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Forum : Ma femme est un violon

Sujet : Laura Antonelli et la comédie italienne au top !


De verdun, le 21 avril 2006 à 01:39
Note du film : 5/6

Je suis étonné par le plébiscite que réalise sur ce site Malicia, film que je n'ai jamais vu.

En revanche,Ma femme est un violon -titre français plutôt inspiré- est une occasion magnifique de voir Laura Antonelli sous toutes ses coûtures. Et pour cause, puisque le très astucieux scénario nous retrace la vie d'un violoncelliste qui a enfin trouvé une raison d'exister après qu'il ait découvert que sa femme attire l'attention lorsqu'elle est nue.

Si Laura Antonelli confirme sa réputation, celle d'un des plus beaux "corps" de l'histoire du cinéma, son talent d'actrice ne souffre d'aucune contestation. Et le film est un pur sommet de la comédie italienne qui égratigne avec maestria la sexualité et l'hypocrisie avec laquelle elle est regardée dans la société.Festa Campanile soutient la comparaison avec Risi et Germi.

Et puis quel regard amusant sur la musique et l'analogie entre un instrument et le corps de la femme -le film aurait dû s'appeler en français "Ma femme est un violonsexe" !

On retrouve LA principale qualité du cinéma italien: le refus de toute concession et l'agressivité pour dénoncer les tares et l'immobilisme de la société.

Bien sûr cette agressivité n'a pas plu à tout le monde puisque les gens de "télérama" y voient une agressivité et une mysoginie méprisables.

Tant pis pour eux… Et vivement un dvd !


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De Raphael, le 8 juillet 2006 à 16:13
Note du film : 6/6

"Ma femme est un violon" est un grand classique de la comédie italienne, avec une verve qu'on a du mal à retrouver aujourd'hui, et qui a malheureusement été oublié.

A rééditer d'urgence en DVD !

A noter que le titre fraçais initial avait été censuré: "ma femme est un violonsex" (on était encore dans la période post 68).


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De Arca1943, le 18 mai 2008 à 17:36
Note du film : 4/6

Pour ceux qui ne l'auraient pas remarqué, cette farce de Pasquale Festa Campanile sort sur DVD en France dans quelques jours.

Festa Campanile, avant de passer à la réalisation, a été un grand scénariste (exemples :L'Assassin de Petri, Le Guépard de Visconti, et co-détenteur d'un Oscar du meilleur scénario pour La Bataille de Naples). Comme metteur en scène, il s'est souvent montré capable de nullités atroces comme Quand les femmes avaient une queue et parfois d'étonnantes réussites comme Le Larron. Heureusement, il semble que Ma femme est un violon appartienne à la seconde catégorie. J'ai bien hâte de voir ça.


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De Arca1943, le 23 juin 2008 à 11:24
Note du film : 4/6

Quand je pense que des comédies horriblement mauvaises avec Lando Buzzanca sont déjà sorties au Québec, mais pas celle-ci qui est un vrai bijou dans son genre… Qu'est-ce qu'ils avaient dans le crâne, nos distributeurs ?

Bonne nouvelle : Lando Buzzanca est supportable, par moments il est même bon, ce que je ne croyais pas voir de mon vivant. Quant à Laura Antonelli, elle joue les gourdes d'anthologie avec une efficacité indéniable.

Même s'il avait d'autres cordes à son arc, la farce de cul était une des grandes spécialités de Pasquale Festa Campanile, grand scénariste pour d'autres metteurs en scène (Visconti, Bolognini, et j'en passe) avant de devenir réalisateur aux rayons B, C et Z. Mais des farces de cul réussies, en revanche, c'était peut-être une sur dix. Je n'ai pas tout vu – heureusement pour moi – mais La Matriarca, par exemple, a beau être avec Catherine Spaak et Jean-Louis Trintignant, c'était franchement mauvais. La Ceinture de chasteté avec Tony Curtis et Monica Vitti ? Pas tellement mieux. Pour ne rien dire du nullissime Quand les femmes avaient une queue, sur lequel nous jetterons un voile pudique.

