ton résolument anti-romain d'un film qui présente comme seuls légitimes les points de vue des peuples asservis, sans jamais montrer ce que la Pax romana a apporté au monde, en calmant la férocité de peuples turbulents…

Mais ceci est une autre histoire…


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De droudrou, le 26 septembre 2006 à 14:55
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Pax Romana et, indirectement, pax hominibus bonae volontatis… ce qui est certain et que l'on a tendance à oublier. C'est vrai que la paix était assurée par le nombre de garnisons implantées sur les sols occupés. Et quand on parle du film "La Chute de l'Empire Romain", il convient d'avouer que le pouvoir de Rome s'était pas mal émoussé. On arrivait effectivement à une fin de civilisation comme le monde en a régulièrement connu depuis qu'il existe… Vous apprécierez que je n'ai rien dit d'autre…

Par contre, mon cher impétueux, il y a aussi les retrouvailles Ben-Hur/Messala. On peut se poser la question de savoir ce qu'ils ont fricoté ensemble : les "contacts" ne sont pas très nets. Il me semble qu'il est un autre film de William Wyler (qui est né à Mulhouse, entre autre) où il a traité de l'homosexualité. Malgré les tabous de l'époque, il n'avait pas craint de s'avancer et c'est un peu comme cela qu'on en est arrivé à ces scènes si caractéristiques de la vie romaine dans Spartacus. Parmi les visiteurs des plateaux de Ben-Hur, il y avait Kirk Douglas qui préparait sa future superproduction.

Puisque vous évoquez la crucifixion et faites allusion au film de Mel Gibson que mon épouse et moi nous refusons à voir (par l'indiscible cruauté que Mel Gibson s'est complaint à étaler) il y a un autre film qui avait caractérisé l'avènement du cinémascope, "La Tunique", où la scène apparaissait intéressante. Par contre, ce que mes gamins et moi raillons régulièrement c'est la scène qui suit la crucifixion dans "La plus belle histoire jamais contée" de Stevens, celle où le centurion romain interprêté par John Wayne déclame "It was true ! This man was really the son of God !" de son ton traînant du Texas…


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De droudrou, le 26 septembre 2006 à 15:47
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Alors là, d'accord ! Extraordinaire ! On peut ne pas aimer Brando. Mais, pour le moins, les instants où Marc-Antoine/Brando retourne la situation vis-à-vis des assassins de Jules César sont un grand moment de cinéma.

Le gros problème, je pense, avec le cinéma, c'est que certains acteurs ont été et ont donné leur visage à des personnages clés de notre histoire.

Si je prends Marc-Antoine-Marlon Brando c'est plus le passage que j'évoque plus haut qui laisse une empreinte dans la mémoire. Si je prends Marc-Antoine-Burton, par rapport à un article que j'avais lu bien après le film, Burton personnifiait beaucoup mieux le personnage, bien plus que Stephen Boyd initialement pressenti. Au niveau d'Octave et de César, je pense que Rex Harrison est certainement plus près, lui aussi, d'un Jules César vieillissant à l'apogée de sa gloire. Peter Finch qui avait été initialement pressenti pour le rôle était nettement plus empâté qu'Harrison. L'acteur qui tient le rôle de César dans le Jules César de Mankiewicz me rappelle beaucoup plus le physique des acteurs qui ont marqué tout une époque où le théâtre était encore roi.

Si on imagine prochainement Alain Delon dans le rôle de César (et c'est vrai : qu'est-ce qu'Alain Delon n'aura pas fait…) je crois que là on caricature l'histoire.

Si j'évoque Michel-Angelo, dans sa réalité et celle du cinéma avec Charlton Heston dans "L'Extase et l'Agonie" malgré la différence certaine de taille, les traits burinés du grand Heston ne me dérangent nullement.

Ce sont là quelques notes. Il serait certainement intéressant de pouvoir comparer les avis et étudier plus les films historiques face à cette notion de personnification, ce qui n'enlève rien à la qualité ou la non-qualité de certains films.


