Forum - Détective privé - Un classique oublié du cinéma américain des années 1960
Accueil
Forum : Détective privé

Sujet : Un classique oublié du cinéma américain des années 1960


De PM Jarriq, le 20 juin 2006 à 11:48
Note du film : 5/6

Excellente initiative de ressortir Harper, un des meilleurs rôles de Newman, qu'il retrouve dans la sequel La toile d'araignée, une bonne décennie plus tard. Dans mon souvenir, il était irremplaçable en privé nonchalent et cynique, et avait de belles scènes avec son "ex" Janet Leigh.


Répondre

De PM Jarriq, le 20 novembre 2006 à 08:50
Note du film : 5/6

Après revision, Harper tient étonnamment bien le coup. Héritier direct des aventures de Philip Marlowe, ce polar lent et introspectif est tenu à bout de bras par un Newman tiraillé entre le naturalisme, et les tics de l'Actor's Studio (rires intempestifs, poses à la James Dean, grimaces à contretemps, etc.), qui crée un privé inhabituel, nonchalent, pas réellement sympathique, mais d'une certaine épaisseur humaine. C'est sa personnalité qui cimente cette intrigue peu compréhensible, se perdant un peu dans ses fausses pistes, et alignant les caractères excentriques.

Le cast de seconds rôles fait partie du plaisir qu'on a à suivre Harper : Janet Leigh en épouse constamment bafouée, Winters en vieille nympho alcoolique, Strother Martin en gourou bidon (un pléonasme ?), Lauren Bacall en garce infirme, qui par sa seule présence, fait le lien entre les années 40 et 60, Bogart et Newman, Robert Wagner en bellâtre (Harper le surnomme "Beauty"), etc.

Le film n'est pas exempt de longueur – en gros le dernier quart – et la BO de Johnny Mandel est un peu redondante, mais il est superbement filmé par le pourtant anonyme Smight, et truffé de plans inédits de L.A. qui font 40 ans plus tard, figure de document. Du Grand sommeil au Big Lebowski, en passant par ce Harper, l'évolution du film de "privé" semble tracée au fil des décennies. A quand le digne héritier ?


Répondre

De vincentp, le 3 juin 2020 à 21:12
Note du film : 6/6


Nous voici dans la veine des films oubliés aujourd'hui, mais qui méritent un détour imposé. Harper est réalisé en 1966 par un réalisateur (Jack Smight) qui n'est pas passé à la postérité, contrairement au directeur de la photo Conrad L.Hall (oscarisé à trois reprises durant sa carrière, et d'innombrables réussites), avec un solide casting à la clé. Le scénario est de William Goldman (deux oscars pour Butch Cassidy et le Kid et Les hommes du président et de multiples scénarios mémorables) adaptant un ouvrage de Ross macDonald. Des contributeurs de grand talent, et logiquement, le résultat est bon, et même très, très bon. Probablement qu'un metteur en scène d'un calibre supérieur à Smight aurait propulsé ce film à un statut encore supérieur à celui de simple classique du cinéma américain.

On frôle tout simplement le statut de "chef d'oeuvre", et c'est une forte surprise pour ma part. On a affaire à un récit tortueux, sombre, peuplé de personnages déjantés, filmés dans de somptueux décors à la fois ensoleillés et lugubres. Derrière la façade dorée de la Californie, un monde vicieux, rapace, et délétère. Paul Newman, dont c'est un des grands rôles, campe un détective privé, un peu barge, qui alterne coups d'éclats et ratés monumentaux. L'emploi de décors intérieurs emplis d'une technologie sophistiquée et inutile contribue à créer une ambiance décalée. Oui, on pense à Le grand sommeil, LA Confidential et à d'autres titres prestigieux du genre. La carrière de Paul Newman mérite d'être reparcourue aujourd'hui, avec grand soin, car les réussites y sont très nombreuses.


Répondre

Installez Firefox
Accueil - Version bas débit

Page générée en 0.0024 s. - 5 requêtes effectuées

Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter