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Forum : L'Année sainte

Sujet : Triste ...


De verdun, le 24 mai 2006 à 14:07
Note du film : 1/6

C'est sur ce bien triste film, qui ferait passer Le tatoué pour un chef-d'œuvre, que Jean Gabin fit ses adieux au cinéma. On ne le cite que pour cela d'ailleurs car on n'en parlerait à coup sûr plus du tout si la vedette du film avait été Louis Velle ou Philippe Nicaud par exemple.

Seul aspect intéressant: la rencontre entre Gabin et Danielle Darrieux mais même si on ne peut qu'être nostalgique de leurs collaborations antérieures: La vérité sur Bébé Donge ou Le plaisir, d'un autre acabit.

Certains spectateurs peu exigeants seront sans doute sensibles à la vision inédite du grand Jean en habit de prêtre, mais il est dommage qu'une telle carrière se finisse sur un tel plagiat de l'univers de Michel Audiard.

Et le plus grave, c'est que ce film entérine l'idée selon laquelle Gabin a enchaîné à la fin de sa carrière des prestations routinières dans des films médiocres.

Alors qu'il faisait pourtant des réussites comme Le chat, Deux hommes dans la ville ou un film qu'on ne voit plus du tout de nos jours: L'affaire Dominici. Quand bien même il y donnait parfois des signes de fatigue, criants dans le film de Girault.

Vraiment triste de finir sur un tel film..


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De RdT, le 13 août 2006 à 19:06

Personnellement j'aimerais revoir ce film pour Nicoletta Machiavelli.


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De Freddie D., le 13 août 2006 à 19:15

Oui, tout le monde n'a pas la chance de finir avec Le dernier des géants (Wayne), La maison du lac (Fonda) ou Field of dreams (Lancaster). Certaines "sorties" sont un peu tristounettes, et celle de Gabin, à l'instar de celle de De Funès sont carrément indignes…


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De Lagardère, le 26 juillet 2008 à 17:42
Note du film : 3/6

Et bien moi, Jean Roger Lagarde, je ne suis pas d'accord, monsieur Verdun… Je pense que ce film est un excellent divertissement, fort bien enlevé, au scénario très original .

On ne le cite que pour cela d'ailleurs car on n'en parlerait à coup sûr plus du tout si la vedette du film avait été Louis Velle ou Philippe Nicaud par exemple nous dites-vous .

Mais citez moi UN film de Jean Gabin qui resterait le même si Jean Gabin ne l'avait pas joué ! Vous imaginez Louis Velle dans Pépé le Moko ? ou dans La bête humaine ? Ne resterait que le bruit des trains…. Et puis, la "sortie" de Gabin… Il ne pensait peut être pas que ce serait là son dernier tour de piste. J'aime à voir et revoir ce film…Drôle , audiardesque , avec des scènes entrées dans la légende (la confession du coureur cycliste ou la peignée entre Danielle Darrieux et Monique Tarbès ). Non, tout cela me parait être de très bonne facture et je ne vois rien de "triste" à évoquer ce dernier long métrage de Gabin. Et la toute dernière mimique de l'acteur , apprenant que son magot à servi à la construction d'une église mérite son pesant de cacahuètes !

"Indigne" ? Monsieur Freddy D, je voudrais vous y voir !


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De fretyl, le 26 juillet 2008 à 18:19
Note du film : 1/6

Je suis plutôt d'accord avec Freddie D, L'année Sainte parait vraiment minime quand on sait que Gabin venait de tourner Le chat ou Deux hommes dans la ville peu de temps avant. L'acteur du Jour se lève aurait mérité une fin plus digne.
C'est dommage car Gabin avait encore l'intention de tourner quelques films, il y avait d'ailleurs un projet de film avec Mocky; Jean Gabin devait interpréter un pianiste accusé injustement de pédophilie dans Le témoin, mais à sa mort Alberto Sordi retravaillera le scénario et jouera le rôle d'un peintre accusé à tort.

De même le scénario du Chat et la souris de Claude Lelouch avec Michèle Morgan et Serge Reggiani n'avait au départ que comme seul but de réunir le couple de Quai des brumes.

Enfin bref, quand même Gabin aurait pu finir sur quelque chose de plus intéressant…


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De Freddie D., le 26 juillet 2008 à 18:28

"Indigne" ? Monsieur Freddy D , je voudrais vous y voir !

M'y voir, Monsieur Lagardère ? Dans L'année sainte ? Merci, sans façon…

Malgré le goût inexplicable qu'on peut avoir parfois, pour des choses peu ragoûtantes (voir le fast food), vous reconnaîtrez que passer en quelques décennies de La grande illusion à L'année sainte, c'est déchoir quelque peu. Et que l'immense Gabin – comme le non moins immense De Funès – auraient pu chercher d'autres portes de sortie (ils en avaient le pouvoir) que leurs ultimes apparitions devant la caméra. Ce qui n'ôte rien à l'admiration qu'on peut leur porter par ailleurs.


