Pierre-Jean Rémy, de l'Académie française :

"Après l'armistice, Pozner est reparti en Amérique, et il a fait du cinéma. "Dark Mirror" est un film extraordinaire, un film sur la psychanalyse avec Olivia de Havilland dans deux rôles, le rôle de deux soeurs, une méchante et une gentille – et la gentille n'est pas celle qu'on croit, et la méchante n'est pas celle qu'on croit. C'est un film qui appartient à toute cette école (Hitchcock en a fait aussi) de cinéma américain où on s'intéressait beaucoup à la psychanalyse ; c'est un film tout à fait intéressant, c'est un film très très angoissant, et c'est un film admirablement écrit.

Je crois que le talent protéiforme, multiforme de Pozner, on le retrouve non seulement dans ses extraordinaires romans, mais on le trouve aussi dans ce cinéma dont on ne parle pas assez. "

(Pierre-Jean Rémy, 2005)

Sur Vladimir Pozner, romancier et scénariste :

http://www.pozner.com

Vladimir Pozner]

Assez d'accord avec l'avis publié par Alholg. Quelque chose ne fonctionne pas dans cette histoire. Je ne pense pas que l'interprétation de Olivia de Havilland soit en cause. Elle est parfaite dans ce double rôle (sans atteindre toutefois la plénitude qu'elle peut dégager dans Les Aventures de Robin des Bois ou La charge fantastique). Le problème de Double énigme vient du scénario, qui peine énormément à convaincre. Le médecin se transforme en détective. Ridicule ! Comme si l'inspecteur Colombo décidait de réaliser un plâtre ! Par moments, le script frise le ridicule. Dès le départ : voir la séquence de la rencontre entre le détective et Ruth/Terry.

La mise en scène, la photographie sont en revanche de qualité, mais quand on établit le bilan final, on constate que l'on est très loin des sommets du film noir (Laura, Assurance sur la mort, Le grand sommeil,…).