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De Impétueux, le 26 septembre 2006 à 17:59
Note du film : 5/6

Voilà plein de sujets, très divers les uns des autres, évoqués à l'occasion de mon mince entrefilet sur Ben-Hur ! Sujets profanes, comme l'homosexualité paraît-il latente des deux protagonistes, sacrés, comme le jugement porté – ou volontairement non porté ! – sur La Passion du Christ, ou sujets plus directement cinématographiques…

Sur le premier point, je dois dire que mes douze ans – d'une innocence de cristal ! – n'avaient pas remarqué que Ben-Hur et Messala… si vous voyez ce que je veux dire… mais que la re-vision laisse effectivement planer un doute ; la scène du défi porté par le Cheikh Ilderrim à Messala dans la palestre – ce qui justifie la demi-nudité de l'entourage du tribun et le torse luisant d'huile de Stephen Boyd – peut être ressentie comme un clin d'œil aux homosexuels (sans parler de tous ces corps torturés, et également demi-dénudés, dans les galères…

Sur le sujet plus grave de La Passion du Christ, j'ai très largement explicité ma position, en plusieurs messages ; les convictions religieuses de chacun, la sensibilité particulière à ces sujets donnent un éclairage personnel à un film qui n'est effectivement pas comme tous les autres.

Quant aux propos cinématographiques touchant à Jules César, à La tunique ou à La chute de l'Empire romain, nous pourrions les reporter sur ces films.

J'avais oublié de mentionner, dans mon message précédent, l'impression très forte que fait la prison romaine où le geôlier découvre que mère et sœur de Ben-Hur sont lépreuses ; si brève qu'est la séquence, elle marque et me fait resonger combien, chaque fois que je vais à Rome, je suis touché par les restes de la prison Mamertine, sorte de sablier, avec deux cachots superposés, où furent enfermés Vercingétorix (mais moi, je m'en fiche, parce que je suis clairement du côté romain et profondément ravi d'Alésia !) et Saint Pierre (ce qui m'agace davantage, puisque j'en porte le prénom !!)


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De PM Jarriq, le 26 septembre 2006 à 19:32

A voir dans la superbe série Rome, le traitement fait justement à Vercingétorix, dénudé, humilié, avili jusqu'à devenir une bête amorphe lors de son exécution publique. On est loin de l'image d'épinal, et encore plus des albums de "Astérix" ("Ouap !!!" crie César, quand le Gaulois jette ses armes à (sur) ses pieds), mais probablement plus proche de la réalité.


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De gaulhenrix, le 27 septembre 2006 à 12:26

"où furent enfermés Vercingétorix (mais moi, je m'en fiche, parce que je suis clairement du côté romain et profondément ravi d'Alésia" !)

Merci pour Vercingétorix et la Gaule… "Impétueusement" romain et du parti du colonisateur, donc. Le film Vercingétorix est bien quelconque, mais je vais le revoir pour rendre hommage au personnage historique. Après quoi, je donne rendez-vous à Impétueux sous les murailles d'Alésia pour laver l'affront. Qu'il soit accompagné de son armée ; la mienne l'attend de pied ferme !


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De Impétueux, le 27 septembre 2006 à 12:54
Note du film : 5/6

Alésia où, comme d'habitude, nous vous mettrons la pile !!

Car indociles, brouillons, râleurs, incapables de la moindre discipline, les Gaulois n'étaient guère capables que d'exploits individuels. En termes footballistiques, ils jouaient perso ; or, à la guerre comme sur le terrain, c'est l'harmonie de l'équipe qui l'emporte sur les talents anarchiquement dispensés !

D'ailleurs, dans la (fausse) histoire, l'histoire revue par la BD, lorsque le nabot et l'obèse (Astérix et Obélix) parviennent à retarder la majestueuse implantation de la Pax romana, c'est grâce à un artifice déloyal : la potion magique ! Eh oui, chers amis, vos idoles goscinnyennes sont des dopés, usés jusqu'à l'os par la consommation de substances interdites ! C'est comme ça ! Ben Johnson, Lance Armstrong, Floyd Landis et Astérix, même combat !

Cela étant, et pour être un peu plus sérieux, dans quel état de sauvagerie notre merveilleux pays serait-il resté si l'ordre civilisateur romain ne lui avait pas permis de devenir le plus beau pays du monde ! Je vous invite à méditer cette pensée d'Alexandre Dumas dans un bouquin méconnu qui s'appelle Gaule et France : Il y a cela de remarquable que la civilisation qui conquiert la barbarie la tue ; et la barbarie qui conquiert la civilisation la féconde. Rome a fécondé la Grèce, et a tué la Gaule. Pour le bien de tous !