Mais Il Merlo maschio, avouons-le, est une vraie réussite. D'abord, le personnage de Lando Buzzanca est vraiment drôle, ce que d'habitude il n'est pas. C'est que le violoncelliste Niccola Vivaldi est aux prises avec un syndrome social qui aurait tout aussi bien pu servir de point de départ à un terrifiant film d'angoisse à la Polanski : il passe inaperçu, au point que personne ne se souvient jamais de lui. Ainsi, pendant une répétition, le chef d'orchestre : « Eh, vous là-bas, le violoncelle au deuxième rang ! Oui, vous ! Ça vous dirait de jouer en mesure? Vous êtes nouveau ici, ou quoi? » Vivaldi : « Ça fait dix ans que je joue pour vous, Maestro. » « Ah bon? Je ne l'avais pas remarqué. » Personne ne se souvient jamais de Niccola Vivaldi et tout le monde lui demande son nom à tout bout de champ.

Triste vie que celle de ce consciencieux violoncelliste à la personnalité si insignifiante qu'il en est transparent aux yeux de tous – sauf de sa femme. Et c'est d'elle que viendra le salut : c'est une fille de la campagne un peu stupide et qui s'habille jusqu'au cou, mais quand elle est nue, oh là là ! La bombe que voilà ! Et c'est par le truchement de sa femme que Niccola Vivaldi comprend qu'il peut enfin devenir quelqu'un : en suscitant l'envie et la jalousie de la gent masculine au grand complet. Seulement voilà : pour prendre sa revanche sur la société, pour les rendre tous jaloux et frustrés, il faut pouvoir leur montrer un aperçu de ce qu'ils manquent… Bref, il faut déshabiller Laura Antonelli en public… D'abord sur de simples photos, puis fatalement, c'est l'escalade…

C'est une farce de cul, donc, mais vraiment inventive et bien enlevée, rythmée qui plus est par Puccini, Mozart et Vivaldi, ce qui ne gâche rien. Elle comporte des morceaux d'anthologie comme un concours de chants d'oiseaux, la visite aux parents de Laura Antonelli, braves paysans mais qui ne sont pas de bois. (La mère à sa fille : « Tu sais, une pointe de vice, un peu de dépravation, ça ne peut pas faire de mal ! ») Pas un temps mort, une mise en scène étonnamment efficace, un scénario cousu main. Bref, c'est un bijou à sa façon. Mais bon, si vous êtes un peu prude, un tantinet puritain, un chouia coincé, passez votre chemin !


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De Impétueux, le 23 juin 2008 à 15:51

Je vois avec une satisfaction réelle qu'Arca se met aux nanards (fussent-ils spaghettis) et parvient à leur trouver des mérites ! Je lui adresse un clin d'œil aussi complice que salace (en l'espèce !).


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De Arca1943, le 24 juin 2008 à 04:49
Note du film : 4/6

Disons un nanard plus imaginatif que la moyenne, alors. Moi qui sauve à peine quatre ou cinq Festa Campanile sur 42, va-t-on m'en faire le reproche ?


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De Arca1943, le 24 juin 2008 à 17:58
Note du film : 4/6

Voilà, j'ai terminé ma liste des moins pires Festa Campanile !

Le Sexe des anges (Le Voci bianche, 1964) film historique sur le monde des castrats, co-scénarisé par Luigi Magni avec Paolo Ferrari, Sandra Milo, Anouk Aimée, Jacqueline Sassard et Barbara Steele
Adultère à l'italienne (1966) comédie de moeurs avec Catherine Spaak et Nino Manfredi
Il merlo maschio (1971) évidemment
Le Larron (1979), farce picaresque et païenne (ou pré-chrétienne?) avec Enrico Montesano et Bernadette Lafont
Un scandalo perbene (1984), drame passionnel/historique co-scénarisé par Suso Cecchi d'Amico avec Ben Gazzara et Giuliana de Sio.

Sur 42 films, c'est bien peu (sans exclure qu'un ou deux autres soient regardables, comme La Grande bagarre). Je ne les réclame pas à cor et à cris, mais s'ils passent à ma portée, comme Ma Femme est un violon, je les choppe !


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De Rainbow., le 24 juin 2008 à 20:18

Arca, je vois que vous appréciez toujours tout comme moi le charme et la beauté d'Anouk Aimée.


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De Arca1943, le 24 juin 2008 à 20:19
Note du film : 4/6

Vous me rappelez un film de Joel Seria, Marie poupée.


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De Rainbow., le 24 juin 2008 à 20:20

Que voulez-vous dire par là ?


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De Arca1943, le 24 juin 2008 à 20:23
Note du film : 4/6

Ah, il faut le voir pour le savoir…


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De Rainbow., le 24 juin 2008 à 20:24

Je comprends. Je me suis renseigné sur Allociné, car ce film n'est pas sur Dvdtoile.


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