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Forum : L'Affaire Thomas Crown

Sujet : Non conventionnel


De Crego, le 13 avril 2003 à 10:09

Au risque de faire grincer des dents et hurler les fans nostalgiques, je dois dire que ce film a morflé. Le split-screen, la BO de Legrand, les fringues, les séquences muettes, etc. Tout ça est superficiel et ne va nulle-part. Sans compter que McQueen, péroxydé n'est absolument pas fait pour ce rôle, ce qui n'empêche pas que c'est toujours une joie de le revoir dans n'importe quoi. Le remake de McTiernan est bien plus sexy, mieux écrit et surtout mieux casté que l'original, une fois n'est pas coutume. Heureusement, le Mcqueenien de base va pouvoir se rabattre sur "Nevada Smith" !


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De vincentp, le 31 mars 2006 à 21:25
Note du film : 5/6

Le film, découvert il y a longtemps, m'avait marqué par des aspects originaux, notamment le stress affiché par Steve Mc Queen et la fin non conventionnelle.


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De cicione, le 26 août 2006 à 12:36
Note du film : 5/6

Juste un petit mot sur ce magniffique film, un des plus remarquables dans la filmographie de Steve Mc Queen, son jeu tout en retenue, son gout pour la vitesse dans la scène sur la plage avec son "buggy",et j'en passe, sans oublier la très belle et inoubliable Faye Dunaway.

Il n'y a rien a dire sur ce chef-d'oeuvre qui n'aie pas déjà été dit d'ailleurs, si ce n'est que pour ma part ne pas avoir aimé le "remake", avec P. Brosnan.

Remake pas déplaisant par ailleurs, mais ne pouvant en rien soutenir ou comparer l'original. Un trés beau film que je ne peut que recommander a tous.


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De Gilou40, le 16 avril 2011 à 17:16
Note du film : 5/6

Stève Mcqueen affirmait que L'affaire Thomas Crown était le film qu'il préférait dans toute sa carrière. Force est de constater qu'il a rarement été aussi joliment filmé. Il avait trente huit ans quand le film fut tourné et il était au sommet. Et pourtant, oserai-je vous dire que L'affaire Thomas Crown, pour moi, c'est d'abord une célèbre chanson qui vous prend aux tripes dès le générique…

Ce fameux générique où, pendant que les magnifiques paroles de la chanson nous chavirent, le visage du bel acteur se désassemble, éclate en mille couleurs pour mieux se recomposer de part et d'autre de l'écran. Et déjà se dessine le jeu du chat et de la souris qui sera le fil rouge de ce film, puisque les yeux de la belle Faye Dunaway sortent de l'ombre pour le regarder vivre. Et c'est un kaléidoscope d'images et de pigments qui semblent nous offrir la recette du film : qui épie l'autre ? Le ton est donné. Je sais que j'ai vu cette sorte de générique dans un autre film mais je ne suis pas fichue de vous dire lequel. Dans le film également revient à plusieurs endroits cette façon de filmer moult actions différentes en différents endroits. C'est nouveau pour l'époque (?) et ça comporte un côté chic indéniable. D'autres réalisateurs s'en inspireront.

Et puis, un curieux travelling s'installe en même temps que l'image prend sa place toute entière dans notre écran. Et là, une question se pose, du moins dans ma petite tête : Si je coupe le son de ma télé, pendant une bonne vingtaine de minutes, je vois Playtime de Tati. Des immenses couloirs bordés de flèches, où s'agitent comme des robots des gens qui se croisent sans se voir, des pièces très vastes qui n'en finissent pas d'être vides. Nous sommes en pleine géométrie des lieux. Tout est rectiligne, froid, avec ce côté futur. Et là, oui, je me demande très sérieusement si Norman Jewison, le réalisateur n'aurait pas été impressionné par ce Playtime tourné un an plus tôt… Peut-être notre ami Stève nous en dira t'il un mot, et me grondera-t-il de belle manière si je raconte des âneries.