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De vincentp, le 27 septembre 2006 à 12:55
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Et bien, ou avez-vous passé ces trois dernières années, Gaulhenrix ? Dans les geôles romaines ? Votre dernière intervention sur ce site remonte en effet à Jupiter. Pendant ce temps là, le tourlourou acrabilaire Impétueux, descendant de Jules César, a investi la cité, essaimé à tout va dvdtoile de ses "avis à la population", terrorisant les fauteurs d'ortographe tel un Caligula des grands jours. Il a même publié une désormais célèbre "listounette immarsessible", dont le caractère pompéen n'aura échappé à personne.


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De droudrou, le 27 septembre 2006 à 17:51
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Ce que je croirais tout simplement : revenons 2062 ans en arrière et posons-nous la question – Rome ne conquiert pas la Gaule et n'étend pas ses conquêtes ! Où en sommes-nous aujourd'hui ? – Mieux : les "Romains" ne vont pas en Grêce… ou Rome ne protège pas l'Egypte !


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De Impétueux, le 27 septembre 2006 à 19:27
Note du film : 5/6

C'est tout à fait ça ! Nous autres, les Romains, peuple d'architectes et de bâtisseurs, nous savons occuper le terrain !

Cela dit, nous avons tout de même considérablement dérivé ! N'oublions pas Ben-Hur !


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De fastivon, le 22 février 2008 à 19:03
Note du film : 3/6

Pourtant, c'était bien parti.

La plus belle scène sans doute, la première rencontre avec le Christ. Quand tout semblait perdu, quand il n'y avait plus de raison d'espérer. Après le désabusement, la remontée vers la lumière. Renaît l'espérance au moment où le bout du rouleau tape du pied.

Qui n'a pas au moins une fois, sans être croyant pour autant, demandé (intérieurement) du secours, juste parce que, se trouvant au bord du précipice, il ne reste plus rien d'autre à faire ? Et il lui est accordé un nouveau départ… Une aide inespérée, un signe patent. Le film démarre sur cette note emplie d'espoir.

En fait de renaissance, c'est la galère. Après le coup de main obtenu, il ne faut évidemment pas croire que c'est la fin des ennuis, il va falloir se débrouiller seul.

Cela vaut bien un coup de pouce supplémentaire d'en haut, avec la croisée du chemin d'un consul qui s'amuse à épuiser son équipage, juste pour dénicher son prochain poulain. Et il se trouve que ledit consul se sort vainqueur de la (superbe et incroyable) bataille navale, sans avoir fait grand-chose pour.

Le film est définitivement lancé. Aaaah la fête dans la villa romaine !… 1h32 de spectacle jusqu'ici, on aurait dit vingt minutes. L'appellation de chef-d'oeuvre pointe à l'horizon. Et il reste 2 heures de film !! Ouaaaaah ! Super génial !

En fait de fête romaine, on aura droit à un furtif aperçu, et puis adieu ! Et bonjour au bercail en Judée où le marchand de sable va s'en mêler.

La course de chars n'est pas plus excitante qu'un carrousel pour turfistes et ne soulève aucune passion. Chemin de croix et Golgotha sans effets spectaculaires inutiles, juste ce qu'il faut sans en rajouter, bien vu ; le meilleur Ponce Pilate jamais incarné à l'écran, etc… Des qualités indéniables qui ne suffisent pas à endiguer le torrent de larmes (pas pour se laver les mains) sous le déversement de violons à satiété acérés et de violoncelles à gogo aiguisés. Comme des chewing-gums, complaisamment s'étirent plaintes et complaintes, vraiment c'en est trop.


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De Arca1943, le 22 février 2008 à 19:37
Note du film : 4/6

Eh bien, Fastivon, vous donnez 3 à Ben-Hur, quelque peu sirupeux il est vrai, mais avec le point que vaut Haya Harareet à elle toute seule, cela fait bien 4 ! Et voilà !


