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Sujet : Elisabeth Wiener apporte tout ce qu'il faut...


De RdT, le 30 mars 2006 à 00:19
Note du film : 4/6

…pour rendre cette«Ardoise» insubmersible. Au départ un roman policier de Pierre Lesou : «Ardoise d'un apache», paru en 1967. A l'arrivée ce film de Claude Bernard-Aubert. Philippe (Salvatore Adamo), étudiant à science po, est emprisonné pour coups et blessure sur l'associé et assassin de son père : un diamantaire. En prison il fait connaissance de Théo Michel Constantin et Bob Jess Hahn deux caïds expérimentés (et deux acteurs qui ne le sont pas moins). Souhaitant récupérer des papiers importants, dans le coffre du diamantaire, Philippe propose à ses deux compagnons de cellule un cambriolage. Ils auront les diamants. Il se contentera des papiers. Les trois détenus finissent par sortir, et réalisent leur projet. Mais ça ne se passe pas tout à fait comme prévu, la police est prévenue. Les complices doivent se séparer. Philippe qui n'avait pas été vu par les policiers prend le butin dans son véhicule. Malheureusement sa 403 camionnette croise la Fiat décapotable d'Elisabeth conduite par son fiancé Xavier Vissot, totalement ivre. Une embardée de Vissot et c'est l'accident pour Philippe. La 403 s'enflamme. Heureusement Elisabeth est là, elle sauve Philippe: délicieuse Elisabeth Wiener. Elle apporte la saveur de son haleine fraiche pour épicer ce polar quadragénaire. Bob et Théo en mettent plein la figure à Adamo : coups de poings, coups de pieds, accident de voiture re coup de poings re coup de pieds, prison, hopital, re hopital, bagarre, rebondissements, poursuite en voiture dans la nuit pluvieuse du bocage Normand, assassinats (cinq ou six on ne sait plus très bien). Au milieu de ce bruit et de cette fureur la juvénile Elisabeth Wiener promène son charme sixties de gentille fée. Les seconds rôles sont parfaits : Jacques Legras en bourgeois falot qui se fait faucher sa 404, Jean Desailly en commissaire à morale style La Bruyère : «La vie, la mort des malentendus.» Un gentil petit polar de l'ancien temps, chevillé à la va vite, rafraichissant.


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De Impétueux, le 30 mars 2006 à 10:36
Note du film : 1/6

Une chose m'intrigue : comment pouvez-vous parler de façon si disserte d'un film – sans doute honorable – mais qui date de 1969 (37 ans !), qui n'est pas édité en DVD, et qui n'a tout de même pas laissé dans les mémoires une trace fulgurante ?

Que vous appréciez Elisabeth Wiener n'est pas un reproche, mais qu'elle ait à ce point marqué votre imaginaire – si vous êtes d'âge à avoir vu à sa sortie ce film – est tout de même assez singulier…


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De RdT, le 30 mars 2006 à 15:23
Note du film : 4/6

«Une chose m'intrigue : comment pouvez-vous parler de façon si disserte d'un film – sans doute honorable – mais qui date de 1969»

C'est très simple, Impétueux. J'ai une machine à remonter le temps….

J'ai, -dois-je l'avouer?- revu le film en VHS avant d'en parler : une mauvaise copie en voie d'effacement qui donne envie qu'on fixe cette Ardoise sur un support plus propre. S'il m'arrive d'évoquer certains flms sur mes souvenirs flous, je peux aussi me rafraichir ces souvenirs par un nouveau visionnage. Elisabeth Wiener (dont je n'a pas oublié pas le talent) méritait bien ce petit effort de ma part. Et c'est bien parce que, je vous l'accorde, ce film n'est pas inoubliable, que j'ai fait cet effort. J'ai sans doute eu raison car je suis tombé sur un film qui n'est pas sans intérêt, et qui, à mon humble avis, mérite d'être redécouvert. J'invite donc tous les internautes qui le souhaitent à voter pour son édition en DVD.