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De Arca1943, le 26 juillet 2008 à 18:36

« Jean Gabin devait interpréter un pianiste accusé injustement de pédophilie dans Le témoin, mais à sa mort Alberto Sordi retravaillera le scénario et jouera le rôle d'un peintre accusé à tort. »

Pardonnez-moi, Frétyl, de vous reprendre sur des détails, mais le scénario du Témoin fut retravaillé par nuls autres que Sergio Amidei (Rome, ville ouverte, Un Bourgeois tout petit, petit) et Rodolfo Sonego (Une Vie difficile, L'Argent de la vieille). Ça vaut la peine de le noter parce qu'on voit avec Le Témoin que si on donne à Mocky de vrais bons scénaristes, soucieux d'une intrigue où tout se tient et conscients que chaque minime détail compte, le résultat peut être excellent – pour une fois…


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De Lagardère, le 26 juillet 2008 à 18:44
Note du film : 3/6

Mais vous vouliez quoi ?? Qu'il reste jeune, fringuant au crépuscule de sa vie ? Mais c'est du ressort des dieux, ça ! Pas d'un acteur ! Il a donné, et beaucoup, et longtemps ! Ne serait-ce que par respect pour sa carrière et les bonheurs que nous lui devons, pardonnons lui ce qui est loin d'être une offense… Quand je dis : "Je voudrais vous y voir", je me demande quelle image donnerons-nous, nous-mêmes, à l'heure venue … Vous êtes quand même sacrément sévères, mes p'tits camarades !


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De fretyl, le 26 juillet 2008 à 18:44
Note du film : 1/6

Oui autant pour moi ; mais alors je crois que c'est Alberto Sordi qui a eu l'idée d'interpréter ce peintre en refusant de jouer un pianiste comme cela était prévu dans le scénario initial, il faudra que je revoie l'interview ou Mocky expliquait tous cela.


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De Arca1943, le 26 juillet 2008 à 18:53

« Oui autant pour moi ; mais alors je crois que c'est Alberto Sordi qui a eu l'idée d'interpréter ce peintre en refusant de jouer un pianiste. »

Oui, vous n'avez pas tout à fait tort non plus, au sens où Sonego forme avec Sordi une sorte de tandem stable (47 films !), même si d'autres scénaristes comme Age/Scarpelli mitonnaient aussi des personnages à l'occasion pour le grand comique Romain.


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De Impétueux, le 26 juillet 2008 à 20:47
Note du film : 0/6

D'abord, les amis, l'expression exacte n'est pas Autant pour moi, mais, puisque c'est un terme d'équitation, Au temps pour moi.

Lagardère, je suis trop souvent d'accord avec vous pour ne pas m'étonner que vous ne partagiez pas l'affliction commune que le dernier film tourné par le plus grand acteur français de tous les temps (et, pardonnez-moi, Verdun, mais Louis de Funès qui n'a jamais tourné un seul chef-d'œuvre court largement derrière), que Jean Gabin ait achevé son immense carrière sur un film que vous jugez amusant, que nous sommes plusieurs à juger affligeant, mais qui, surtout, n'est pas à sa mesure !

Et ce n'est pas une question d'âge et de dégaine ! Le Gabin vieilli et las du Chat est aussi admirable que le beau mec pétant de vie de Pépé le Moko et de La belle équipe, et que le gangster quadragénaire de Touchez pas au grisbi ; mais je pense que nous tous, admirateurs de cet extraordinaire talent aurions souhaité que la dernière page du chef-d'œuvre ne fût pas écrite par Jean Girault


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De Lagardère, le 26 juillet 2008 à 23:01
Note du film : 3/6

Je ne sais que vous dire…J'ai aimé ce film. Je ne le mets pas pour autant sur le même piédestal que La belle équipe , -mais est il besoin de le préciser ?- mais j'ai aimé. Et je trouve cette affliction générale mal-venue. Nous leurs avons beaucoup demandé aux acteurs ! Nous sommes trés exigeants ! Je pense qu'un peu de mansuétude à leurs égards , pour leur dernière pirouette , serait la bienvenue…


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De PM Jarriq, le 27 juillet 2008 à 08:26

Intéressant, cet échange… C'est exactement le sujet de Mon nom est Personne, dans lequel un jeune "fan", oblige son idole vieillissante, corrompue et démissionnaire, à finir en beauté. Dommage au fond, que Gabin ne soit pas tombé sur un admirateur qui lui interdise de tourner avec Jean Girault, et l'oblige à apparaître dans un ultime classique du 7ème Art !