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De Freddie D., le 22 février 2008 à 20:08

Vous ne pourrez plus jamais voir Ben-Hur du même oeil, après avoir regardé le pastiche-détournement hilarant sur le site "Les détournements de Mozinor". Benny enterre définitivement Ben-Hur. Allez donc jeter un oeil…


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De droudrou, le 13 juillet 2008 à 11:10
Note du film : Chef-d'Oeuvre

La note qui suit s'intègre dans le cadre d'une réflexion globale que j'ai faite à propos des films suivants – il vous est possible de la retrouver en totalité sur le fil de La plus grande histoire jamais contée

La plus grande histoire jamais contéeLe Roi des RoisBen-HurBarabbasLa Tunique

Ben-Hur de William Wyler (qui est né à Mulhouse) est une formidable machine qui nous amène à côtoyer deux destins de personnages qui se rencontreront à deux reprises dans des circonstances analogues sauf que les rôles s'inverseront selon les circonstances – Ils ne se parleront pas mais la puissance des regards sera là pour en dire bien plus long que les mots – Formidable entrée en matière que celle de ce film qui nous conduit de Jérusalem à Bethléem jusque l'arrivée des rois mages – Instants puissants quand Ben-Hur emmené aux galères croise le « fils du charpentier » qui, de la seule autorité de sa présence, lui donnera de l'eau pour épancher sa soif – trouvaille géniale de ce film, nous ne verrons jamais de face ce personnage que nous connaissons sauf sa silhouette – ses traits demeureront un mystère – mystère qu'il nous est difficile d'élucider puisque l'imagerie religieuse nous a éloignés des origines de l'homme et que le cinéma a reproduit comme les peintres au gré de la composition des castings – Une très longue ellipse nous le fait retrouver quand Ben-Hur croise la quête de Balthazar et ce seront les formidables compositions du « sermon sur la colline » du « jugement de Pilate » du « chemin de croix » qui conduit Ben-Hur à retrouver celui qui avait calmé sa soif et à qui il rendra la louche d'eau qui les avait déjà rapprochés une fois pour aboutir sur la crucifixion et l'un des derniers miracles puisque la guérison des lépreuses – images superbes utilisant les potentialités des reflets de l'eau, images plus puissantes encore dans la mesure où elles illustrent la rédemption d'un monde par le biais de cette eau teintée de sang qui court – l'inspiration de tous ces grands tableaux qui ont marqué l'histoire de la peinture est évidente dans la composition des somptueuses images de ce très très grand film qu'il n'est pas mauvais de redécouvrir et qui ne sacrifie nullement les valeurs humaines et spirituelles au profit du spectacle –

Si je devais donner un classement pour certains personnages, je préférerai Max Von Sydow dans le personnage de Jésus, Charlton Heston en Jean-le Baptiste, Anthony Quinn en Barabbas, en disant quand même que malgré ses défauts, la production de George Stevens se détache avec les scènes spécifiques de Ben-Hur pour nous donner une vision des Evangiles…


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De jipi, le 13 juillet 2008 à 13:43

Messala n'est peut-être pas si ignoble que cela, il permet à Ben-hur de s'extraire d'un quotidien bourgeois ennuyeux en lui offrant un parcours certes viril, accablant sans visiblement de finalité heureuse mais permettant à un homme meurtri de se construire au fil de ses aventures et de ses rencontres.

Le périple en vaut la peine, la vengeance alimente la force de continuer vers l'avant avec le christ sur sa route abreuvant un homme d'une force indélébile celle de tester un cheminement inconnu menant jusqu'à un pic permettant d'acquérir une énergie projetant vers la case départ un indestructible plan destructeur entretenu par un hyper motivé ayant conquis un statut d'homme sur le terrain.

La numérologie s'en mêle, le numéro 41 porte bonheur. Même enchaîné il permet d'éviter une mort certaine aux galères, de se faire remarquer par sa résistance, de sauver de manière désintéressé un personnage important tout en faisant voyager incognito une opportunité

Les couleurs d'un réconfort acquises sur des divans romains moelleux revigorent une volonté d'en découdre avec un adversaire persuadé que l'on existe plus.

A travers un thème basique celui de la vengeance alimentant une survie dans des contextes offerts à des surhommes Ben – Hur acquiert une envergure miséricordieuse et rigoriste hors de terres bienveillantes sans surprises.

L'homme s'élabore dans des dimensions éxistentielles gigantesques préalablement, inconnues. Il souffre, frôle cent fois la mort, sauve une vie, rencontre par deux fois un personnage emblématique, s'interroge sur une condition humaine fonctionnant à la percussion de plus en plus rapide. Entretient une croyance par une invulnérabilité hors du commun gérée par la divinité.