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De verdun, le 2 octobre 2007 à 18:20

J'aime beaucoup ce genre de films oubliés de la fin des années 1960/ 1970 avec Michel Constantin qui traîne dans les parages pour jouer les truands lautnériens. Je suis intrigué par la présence du chanteur Adamo en tant qu'acteur principal. On l'a vu aussi en 1967 en co-vedette du film Les Arnaud avec l'immense Bourvil. Intriguante aussi la carrière de Claude Bernard-Aubert aussi bien capable de réaliser en 1973 L'affaire Dominici avec Gabin et Depardieu, que d'entamer l'année suivante une carrière prolifique dans le porno !! Bon, y a aussi Elizabeth Wiener…

A voir !


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De RdT, le 3 octobre 2007 à 15:06
Note du film : 4/6

«Bon il y a Elisabeth Wiener…»

Vous vouliez sans doute écrire et surtout il y a Elisabeth Wiener une des cinq plus belles actrices de l'histoire du cinéma


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De s é p i a, le 3 octobre 2007 à 15:29

Plus belle qu'Ingrid Bergman ?!! La grande , l'éblouissante , l'incomparable , la sublissime Ingrid Bergman

Alors çà !!! Ah ben alors !!! M'étonnerait ! ah ben !!!


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De RdT, le 3 octobre 2007 à 16:39
Note du film : 4/6

Oui certes Ingrid Bergman… Chère Sépia, excusez moi de l'avoir oubliée. Les assauts d'enthousiasme esthétique s'accompagnent souvent de scories d'insjustice… Je voulais dire qu'Elisabeth Wiener était une des cinq plus belles actrices de mon histoire du cinéma…


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De urspoller, le 3 octobre 2007 à 16:42

J'abonde évidemment dans le sens de Sépia. Mais au vu de mes derniers messages, cela ne doit pas vraiment surprendre ! Ingrid Bergman irradiera sempiternellement nos écrans et son incommensurable beauté n'a d'égal que son talent. Preuve de son aura, une variété de roses porte son nom.

Quant à son talent, je crois que s'y attarder serait lui faire injure (elle reçut 3 Oscars tout de même !). En sus, l'American Film Institute, dans son infinie sagesse, la nomma au quatrième rang des meilleures actrices de cinéma derrière la truculente Katharine Hepburn, l'insoumise Bette Davis et la craquante Audrey Hepburn.

Même le cheveu ras, comme dans Pour qui Sonne le Glas, elle est encore irrésistible avec son petit nez retroussé, ses haussements de sourcils et ses regards alanguis. Même en religieuse, comme dans Les Cloches de Sainte Marie, le spectateur, envoûté par tant de bonté et de beauté, ne rêve que de prendre la place de Bing Crosby et aspire, comme de bien entendu, à ce qu'elle se défroque afin de ménager ses rotules usées à force de génuflexions… Et, personnellement, si, comme dans La Maison du docteur Edwardes, tous les psychiatres ressemblent un tant soit peu au Docteur Constance Petersen du film, alors je demande à être interner immédiatement à Sainte-Anne ou à la Colombière sise à Montpellier.

Si Ingrid Bergman s'était lancée en politique, je suis sûr que l'abstention n'existerait plus !


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De sépia, le 3 octobre 2007 à 17:32

Oui, elle est très belle, mais cela se voulait aussi un clin d'œil au petit ours des neiges…

Mais, en feuilletant notre grand livre – car je vais régulièrement m'inquiéter de vos goûts , Messieurs – j'ai lu , cher RDT , que vous en pinciez également pour la makiavélique beauté de Nicoletta Machiavelli…Et il est vrai qu'elle a la beauté du diable , cette brune là…Vous avez des gouts très sûr Ami !

