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Forum : Haute société

Sujet : Critique


De dumbledore, le 10 décembre 2003 à 01:17
Note du film : 3/6

Quiconque a eu la chance de voir Indiscretions aura quelques difficultés à apprécier High Society adapté du même texte. D'abord parce que Charles Walters n'est pas George Cukor. Sa mise en scène privilégie trop les plans larges purement descriptifs de décors qui sont forcément secondaires par rapport aux personnages. Son rythme est un peu trop lent, et le jeu des comédiens un peu trop "statique". Et puis, surtout le couple Frank Sinatra – Bing Crosby ne tient nullement la comparaison avec James Stewart – Cary Grant. De même, aussi resplendissante qu'elle soit, Grace Kelly ne peut incarner le côté viril, décidé et anti-conformiste de Katharine Hepburn. On a même très souvent l'impression de la voir jouer "à la manière de Katherine Hepburn". Si les deux trios de comédiens se valent peut-être dans l'absolu, le casting (à savoir les réunions des comédiens par rapport à leurs rôles et dans le rapport les uns aux autres) est moins judicieux.

Le côté musical nuit également à la comédie. Surtout que celle-ci repose sur sur le texte, le rythme, la précipitation. Du coup, chaque chanson arrive un peu comme un frein à l'action, alors qu'on aurait eu besoin au contraire d'un coup d'accélérateur.

Heureusement le scénario est tellement puissant qu'il finit par emporter le spectateur. Le film repose en effet sur un judicieux bouclage qui permet de faire tenir une situation impossible et donc sujette à la comédie. La situation impossible est celle d'une femme qui veut se remarier et qui doit supporter la présence insistante de son ex-mari toujours amoureux. La ficelle scénaristique est d'imposer la présence de journalistes "people" qui doivent couvrir le mariage. Du coup, impossible de renvoyer l'ex-mari par un bon coup de pied au cul. Impossible de recourir au discours franc et honnête. Tout doit être respectacle ou du moins calculé et la langue de bois doit être sans cesse utiliser. Seulement, l'ex-mari n'est pas du genre à jouer le jeu des convention et va entraîner ce mariage vers l'irrespectacle…

On pourrait dire avec un peu de méchanceté que la seule idée nouvelle qu'apporte cette version musicale, c'est l'intervention de Louis Armstrong. Il apparaît de temps en temps, pour une phrase ou deux pas plus, et donne un jugement sur la situation telle qu'elle est alors. Il incarne une sorte de Chœur qui domine toute l'histoire et qui porte un regard éclairé et éclairant sur la situation. Cette petite figure de style tellement peu hollywoodien est suffisamment rare pour mériter d'être salué.


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De Moonfleet, le 10 décembre 2003 à 10:44
Note du film : 3/6

Que vaut le DVD ?


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De spontex, le 10 décembre 2003 à 11:10
Note du film : 0/6

Il te suffit d'aller lire le test technique du DVD pour le savoir : tu cliques sur Haute Société pour accéder à la fiche film, puis sur l'onglet DVD, et tu sélectionnes le zone 2. Tu auras alors accès à ce test, qui a déjà quelques mois :-)


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De Moonfleet, le 10 décembre 2003 à 11:14
Note du film : 3/6

Je ne sais plus où me mettre : Oops

je l'avais loupé celui-ci.

En tout cas, il a l'air magnifique, je vais peut-être craquer même si je suis d'accord avec la critique.


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De jipi, le 16 août 2008 à 12:55
Note du film : 4/6

Attention vous ne pourrez plus détacher votre regard de la sublime et parfaite déesse blonde et blanche ondulant au bord de sa piscine, ou pilotant sans un voile de vent une décapotable flambant neuve.

Ceci aura l'avantage d'atténuer un jugement sévère sur cette guimauve musicale acidulée permettant d'exhiber de somptueux intérieurs, de jolis bateaux, des robes de princesses et des costumes sur mesures n'offrant que des clichés provocateurs et nauséabonds sur une classe privilégiée surfant sur papier glacé loin des inquiétudes du lendemain.

Cette romance de midinettes bien vieillotte fait figure de musée. La principauté n'est plus bien loin pour une comédienne au pic d'une beauté de la tête aux pieds presque insoutenable.

Il n'y a qu'elle rien qu'elle dans cette niaiserie insouciante alternant scènes simplistes et opus chantés ceci par les deux voix les plus emblématiques de l'époque qu'Elvis Presley se chargera de fragiliser quelques mois plus tard.

Tout cela est insolent, une richesse désinvolte est montrée en exemple dans un contexte naif sans perception de la vraie valeur des choses. Des êtres sublimement beaux, oisifs et bien habillés excitent sous le prétexte de le faire rêver la convoitise du laborieux dans une panoplie luxueuse, paresseuse préservée de toutes contraintes.