Un privilégié qui finalement loin de ses bases s'embellit intérieurement par l'expérience en côtoyant un monde barbare et inconnu.

Rien que pour cela l'odyssée est payante, tout en devant retrouver sa famille et assouvir une vengeance d'une manière combative et loyale un homme alimenté par l'endurance s'enrichit loin de ses terres de toute les richesses du monde collectées par les sens dans des environnement évolutifs extrêmement réalistes.


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De DelaNuit, le 13 juillet 2008 à 15:22
Note du film : Chef-d'Oeuvre

On dit beaucoup de mal de Ben-Hur, à mon avis pour de mauvaises raisons, ou bien on l'adore pour sa course de char, en oubliant que ce sont les situations des personnages dans le reste du film qui lui donnent tout son intérêt. Télérama notamment ne manque jamais de descendre Ben-Hur en flèche à chaque difusion, tout en exprimant à l'occasion de l'admiration pour tel ou tel peplum italien de série "z", ce qui dénote un certain partis pris… voire une certaine mauvaise foi !

Pourtant, si on n'aime pas le carton pâte, le cinéma hollywoodien épique, les grands sentiments au son des violons, eh bien il faut passer son chemin, voilà tout ! Mais baver encore une fois sur ce type de cinéma comme certains s'y adonnent à coeur joie est un peu facile et ne prouve pas que ce film est sans intérêt, mais seulement que l'on n'y est pas réceptif.

Ben-Hur est un spectacle de qualité qui contient beaucoup de choses, au delà du grand spectacle. D'abord, c'est l'histoire d'un homme et de sa quête existentielle, ce qui est un sujet intemporel.

De plus, en plaçant ostensiblement l'histoire dans un cadre colonial d'un Empire romain tout puissant oppressant les autre peuples, et en mettant en avant les réactions et les relations entre eux des Juifs, des Arabes et des Chrétiens face à cet impérialisme, on se dit que le film invite à une réflexion bien plus moderne qu'il n'y paraît.

Le réalisateur a d'ailleurs sciemment confié le rôle des personnages romains à des anglais et ceux des juifs à des américains. Résurgence des luttes de la jeune Amérique contre l'Angleterre coloniale… Aujourd'hui, ce sont les Etats-Unis qui sont accusés de colonialisme au moins économique… Le vent tourne !

Par ailleurs, il y a le thème fort de la réaction de l'homme face à la maladie incurable et contagieuse d'un proche. dans le film, la grande maladie de l'Antiquité : la lêpre. Au XIXème siècle, on aurait parlé de la tuberculose, aujourd'hui, c'est le sida. Bref, un thème éternel… et voir Ben-Hur descendre dans la grotte des lépreux pour aller chercher sa soeur mourante et la ramener vers la lumière est une image très forte pour qui est confronté à ce genre de chose.

Quant au Christ, quelle géniale idée de ne jamais le représenter de face mais seulement de dos, de ne jamais montrer son regard mais seulement l'effet qu'il produit sur ses interlocuteurs… et de ne jamais faire entendre sa voix, remplacée par la si touchante musique de Miklos Rozsa.

Ainsi, le film parle de spiritualité, de fraternité, d'amour, sans jamais tomber dans le dogmatisme ou le cours de catéchisme. L'appréhension de la dimension spirituelle du film avec une telle sobriété lui donne toute sa force, encore aujourd'hui. Ah, cette vision de la croix en reflet dans une flaque d'eau, sous une pluie qui lave la terre des péchés des hommes… Beau symbole.

Quant à la musique de Miklos Rozsa, ceux qui la trouvent sirupeuse et irréaliste savent-ils que les mélodies de base (hors l'orchestration symphonique) sont issues de la musique antique ? Ce compositeur utilisait en effet les sources d'époque à chaque fois qu'il le pouvait, et on en trouve d'autres exemples dans Quo Vadis ?, El Cid… C'est très clair notamment lors des scènes de danse, de défilé militaires, ou lorsque les thèmes musicaux sont joués à la flûte avant que l'orchestre prenne le relai.