Puis ce sera le hold-up. Précis, millimétré, infaillible. Même si très improbable. Et viendra la rencontre de nos deux héros. Ils sont beaux, brillants, intelligents tous les deux. Le duo Sean Connery/Anouk Aimée, initialement prévu, nous aurait-il offert pareille fête des yeux et du cœur ? Je ne saurais le dire… En tout cas, McQueen/Dunaway brillent de mille feux et de talent ! Elle s'envolera ensuite pour le Portrait d'une enfant déchue et lui, atteindra son paroxysme dans ce qui reste pour moi son meilleur film : Guet-apens. Pour l'instant, ils meublent ce polar de façon quasi-magique. La sensualité qu'ils transpirent, Norman Jewison va la mettre en scène à plusieurs reprises. Ombres, clairs-obscurs, pénombre feutrée. Je passe sur le baiser "le plus long du cinéma" dit-on, pour arriver à cette partie d'échecs qui fit tant scandale dans cette Amérique puritaine. C'est quand même autre chose que les cochoncetées de Marc Dorcell ! On "souffre" pour notre beau Steve et on se surprend à être troublée par la délicieuse détective et à se poser des questions… Fort. Très fort ! Je n'ai pas vu le remake avec Pierce Brosnan et René Russo mais je doute qu'on puisse faire mieux et encore plus troublant. Dans Bonnie and Clyde, Faye Dunaway faisait déjà preuve d'un érotisme retenu mais réel, mais là, elle enlève le béret…

Outre un scénario bien polarisé, Norman Jewison va nous offrir une envolée d'images magnifiques ! La course effrénée de Mcqueen dans son buggy sur la plage et sous les mouettes, ou le vol de son planeur encore accompagné par cette superbe mélodie, tout n'est que rêve et grand vent, volupté et bonheur !

Comme un écheveau de laine
Entre les mains d'un enfant
Ou les mots d'une rengaine
Pris dans les harpes du vent
Comme un tourbillon de neige
Comme un vol de goélands
Sur des forêts de Norvège
Sur des moutons d'océan
Tu fais tourner de ton nom
Tous les moulins de mon cœur….

Dans ce film, c'est la liberté et, disons le, l'ennui d'un homme qui a tout, qui sera en lice contre la détermination d'une femme à la fragilité travestie. C'est l'Aigle vulnérable et la proie trop rusée. Le jeu de deux vies qui se croyaient arrivées et qui apprennent encore. Et les quelques rôles par ailleurs remarquables qui encadrent ces deux existences ne semblent faire que de la figuration intelligente. Et en passant, si quelqu'un peut me dire où j'ai déjà vu ce Paul Burke, il me délivrera d'une question qui me taraude. Notre site ne m'apprend rien sur lui. C'est un grand film et un grand film qui a bien vieilli malgré sa photo soixante-huitarde et les effets spéciaux qui ont défilé depuis. La magie opère toujours. Surtout lorsqu'elle nous conte l'histoire de deux destins qui se croisent au mauvais moment, au mauvais endroit, à la mauvaise heure. L'Amour aurait gagné si… Et ce sont tous ces "Si" qui font ce film à la fin tant redoutée. Mais une fin qui pourtant arrivera à nous surprendre, même si on pensait que l'Amour pouvait tout. Or l'Amour à plus de limites qu'un océan… Les tables de Thomas crown sont en verre mais sa solitude restera de bronze, les larmes de Vicky sont amères et d'autres avions déchireront le ciel…

Mais l'été finit sa course
L'oiseau tomba de son nid
Et voila que sur le sable
Nos pas s'effacent déjà
Et je suis seul à la table
Qui résonne sous mes doigts…


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De Nadine Mouk, le 12 novembre 2016 à 19:25
Note du film : 3/6

Je n'avais jamais encore vu ce film quasi-légendaire et je dois dire que je l'ai trouvé largement surestimé. Je me suis ennuyée à attendre ce petit quelque chose qui n'est pas venu. Parce que justement, tout est bien convenu dans cette œuvre sans réelle surprise. Le début m'a fait fortement penser au Soleil des voyous dans la façon de recruter des sbires pour un casse qui n'a rien de sensationnel . Steve McQueen fournit le minimum syndical et Faye Dunaway en rajoute dans les œillades et les roucoulades et son jeu du chat et de la souris avec McQueen sombre vite dans la concupiscence débauchée et libidineuse. Pour ce qui est de la fameuse partie d'échecs qui a envoûté tant de monde, pour ma part, je l'ai trouvée assez ridicule. Nous sommes loin de la sensualité des rapports entre McQueen et Ali MacGraw dans le Guet-apens de Sam Peckinpah. Le fameux effet split screen, l'écran qui se divise en plusieurs parties, mosaïque bizarre, surprend au début mais lasse vite nos pupilles qui ne savent où donner du regard. Nonobstant, ce film garde une belle esthétique. Les couleurs rappellent les années 60 et quelques films légendaires. Et puis je reconnais que la musique de Michel Legrand est absolument sublime mais de cela nous sommes habitués. Sans envoyer ce film aux oubliettes, je redis ma déception, m'attendant peut être à trop….


