Et parmi les personnages secondaires, on note une jeune femme qui ressemble comme deux gouttes d'eau à Carla Gravina…
Le petit maître Damiano Damiani réalise ici, à mon sens, son meilleur film avec "Un juge en enfer".
Volonte, qui a du nez en matière de western ( "Et pour quelques dollars…", "Pour une poignée…", "Le dernier…") interprète un mexicain plus vrai que nature, farouchement révolutionnaire. Somptueusement filmé, cadré et mis en musique, "A bullet for the general" ( titre anglais un peu trop explicite, comme le note judicieusement Alholg) est l'un des fleurons du genre, un cran au-dessous de "Faccia a faccia"…
Dans la distribution on reconnaît Klaus Kinski, encore plus allumé que d'habitude, Lou Castel qui n'a pas eu la carrière qu'il méritait, et la fantasticophile Martine Beswick (qui jouait un rôle de Gitane dans "From Russia with Love", si je ne m'abuse, Arca ?).
Tiens, je me sens d'humeur all'italiana, je vais me faire une double ration de spaghettis…
Tiens, je me sens d'humeur all'italiana, je vais me faire une double ration de spaghettis…
C'est bizarre, moi aussi !
Alors allons-y franchement Frétyl !!! Vautrons-nous dans le ketchup, digressons sur l'influence d'Eastwood sur Nero, sur le final du "Grand Silence", croisons le fer – ou plutôt les colts… voire la winchester – sur "Tire encore si tu peux "!!!
3,5/6. Hum… Le résultat me parait plutôt modeste, El chuncho (1966) étant simplement moyen ou correct (mais intéressant à connaitre, dans tous les cas). La mise en scène fait preuve d'une relative platitude (exemple : l'attaque du train). Le propos politique du film (lié au chaos qui entoure la révolution mexicaine) plutôt superficiel. Les personnages passent leur temps à éructer, comme des amateurs passionnés du calcio. Volonte est plus performant que tous les autres acteurs réunis. La musique de Morricone (un simple prête-nom semble-t-il), bien que discrète, est de qualité. On imagine que le film a été tourné en Espagne. Les paysages (bien employés en fond d'écran) montrent une terre aride et désolée. Pour faire couleur locale, on y a intégré quelques cactus en plastique (qui ne trompent personne) ! Ce film semble avoir ouvert la voie à d'autres oeuvres plus ambitieuses et plus réussies, comme Il était une fois la révolution (1971), qui lui est infiniment supérieur, dans tous les domaines.
Nos sympathiques confrères du "blog du west" affirment ceci à propos de El chuncho : Damiano Damiani parvient à concentrer un nombre inimaginable de thématiques, à tisser des relations infiniment complexes entre ses protagonistes et à déguiser avec une maestria inouïe ce qui est une œuvre profondément politique, en un film d’aventures tonitruant et flamboyant. Ben, je ne suis pas d'accord avec cet avis !
Là, je rejoins à 98% l'avis du blog en question… Grand film "El Chuncho" !
Néanmoins, j'ai trouvé par moments que El chuncho avait l'allure d'une parodie de western spaghetti. C'est tout particulièrement le cas quand Kinski est à l'écran. Pas du tout crédible, dans le rôle d'un prêtre ! Il m'a fait bien rire, avec ses grimaces censées être dramatiques, et ses avis en faveur de la révolution ! Un vrai clown ! Lou Castel, comment dire,… C'est un film qui sonne faux. Mais une belle photographie, Volonte, et la musique, l'intérêt historique du film, font qu'il est à découvrir.
C'est PM Jarriq qui officie sur le "blog du west" ? Arca1943, qui y dépose des avis, a-t-il des infos ?
Jarriq ? Première nouvelle ! Mais oui, je laisse souvent des avis sur ce blogue. Et j'ai moi aussi tendance à pencher du côté de wild-wild-western plutôt que de celui de VincentP, qui fleure bon l'orthodoxie d'une certaine critique française. J'aime beaucoup El Chuncho, d'abord pour l'ambivalence originale du personnage mi-pillard, mi-révolutionnaire incarné par Volontè, et la scène du discours où il incite le peuple à voter pour le seul qui sait lire et écrire, mais aussi pour son propos sardonique sur la révolution ; et je dois ajouter aussi la scène finale, qui me reste curieusement en mémoire. Je n'ai jamais raffolé de Klaus Kinski, sauf quand il se décide à être sobre comme dans Le Grand silence, ou quand son goût pour l'overdrive est soutenu par le sujet même du film comme dans Aguirre, mais ici je le trouve plus supportable que d'habitude. En fait, son moine dynamiteur est fort amusant.