« Haute Société » fait figure de catalogue avec sur chaque page de somptueux éléments décoratifs sans âmes ne faisant évoluer que de l'ameublement sophistiqué et des portes manteaux humains au bottes des couturiers.


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De Marie Muscat, le 13 avril 2010 à 11:10
Note du film : 3/6

"What goes on here ?"

Cette phrase prononcée par Louis Armstrong vers le milieu du film résume assez bien ma propre opinion. Avec un matériel de départ comme la sublime pièce de Philip Barry, "The Philadelphia Story" (porté à l'écran en 1940 avec Katharine Hepburn, Cary Grant et James Stewart), ce film donne une impression de déception.

D'abord le scénariste a cassé le rythme de la pièce original et de nombreux dialogues ont été tronqués ou déplacés, cela crée une atmosphère lente et confuse. De même tout ce qui faisait le sel de l'histoire (rapport sociaux, climat audacieux et libertin) a été allègrement gommé. Les personnages en souffrent jusqu'à être réduit, dans le cas de Caroline et de Oncle Willie à de simples fantoches.

Le casting n'est qu'à demi satisfaisant. Grace Kelly est plutôt bonne dans un rôle fait pour Hepburn mais son registre reste limité. Sinatra, Celeste Holm et Louis Armstrong apportent une touche de folie bienvenue. Mais Bing Crosby est à la fois attachant et inapproprié. Quant aux rôles secondaires (John Lund excepté) il manque complètement de la chaleur et du brio de l'original.

Ce film est quand même plaisant à voir pour les magnifiques chansons de Cole Porter, toutes bien orchestrées et bien interprétées. Elles constituent les points forts d'un film décousu.


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De Impétueux, le 1er août 2010 à 15:05
Note du film : 3/6

Voilà un film qui ne me laissera sûrement pas un souvenir durable et qui, pourtant, ne manque pas de qualités.

Scénario habile, spirituel, même, agréablement imbibé d'un peu de ce venin si rare dans les États-Unis de 1956, qui dépasse le marivaudage et confine quelquefois au scabreux. Cette jeune femme qui oscille entre trois hommes et flirte, à la veille de son remariage avec deux d'entre eux, et qui, précisément, ne sont pas son futur époux, c'est plutôt exceptionnel ; il y a de la verve, de l'humour, une gaieté qui n'est pas factice…

Musique de Cole Porter, aux premiers rangs aux côtés de George Gershwin ou d'Irving Berlin, parmi les plus grands noms du swing, l'auteur de Night and Day (créé (?) par Fred Astaire dans La joyeuse divorcée de Mark Sandrich) ou de You'Re The Top ; dans Haute société, c'est le ravissant True love qui s'impose, mais il y a plein d'autres mélodies formidables (j'exagère un peu : il y en a de sirupeuses…).

Pléiade d'acteurs sympathiques, malgré le jeu un peu pâle de Bing Crosby mal approprié à ce rôle de séducteur léger mais irrésistible dans quoi le confine l'histoire, et dont la voix de caramel mou ne passe plus guère la rampe, au contraire de celle de Frank Sinatra, par ailleurs bien meilleur acteur. Mention spéciale à Louis Calhern, en vieux monsieur égrillard qui porte beau (Uncle Willie) et surtout à Celeste Holm, particulièrement pétillante dans le rôle de la photographe silencieusement amoureuse de Sinatra, qui finira par avoir gain de cause.

Mais naturellement – pour une fois, je rejoins Jipi dans son commentaire – Haute société vaut avant tout par Grace Kelly sur qui je porte depuis que j'ai vu le film un regard différent : elle me semblait de ces glaçons nordiques ennuyeux chéris d'Hitchcock, dont le sourire gai est aussi rare que la canicule à Reykjavik ! Eh bien là elle est parfaite, rieuse, joueuse, flirteuse…

J'apprends par Wikipédia (dont l'article très complet a dû être pompé sur Point de vue-Images du monde) que le tournage de Haute société a commencé une quinzaine de jours après les fiançailles de Grace Kelly avec le Prince Rainier de Monaco ; ce fut donc le dernier film qu'elle tourna et on peut bien le regretter, parce que, au lieu de devenir une icône de la presse people, elle avait devant elle un boulevard (j'ai l'absolu mauvais goût de préciser une grande corniche). Elle est époustouflante lors de la soirée qui précède son mariage, jouant la jeune femme un peu pompette avec une aisance souveraine (et allez donc !)…


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De vincentp, le 13 septembre 2015 à 20:13
Note du film : 3/6

Un film soporifique, que je n'ai pas pu terminer… Des qualités éparses mais cela ne suffit pas.


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De verdun, le 13 septembre 2015 à 21:42
Note du film : 2/6

Totalement le même souvenir que Vincentp. J'ai revendu sans regrets le dvd; la fraîcheur de Grace Kelly, la présence de Louis Armstrong et la beauté des couleurs ne suffisent pas.


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