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Sujet : Jean Yanne s'essaie avec brio au Music-Hall.


De David-H, le 18 avril 2006 à 21:01
Note du film : 6/6

Fidèle à ses principes dénonciateurs, Jean Yanne s'attaque avec 'Chobizenesse' au milieu du spectacle. Incarnant un directeur de music-hall du cœur des années 70, soit en plein boum culturelo-pornographique, Clément Mastard est contraint de s'associer à 4 richissimes actionnaires de l'acier, proches de la mafia, pour sauver son fief et financer ses spectacles. Le contenu de ceux-ci s'en voyant ainsi conditionné, Mastard va même jusqu'à produire un spectacle tourné autour du…bazooka. Yanne en profite pour mettre à mal la politique armée de la France, qui vend sans scrupules ses plus belles pièces aux conflits du monde entier. Et après avoir tenté quelques esquisses de comédie musicale dans ses premiers films, l'acteur-réalisateur-producteur allonge ce type de scènes avec succès, et prouve une mainmise assez étonnante de la caméra. L'artiste nous offre ainsi des moments inattendus, fortement agréables à voir et à écouter. Les mélodies sont extrêmement entraînantes et comblent un casting peut-être moins prestigieux que d'accoutumée, puisque Serrault, Blier ou Prévost n'y apparaissent plus. Toutefois, on note les participations de la fraîche héroïne de 'Borsalino', Catherine Rouvel, du toujours fidèle Georges Beller et surtout, du trop rare Robert Hirsch, excellent ici, en compositeur raté. Encore un film omis des télévisions et qui pourtant, se bonifie avec le temps. On admirera au passage, le côté toujours précurseur et l'aisance déconcertante du très doué Jean Yanne. Si les scénarios et les titres de ses films restent simplistes, on y rit tout en réfléchissant. Que demander de plus ?


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De fretyl, le 12 septembre 2009 à 16:07
Note du film : 2/6

C'est un Jean Yanne assez étrange. Depuis sa première réalisation Yanne a toujours donné à ses films un ton musical. Parfois à tort. Le ballet Carmeng dans Les chinois à Paris reste le passage le plus improbable et plus mauvais du film. On est toujours à la limite de la comédie musicale chez Yanne, mais l'on ne rentre jamais vraiment dedans.
Chobizenesse parait presque avoir été réalisé, uniquement pour rangé en dehors d'un 45 tours, les chansons écrites par Jean Yanne. Le problème c'est qu'en dehors de ça, le film endosse une laideur de tous les instants. Les décors sont volontairement hideux et les scènes érotiques, digne d'un porno bas de gamme. L'humour noir de l'artiste est si sombre que l'on est à peine dans la comédie.

Yanne ne fait que reprendre ici le rôle qui avait été dans un sens tenu par Serrault dans Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil celui de Marcel Jolin résistant politico/culturel défendant son œuvre, face aux déferlements d'images et de sons des grands médias.
Ruiné, Jean Yanne doit travailler pour les frères boussenard, chefs d'un groupe industriel, dont les matériaux servent à fabriquer des armes pour bombarder l'Afrique. C'est ainsi que le réalisateur artistique se retrouve dans l'obligation d'écrire des spectacles à la gloire du bazooka, ou préparant le public à apprécier certains génocides futurs…
L'idée était bonne, seulement c'est mal réalisé, et à part dans son sujet, le film n'est pas drôle, les personnages étant par ailleurs tous d'une tristesse maladive.

Heureusement il y'a la dernière scène ; le théâtre est envahit par une légion de C-R-S qui massacrent Jean Yanne et Robert Hirsch ce qui termine le film sur un brutal coup de théâtre sanglant !