Mais nous eussions aimé que vous évoquassiez (oh!) également Lana Marconi , Jacqueline Delubac , Yvonne Printemps , Geneviève de Séreville…


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De J-PW, le 26 mai 2010 à 16:23

Merci RDT, votre message a dû être entendu ?… "L'Ardoise" est sorti en D.V.D., le 05 mai 2010. Je suis un admirateur inconditionnel de Salvatore ADAMO et j'ai été bien heureux de me procurer ce D.V.D. Mais dommage il y a un loupé, il manque la dernière scène du film et son générique de fin. Cette scène correspond à l'image qui est mise sur ce forum, de Salvatore ADAMO sortant de l'eau et enlaçant Elisabeth WIENER dans ses bras. Jean-Pierre.


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De Tamatoa, le 27 août 2014 à 03:30
Note du film : 2/6

Vous permettez, Monsieur ? Je m'en veux beaucoup de vous contredire monsieur RDT, dont j'ai lu quelques avis fort originaux mais cette Ardoise n'a rien de très "rafraîchissant" ni d'intéressant de façon générale. Je n'ai pas lu le bouquin mais j'espère vivement qu'il est plus excitant que le film. Un scénario balourd et une totale absence de mise en scène en font un film chiant comme la pluie. Un Salvatore Adamo qui tient pourtant bien la route (même si par trop timide ou un peu mièvre) devant les deux vieux routards que sont Jess Hahn et Michel Constantin, deux Grandes gueules redescendus de leur Haut-Fer Vosgien (ce qu'ils ont fait entre temps ne compte pas !) pour préparer un casse à la mords moi qui n'en finit pas de ne pas se faire. Ils s'ennuient ferme Les caids. Ils ne sont pas dirigés et tournent en rond en marmonnant de leurs voix reconnaissables entre mille et ça les sauve un brin. Mais c'est tout. C'est long, pesant, sans aucun rythme ! Claude Bernard Aubert le réalisateur à qui on doit l'excellente Affaire Dominici, version Gabin et beaucoup d'improbables films de cul, semble ici se foutre complètement de savoir où doivent se tenir les comédiens. Il nous livre des scènes extèrieures qui semblent être filmées avec un zoom permanent qui nous oblige à chausser les jumelles pour apercevoir les acteurs. C'est très, très curieux ! Les dialogues sont inexistants et quand on connait l'élocution du sieur Adamo, on est vite éclairé sur la nature des propos. Y'en a Pas. Et c'est Pascal Jardin qui s'y colle pourtant. On espérait beaucoup, beaucoup mieux. Ce film lourdingue est d'une mocheté sans nom. C'est paresseux, pas forcement laxatif mais ça agit comme un somnifère éfficace. J'ai vainement tenté de tenir jusqu'à la fin, sans succès. Une belle affiche pourtant prometteuse. Mais c'est d'un mou ! poursuite en voiture dans la nuit pluvieuse du bocage Normand… Vous avez vu Bullitt ? Ca c'est une course poursuite. Ici, il m'a semblé qu'ils cherchaient des champignons à la lueur des phares.. Oui, Elisabeth Wiener est fort jolie. Elle, elle nous rafraîchit, oui. Et puis ? Même si on a grande envie de laisser nos mains sur ses hanches, celà ne suffit pas pour faire une oeuvre de première. Et même si Adamo, le seul intérêt de ce film à supposer qu'il y' en ait un, avait poussé la chansonnette, celà n'aurait rien changé. C'est mauvais.