Enfin, le scénariste Gore Vidal, qui n'avait pas froid aux yeux, ose sous-entendre que la haine de Messala vis à vis de Ben-Hur résulte d'une ancienne relation intime entre les deux héros, que l'un aimerait reprendre alors que l'autre est passé à autre chose… C'est très clair dans le jeu de Stephen Boyd face à Charlton Heston lorsqu'on le sait, avec des dialogues du type : "Qu'y a-t-il de pire qu'un amour non partagé ?"

De telles allusions (conformes aux moeurs de l'Antiquité romaine) dans un grand spectacle tout public de 1959 sont courageuses, alors que de nos jours, le Achille/Brad Pitt de Troy fait encore passer son amant Patrocle pour son cousin…

Pour toutes ces raisons, Ben-Hur demeure, au delà même des qualités de son spectacle, comme un film incontournable de l'histoire du cinéma.


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De vincentp, le 5 janvier 2012 à 09:30
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Je me suis procuré le coffret blu-ray "édition prestige" qui contient 3 blu-ray (film et suppléments), la bande originale du film. L'image est bien sûr de toute beauté (une restauration de choc a été opérée). Le film est très agréable à suivre. Les scènes d'exposition sont un peu longues, mais indispensables et bien faites. Ensuite, les séquences s'enchainent parfaitement, et sont chacune parfaitement consituées. Un mélange réussi d'aspects historiques, politiques, et humains. Des moments intimistes et d'autres spectaculaires. La mise en scène de Wyler est de grande qualité (sobre et innovante). Les acteurs sont impeccablement dirigés. Ce film frise la perfection, et chacun en fin de compte peut trouver un centre d'intérêt à ce Ben-hur. J'ai en HD apprécié la photo de Robert Surtees, mais aussi les costumes et décors.


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De vincentp, le 5 janvier 2012 à 20:31
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Il est vrai que le jeu de Charlton Heston n'est pas commun ! Il en fait des tonnes, comme d'ailleurs Messala. Mais j'associe ces comportements à leur fonction. Un prince de Judée de l'Antiquité ne peut pas se comporter comme Monsieur Duchmol que l'on croise dans le RER ! J'aime bien aussi la sobre Cathy O'Donnell, soeur de Ben-Hur qui constitue un contrepoint parfait à celui-ci. J'apprécie aussi énormément la psychologie associée aux romains. Ils ont une attitude impérialiste, et aussi mystique (ils identifient César à un dieu). Ceci me semble crédible.

Et j'apprécie aussi la façon dont est représenté le christ (vu de dos). Un brin de sollenité, mais pas trop. Ce film baigne avec une certaine grandiloquence (cela donne de l'ampleur et de la profondeur à celui-ci) mais sans y tomber. Il faut le talent conjugué des scénaristes et de Wyler pour cela.

J'estime que ce film traite beaucoup de sujets, et il fait fort bien (le nationalisme, les racines de la religion, le choc des cultures, le temps qui passe, la vengeance). Une grosse machine, certes, mais qui fait preuve de beaucoup de subtilité et qui est moderne : voir l'attitude étrange du romain (regards fuyants), qui mène les prisonniers, face au christ. Cette oeuvre est portée par un caractère mystérieux et étrange, ou tout n'est pas expliqué (une amorce sans doute vers la "modernité" du début des années 1960). Seul un auteur véritable peut donner une dimension de ce type à une superproduction. Ceci donne une âme à ce film, tragiquement absente de bon nombre de superproductions américaines contemoraines. Ben-hur se positionne au final en très léger décalage par rapport à une certaine forme d'académisme, et cette caractéristique lui assure aujourd'hui un caractère moderne.

Et puis globalement les cadrages de Robert Surtees sont fantastiques (grand-angles, ou utilisation de la profondeur de champ -dans la galère- par exemple).

Contrairement à Alholg, je retrouve dans ce film complètement la patte de William Wyler (bien épaulé il est vrai par tout un studio). Ce cinéaste maîtrise alors complètement son sujet, et à mon avis Ben-Hur constitue le point d'orgue de sa brillante carrière. Nb : de Wyler, j'aime aussi beaucoup Les grands espaces.

Ben-hur est subjectivement le meilleur film que j'ai vu depuis…Le christ s'est arrêté à Eboli ! Il figurera en bonne place parmi mes chocs cinéphiliques de l'année 2012 !