Mais comment mettre plus de 2/6 à un film qui a un générique comme celui-là :

http://www.youtube.com/watch?v=xgUFia0iFug


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De Arca1943, le 12 septembre 2009 à 19:39

« Heureusement la dernière scène ; le théâtre est envahit par une légion de C-R-S qui massacrent Jean Yanne et Robert Hirsch »

Mon souvenir est beaucoup trop vague pour donner une note quelconque, mais je me rappelle, pendant ce film, m'être attaché au numéro de Robert Hirsch en artiste incompris parce que je trouvais Yanne terriblement envahissant, omniprésent…


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De fretyl, le 12 septembre 2009 à 22:30
Note du film : 2/6

Je n'ai jamais aimé Robert Hirsch qui d'ailleurs a fait vraiment très peu au cinéma. Sa présence dans Appelez-moi Mathilde n'était pas géniale, dans Les Cracks (film très moyen) non plus ; je ne l'ai trouvé bien qu'une seule fois dans 125 rue Montmartre ou il incarnait un type fragile protégé par Ventura.
Mais je crois que c'était plus un acteur de théâtre. Art auquel je ne m'intéresse que moyennement. Mais après tout, je n'aime pas Hirsch au cinéma, peut-être un jour le trouverais-je excellent sur les planches. J'ai par exemple entendu dire quelque part en ce qui concerne Jean Lefebvre que lorsque celui-ci quittait les plateaux pour aller sur scène, l'acteur y avait du génie…


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De Impétueux, le 12 septembre 2009 à 22:51

En vieil homosexuel paniqué, Robert Hirsch n'est pas mal du tout dans Traitement de choc… mais, comme la plupart des acteurs de théâtre, qui doivent outrer leur jeu pour être entendus du dernier rang des corbeilles, il en fait toujours trop…

Je me souviens l'avoir vu dans Richard III de Shakespeare parcourir en beuglant la scène et atteindre les sommets du ridicule ; mais il est vrai que le théâtre me paraît depuis toujours un exercice de ringardise absolue, dont je me demande encore pourquoi il existe, après l'invention du cinéma, sinon parce que les acteurs aiment bien s'y défouler, et parce que ça donne des sensations aux cars de provinciaux qui trouvent grisants de se mettre une cravate – pour les messieurs – et des talons plus hauts – pour les dames- ; ensuite, on remonte dans le car, et on revient à Creil ou à Montargis…


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De Arca1943, le 13 septembre 2009 à 02:20

Je connais très mal cet acteur, pour être franc. Ma remarque pointait surtout sur l'omniprésence agaçante de Jean Yanne dans ce film. Par réaction, je m'étais plutôt attaché à ce comparse qui réussissait à lui voler quelques scènes.


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De ff,..., le 13 septembre 2009 à 15:09

Ne pensez pas que je vous en veuille spécialement, monsieur , mais décidément vos propos sont assez ecoeurants vis à vis des autres en général  ! Quel mépris !! Ils rentrent à Montargis.. Et vous ? ou êtes vous rentré après votre soirée Pierre Arditi, petits fours et traiteurs dont vous nous avez rabaché les bienfaits sur je ne sais quel fil ? Vous crachiez moins sur le théatre alors…Tant qu'à la mort souhaitée de Godard, chacun appréciera…Mais on comprend qu'avec des mentalités pareilles, on s'en remette très souvent au petit jésus , au pape , et à tout le saint frusquin ! Je vous plains.


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De Impétueux, le 13 septembre 2009 à 20:12

S'il y a une chose qui m'émerveille, c'est que mes contempteurs conservent de mes propos une trace, fût-elle biaisée ! Car, sur le fil de l'adaptation de Bernard Murat de l'immortel Faisons un rêve de Sacha Guitry, j'écrivais j'ai condescendu à me rendre, avant-hier au joli théâtre Édouard VII en surmontant tant bien que mal mon aversion de la scène, du côté cour, du côté jardin, des sièges inconfortables et des climatisations défaillantes, ce qui, on en conviendra, n'est pas précisément l'affirmation d'un goût secret pour cette brave ringardise provinciale qu'est le théâtre''.

Mais, à ce que je vois, ff… se souvient d'un message que j'ai déposé, ce qui me permet de me rengorger orgueilleusement.

Au fait, où avez-vous vu, ff… que la mollesse et le caramel mou soient obligatoires ? Dieu vomit les tièdes dit L'Ecclésiaste et ça me paraît admirablement dit….

Au fait, Robert Hirsch était aussi excellent dans le rôle de la petite gouape de Maigret et l'affaire Saint-Fiacre de Jean Delannoy avec Jean Gabin ; une certaine constance dans la veulerie…


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