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De Impétueux, le 16 mai 2023 à 14:34
Note du film : 2/6

Comment se fait-il que certains films très anciens (je cite au hasard et dans des genres très différents Metropolis – 1927 -, L'Atalante – 1934 -, La belle équipe – 1936 -, Autant en emporte le vent -1939 – demeurent d'une modernité éclatante et que d'autres, bien plus récents, comme L'affaire Thomas Crown – 1968 – soient d'une ringardise absolue ? Ce mystère ne vient pas de la dégaine des acteurs, de la forme des automobiles, de la singularité des dialogues et moins encore de la qualité technique des images. Mais plutôt, peut-être d'une volonté de faire moderne, c'est-à-dire de se conformer à ou même de vouloir créer la mode. La mode, c'est ce qui se démode, écrivait Jean Cocteau et Gabrielle Chanel surabondait : La mode se démode, le style, jamais.

Ce doit être ça : le film de Norman Jewison est truffé de tics d'époque qui le rendent ridicule, malgré un scénario de bonne qualité. Pour n'avoir jamais vu L'affaire Thomas Crown, je m'attendais à un récit nerveux, animé, spirituel, interprété par deux acteurs superbes, presque mythiques. J'avais lu aussi que la musique avait été composée par Michel Legrand, dont j'aime à peu près tout. Et la mélodie qu'il a signée, Les moulins de mon cœur, chantée par une multitude d'artistes, dont le compositeur lui-même, était une réussite.

Patatras ! Le film s'ouvre sur cette chanson, en anglais (c'est normal) The windmills of your mind, massacrée par l'interprète originel, l'illustre inconnu Noel Harrison. Faux rythme, voix criarde. Fallait-il que la mélodie fût réussie, pour survivre à ce sabotage ! Le reste de la bande originale n'est pas de la même qualité.

Passons au filmage ; je ne dis pas qu'un emploi raisonné, et de toute façon inédit du split screen n'était pas intéressant dans la perspective du hold-up réalisé par cinq quidams qui ne se connaissent pas et doivent exécuter minutieusement des ordres donnés par un mystérieux commanditaire. Mais on a l'impression que Norman Jewison, qui venait, paraît-il, de découvrir fortuitement cette technique, lors d'une visite à l'Exposition universelle de Montréal, en 1967, a voulu rentabiliser au maximum son investissement. Ce qui lasse et agace assez rapidement.

Je sais que Steve McQueen était passionné de sports mécaniques et n'avait pas de plus grand plaisir que de faire insérer dans les films qu'il tournait, des séquences vrombissantes : on le voit à moto dans l'assez médiocre Grande évasion de John Sturges (1963), dans la cascade automobile de Bullitt de Peter Yates (1968), dans la course en circuit de Le Mans de Lee H. Katzin (1971). Là, c'est un buggy, une sorte de véhicule bizarre, tout terrain qui était à la mode à l'époque mais que je crois aujourd'hui disparu. En tout cas ces acrobaties interminables sur des plages désertes sont d'un ennui total.

Bien sûr, Faye Dunaway est d'une admirable beauté (bien qu'elle soit assez mal coiffée) et le jeu de dupes volontairement consenti avec Steve McQueen offre des moments délicieux. Peut-être un peu lourds lors de la fameuse partie d'échecs bien plombée par les allusions sexuelles un peu trop explicites pour ne pas paraître systématiques et lourdingues (la caresse masturbatoire sur les pièces, notamment la tour).

J'ai trouvé ça plutôt ennuyeux, un peu laborieux. Vous me direz qu'après tout, c'est ce pour quoi est payée Vicki Anderson/Faye Dunaway quand elle engage la poursuite contre le voleur milliardaire Thomas Crown/Steve McQueen : c'est du boulot !


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