Enfin, je trouve qu'il y a une forte ressemblance entre ce Ben-hur et le futur Barabbas de Fleischer.

…Bien en phase avec l'antiquité et ses romains, je vais enchaîner ensuite avec La chute de l'empire romain.


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De verdun, le 5 janvier 2012 à 22:11
Note du film : 2/6

Film qui m'a très peu enthousiasmé la dernière fois que je l'ai visionné. Il y a quelques années déjà il est vrai.. Hormis la scène de la course de chars, je n'ai pas trouvé grand chose à me mettre sous la dent. Certaines scènes, comme celle de la bataille navale m'ont semblé peu réussies.

Mais je suis près à redonner ma chance à ce Ben-Hur.


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De Impétueux, le 5 janvier 2012 à 23:33
Note du film : 5/6

Redonnez, Verdun, redonnez… et regardez mieux la bataille navale, son ciel sombre et l'horreur de la situation des galériens qui voient cingler sur eux les rostres des navires ennemis…

Avec ce genre de films, il faut jouer le jeu et ne pas avoir en tête les prodiges actuels du numérique.

C'est sans doute plus facile pour ceux qui, comme moi, étaient adolescents lors de la sortie du film, et qui acceptaient les dialogues un peu niais, la lenteur de l'exposition de plusieurs scènes et la naïveté de certains propos…

Mais demander à Ben-Hur le nervosisme et l'efficacité des films d'aujourd'hui, c'est demander aux films en noir et blanc des années Trente d'être en couleurs…


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De verdun, le 5 janvier 2012 à 23:46
Note du film : 2/6

justement impétueux, c'est plutôt la comparaison avec les autres films épiques de la même époque qui m'incite à être sévère avec ce Ben-Hur: des films comme Les vikings, Barabbas, Le Cid surtout,Scaramouche, Ivanhoe, Spartacus, Le roi des rois, Le colosse de Rhodes pour ne citer que les premiers qui me viennent en tête.

Je ne goûte pas plus que ça les effets numériques actuels et j'adore le péplum à l'ancienne. Mais ce grand film multi-oscarisé me semble avoir moins de souffle et d'idées de mise en scène que les titres que je viens de citer. Et pourtant j'adore certains films de Wyler comme L'obsédé.

Ceci dit, j'ai revu récemment La tour infernale que j'avais massacré sur le fil de.. Tentacules et je serais enclin à le réévaluer à la hausse.

Alors pourquoi pas ce Ben-Hur ?


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De vincentp, le 6 janvier 2012 à 00:14
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Revoyez le en blu-ray ! La restauration 6K a coûté près d'un million de dollars ! On ne s'en plaindra pas ! Je viens de le finir à l'instant, et j'estime que les scènes d'anthologie foisonnent (bien sûr la course char, mais l'agonie de Messala est fantastique). Un aspect global que je trouve également fantastique : la transcription mentale et physique (pas cadencés, exaltation du culturisme, culture du chef, esprit de corps, etc…) des romains.

A mon avis, un des très grands films du cinéma d'américain, et je pense aussi le meilleur peplum jamais tourné.

On n'a pas finir de redécouvrir à sa juste mesure l'oeuvre de Wyler (Les grands espaces s'apprête à sortir en blu-ray).

Nb : l'empereur romain de l'époque est Tibère, et non Jules César, comme indiqué plus haut.


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De DelaNuit, le 26 mars 2014 à 14:59
Note du film : Chef-d'Oeuvre

BEN HUR est plus qu'une expérience cinématographique, malgré ses images spectaculaires : c'est une expérience humaine qui tient à la fois de l'intime, de l'initiation et du mystique. Comme dans les grands mythes de l'humanité, on suit un personnage emblématique et on se projette dans son parcours : sa chute jusqu'aux Enfers (ici au sens figuré : l'esclavage dans les galères), ses combats pour remonter la pente, sa revanche contre l'adversité puis sa victoire contre la haine qui se trouve en lui et qui jusque là lui avait permis de tenir.

A la fin, après l'orage sur le calvaire, l'exaltation et l'allégresse emplissent le coeur du spectateur comme celui du héros et on ressort lessivé mais en paix comme si on avait personnellement vécu le film.