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De fretyl, le 21 novembre 2010 à 22:13
Note du film : 1/6

Il n'y a pas à dire L'année sainte est vraiment mauvais. Vraiment triste. Triste d'abord parce-que l'on y voit Gabin littéralement essoufflé, vieilli, fatigué. Triste parce-que c'est son dernier film. Triste parce que L'année sainte n'est qu'une tentative malheureuse de renouer avec l'esprit du cinéma d'Audiard.
Un film qui se voudrait dans la lignée du Cave se rebiffe, mais qui reste dans la série des Gros malins, du Permis de conduire et du Concierge
Danielle Darieux est mauvaise en bourgeoise ayant gardé l'accent populaire du Paris des années 50 et même les passages ou elle affronte Gabin sont d'une platitude inouïe !
Dans L'année sainte l'action se veut folle, légère, aventurière ; les quiproquos sont banals et le spectateur à vite fait de comprendre que cette comédie s'épuise sérieusement et n'est jamais vraiment comique.
Finalement seule la complicité entre Brialy et Gabin permet à certains passages de rester attachants.

La seule chose amusante est de voir Gabin terminer sa carrière par cette dernière réplique Ah non merde, j'ai déjà donné !!, au moment ou un mendiant lui demande une pièce.

Oui Monsieur Gabin, vous avez suffisamment donné au cinéma Français, pour que l'on puisse vous excuser cette pantalonnade finale.


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De verdun, le 22 novembre 2010 à 19:01
Note du film : 1/6

Une qualité dans ce triste film: la jolie musique teintée de mélancolie de Claude Bolling.


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De Tamatoa, le 8 décembre 2012 à 16:50

J'ai entendu, de la bouche même de Bernard Menez, que le producteur de ce film l'avait choisi de façon ferme et définitive pour jouer le rôle tenu en fin de compte par Brialy. Mais, en lisant le scénario qu'il jugeait trop plat, il avait pensé que celà pouvait nuire à sa carrière. Il avoue que c'est le plus grand regret de sa vie…

Bernard Menez à la place de Jean-claude Brialy, le film s'en serait-il porté mieux ?


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De Impétueux, le 27 décembre 2017 à 19:22
Note du film : 0/6

Il y a une quantité industrielle de très mauvais films. Mais, précisément, leur nullité est quelquefois si abyssale qu'on peut éprouver à la regarder une forme de fascination atterrée ; une fascination qui, certes, ouvre de drôles de perspectives sur la nature humaine mais n'en est pas moins une dure réalité. Il va de soi, au demeurant, qu'il faut distinguer ces très mauvais films de la délicieuse catégorie des nanards qui, elle, tourneboule toutes les appréciations, tous les jugements possibles et dont on peut, à très juste titre, se repaître voluptueusement.

Rien de cela dans L'année sainte, film qui est tellement étique, tellement parcimonieux, tellement vide que les mots manqueraient presque pour déplorer que le dernier rôle de Jean Gabin avant qu'il rejoigne le paradis des acteurs qui lui a donné une place prioritaire aux côtés du Seigneur, que ce dernier rôle ait emprunté tant de couleurs estompées.

Parce que, paradoxalement, le film de Jean Girault comporte – et c'est ce qu'il a de plus affligeant et de plus stupéfiant – une distribution de très haute gamme. Jean Gabin, donc, mais aussi Jean-Claude Brialy et, en guest star, Danielle Darrieux. Puis des silhouettes qui ne sont pas toutes négligeables : Henri Virlojeux, Maurice Teynac, Stéphane Bouy, Jacques Marin, Monique Tarbès et même Nicoletta Machiavelli qui aurait pu faire une jolie carrière si elle n'était pas tombée sous l'emprise d'un gourou.

Et tout ça ne donne rien, rien de rien, malgré quelques répliques qui tentent de pasticher la verve de Michel Audiard sans qu'on puisse en retenir aucune, malgré l'idée de scénario, pas plus sotte qu'une autre, de déguiser en prélat et en prêtre secrétaire deux évadés de centrale pénitentiaire qui partent pour Rome lors de l'année jubilaire 1975 (la fameuse Année sainte) récupérer un gros magot dissimulé sous un arbre à proximité d'une obscure chapelle.

Le film n'est pas vulgaire – ou à peine – il n'est pas violent, il n'est pas méchant : c'est bien pire, il est la vacuité dans toute sa pâleur, dans toute la médiocrité imaginable : on le regarde effaré par le vide de sa composition, de ses péripéties, de ses dialogues. On se demande pourquoi ce genre de choses existe, pourquoi une chaîne improbable ose le recycler entre Noël et Jour de l'An. Pourquoi on l'a regardé, évidemment.

Mais ceci est une autre histoire…


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