Le Dvd existe. On n'a peut-être pas vu le même …


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De Frydman Charles, le 21 décembre 2019 à 20:10

Une pointe d’humour vers 31 mn 40 s ,lorsque Jacques Legras , le propriétaire de la 404, voit Bob qui essaye de faire démarrer sa voiture. Jacques Legras "Qu'est ce que vous faites la ?" Theo debout près de la voiture "je lis l’équipe" et vous, s’adressant à Bob au volant "j’essaye de la mettre en route", "mais c’est ma voiture", Bob "qu'est ce qui me dit que c’est votre voiture ?".Jacques Legras "ben mes papiers",Bob "montrez" Jacques Legras lui confie les papiers" Bob "les clefs, vous avez les clefs ?" Jacques Legras "ben je comprends que j'ai les clefs" et il lui confie les clefs. Bob démarre "il a raison c’est sa voiture !", Theo s’assied côté passager et ils volent tranquillement la 404 devant les yeux ébahis de Jacques Legras qui dit "ah, ben ça, ça c’est quelque chose".


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De Impétueux, le 5 février 2020 à 18:38
Note du film : 1/6

À côté d'un chanteur inoffensif, Adamo, un peu niquedouille, fait pour le cinéma comme moi pour le macramé, il y a deux excellents acteurs. Et même trois si l'on ajoute le souverain Jean Desailly, mais qui a un trop petit rôle ici pour qu'on en parle. Deux excellents acteurs, donc. Bien sûr Michel Constantin dont la gueule cabossée et les fortes paluches ont été tant et tant, et souvent si bien utilisées au cinéma depuis que Jacques Becker l'a imposé dans Le trou. Et si on se souvient surtout de Jess Hahn dans des rôles de gangster ou d'espion balourd, il faut voir combien, si bien dirigé par Éric Rohmer, il est remarquable dans Le signe du lion, seule tête d'affiche qu'il ait jamais obtenue.

Ce qui montre bien que le cinéma, malgré de très bons acteurs (et même de solides troisièmes rôles, comme Jacques Legras, Bobby Lapointe, Guy Delorme, Fernand Sardou), malgré la présence d'une très jolie fille, Élisabeth Wiener) – sottement sous-utilisée – ça ne tient qu'avec une bonne histoire et surtout un bon réalisateur.

À dire vrai l'intrigue policière est de la même eau, du même tonneau que toutes celles qui faisaient florès dans les années 70 : une histoire de malfrats bien classique, de chevaux de retour de la délinquance, une histoire du Milieu, comme on l'appelait alors, qui n'était pas tellement différent de celui de Touchez pas au grisbi et des films noirs de Jean-Pierre Melville. Je ne voudrais pas qu'on prenne ceci en mauvaise part et en criant d'emblée au péché majuscule d'aujourd'hui, la discrimination, mais il y a dans le film une confondante homogénéité ethnique, aussi bien chez les voyous que chez les matons et, naturellement dans la rue. J'entends par là qu'il ne faut pas s'attendre au moindre exotisme ou à la moindre originalité : les coffres-forts s'ouvrent au feu incandescent du chalumeau et les diamants ruissellent.

L'insignifiant Philippe (Adamo), qui a essayé de réhabiliter la mémoire de son père mais a commis pour ce faire je ne sais plus quelle bêtise, rencontre en prison les deux truands chevronnés Théo (Michel Constantin) et Bob (Jess Hahn) ; ils passent un marché : les voyous aideront Philippe à récupérer des documents permettant d'innocenter son père et en contrepartie pourront profiter des diamants récupérés dans le même coffre.

On conçoit bien à ce simple énoncé que tout va reposer sur une mise en scène précise, nerveuse, agressive : après tout, des histoires de casse, il y en a une tripotée dans l'histoire du cinéma et certaines sont si réussies qu'on en arrive à haleter avec les protagonistes en en espérant le succès. Tout est affaire de rythme, de violence, de je ne sais quoi. Et là, voilà qu'on tombe dans le bœuf miroton ; ou pire dans le flocon d'avoine : c'est mou, c'est gluant, c'est ennuyeux comme une pluie d'été ! On ne croit pas une seule seconde à tout ce qui se passe et on attend que la fin survienne, brave fille.

On comprend que le réalisateur de ça, Claude Bernard-Aubert se soit ensuite tourné vers le film pornographique ; disons que c'était un peu davantage jaillissant.


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