L'équivalent des mystères d'Eleusis des anciens (qui suivaient la descente aux Enfers de la déesse Perséphone puis son retour à la vie avec le printemps) ou des mystères égyptiens (qui suivaient la mort et la renaissance d'Osiris couronné d'épines), mais cette fois-ci dans un contexte judéo-chrétien.

Le parallélisme du parcours de Ben-Hur et du Christ est d'ailleurs évident, et le choix du réalisateur de ne présenter ce dernier que de dos, avec une musique (d'une beauté et d'une paix transcendantes) remplaçant sa voix afin de n'imposer aucun didactisme ou catéchisme, lui donne une force universelle qui n'est sans doute pas pour rien dans le succès du film, destiné à tous, croyants et non croyants. Une façon intelligente de raconter une grande et belle histoire universelle.

Pour une fois l'affiche ne ment pas : il s'agit bien d'un des plus grand films de l'histoire du cinéma !


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De Frydman Charles, le 25 décembre 2020 à 10:12
Note du film : 5/6

On a surtout retenu du film la course de chars. Il en est resté l’expression : arrête ton char Ben Hur

pour dire "tais-toi ! ; n'exagère pas ! ; cesse de raconter n'importe quoi !". Très employée à l’époque, sans doute moins aujourd’hui. Un judah Ben Hur très sympathique ,peut être pour contrer l’image de Judas Iscariote dans la tradition chrétienne. A 54 ' 23 Judah Ben Hur en tenue rayée reçoit de l’eau d’une main charitable :
probablement le Christ vu de dos peu après. Vues de près lorsque Ben Hur boit l’eau de la coupelle en bois, ces rayures peuvent faire penser à celles des déportés du camps de Dora pendant la seconde guerre mondiale. Au niveau de l’épaule en gros plan le vêtement semble neuf, alors qu’il est complètement éliminé sur les plans plus éloignés. 5 mn plus tard le voilà galérien à la place 41. Quelques lepreuses se cachent le visage et demandent que l’on reste à distance. A 3 h 07 mn Judah n’hésitera pas à porter une lépreuse, Tirzah
, dans ses bras. Aujourd’hui le mot covideuse ne fait pas encore partie du vocabulaire. ..


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De Frydman Charles, le 19 avril 2023 à 16:58
Note du film : 5/6

Anachronismes : Une montre bracelet est vue au poignet . Une première fois au poignet d'un trompettiste, mais il s'agit plutôt d'une ombre à 2 h 21 mn 21 s

"Anachronisms: In the chariot scene, one of the trumpeters is wearing a watch. (One observer claims this is simply an unfortunately positioned shadow.)" La deuxième fois au poignet d'un concurrent au sol, à 2 h 34 mn 51 s. Il pourrait s'agir du reflet du soleil sur un bracelet métallique. Cette erreur est relevée plusieurs fois sur des sites américains : Ci-joint le court extrait vidéo correspondant trouvé sur un de ces sites vidéo montre au poignet .
Mirror Ben Hur bloopers "Concentrate during the final chariot race when Ben Hur’s enemy falls from his chariot and you might see the opponent is wearing a watch. There are various versions of this claim, with some saying it is a Rolex while other’s believe it is a digital wrist watch. Either way, it’s safe to say they didn’t have such timepieces in ancient Rome." En faisant passer la courte video au ralenti ,dans certaines images le reflet fait plus penser à un bracelet métallique qu'à une montre :
Quelques secondes auparavant, à 2 h 34 mn 24 s ,on voit le concurrent porter un bracelet métallique dont le reflet pourrait faire penser à une montre
puis lle concurrent a le bras gauche etendu au sol, quelqu'un lui a pris le bras droit et son bras gauche laisse voir un bracelet deux parties metalliques séparées par du noir. Losque quelqu'un prend son bras gauche, il cache une des partie metallique donnant l'illusion d'une montre.
Il est surprenant que beaucoup ont cru y voir une montre…une forme d'illusion d’optique ? De Paréidolie ? L’extrait vidéo suivant montre clairement à la fin que ce qui semble être une montre est en fait un reflet sur le bracelet métallique vidéo de la course de char finale. Lorsque le blessé est posé sur le brancard, le bracelet du poignet droit apparaît purement métallique, non gainé de noir
. Plusieurs anachronismes sont relevés sur le lien suivant en anglais : erreurs et anachronismes


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