Je ne sais pas si c'est Jarriq qui officie sur le "blog du west"… mais c'est possible. Jarriq était aussi bavard que Volonte dans El Chuncho et il a bien du atterrir quelque part ! Pose-lui la question puisque tu y déposes des avis, curieusement d'ailleurs, concernant le cinéma italien !
Nul "orthodoxie" de ma part, et d'ailleurs aucune "filiation" avec la "critique française" ! En revanche un constat implacable. Excepté Sergio Leone et éventuellement Le grand silence, le western spaghetti a produit des oeuvres très modestes. Aujourd'hui, on en vient même à se demander comment il a pu autant prospérer, pendant une dizaine d'années. Des coûts de production faibles liés à la situation économique de l'Espagne d'alors, sous la coupe de Franco, peuvent en partie expliquer cela. Il est à ce sujet amusant de constater que cet appel à la révolution de El Chuncho a été lancé depuis un territoire sous la coupe d'un dictateur (même si Frétyl jure ses grands dieux que c'était un gentil monsieur). Visiblement, c'est le désert de Tabernas, au sud de l'Espagne, qui sert de toile de fond à l'intrigue.
Un avis intéressant sur ce film est publié sur le site indiqué ci-dessous.
http://www.devildead.com/indexfilm.php3?FilmID=931
Visiblement, c'est le désert de Tabernas, au sud de l'Espagne, qui sert de toile de fond à l'intrigue.
El Chuncho a été tourné au Cap de Gate, sur la commune de Níjar, dans la province d'Almería, Andalousie, en Espagne.
Source : Wikipédia.
Ce n'est pas incompatible ! Voici ce que j'ai trouvé sur internet (à prendre avec des réserves):
Almeria les environs : Parc Naturel del Cabo de Gata-Nijar, le désert de Tabernas, Parc Naturel du cabo de gata
Le magnifique Parc Naturel du Cap de Gata occupe l'extrémité orientale du golfe d'Almeria. Ce site a été classé réserve de la biosphère en 1997. Cet ensemble géologique particulier d'origine volcanique nous offre une diversité de paysage extraordinaire parmi les plus remarquable de la côté méditerranéenne espagnole: marais salants, falaises, calanques abruptes, criques, plages de sable fin, collines ocres et pelées, champs de cactus…il subsiste également quelques vestiges de la ligne défensive : forts, châteaux.
Désert de Tabernas Tabernas est le seul véritable désert d'Europe. Dépaysement garanti grâce à ses étendues pelées et ses coteaux ocres coupés de crevasses : on se croirait sur une autre planète.
Ses ressemblances avec les paysages de l'Ouest Américain ont conduit les réalisateurs d'Hollywood à tourner ici de nombreux western. Certains studios se visitent encore en l'état tandis que d'autres ont été transformés en parcs d'attractions.Personnellement je vous conseille Oasys, parque tematico del desierto de Tabernas-Almeria qui outre les décors de film
=> Donc, il s'agit de Almeria et de ses environs. A mon avis (sans grand risque de me tromper), il s'agit bien du désert de Tabernas (280 kilomètres carrés, 11.625 hectares).
On remarque que Le Canard en fer-blanc avec Roger Hanin y a été tourné… Le pic de la production locale se situe visiblement entre 1965 et 1973.
Revu en salle dans une copie restaurée, El chuncho est assurément une œuvre majeure du western européen, genre dominé par les trois Sergio: Sollima, Corbucci et bien entendu Leone.
Le casting est excellent même si bien entendu Volonte domine tour le monde de par son immense charisme. Effectivement ça éructe beaucoup mais une révolution ne se fait pas dans le silence. Par ailleurs la bande-son me paraît d'une grande originalité dans son mélange d'italien et d'espagnol. La musique devait être de Morricone mais a laissé les clefs à Luis Bacalov qui n'est pas n'importe qui: oscar de la meilleure musique pour le facteur en 1997.
La qualité de la photo, la mise en scène ample et les grands moyens en font une œuvre qui n'a rien à voir avec de nombreux westerns fauchés et mal réalisés comme Le jour du jugement. Le scénario est intelligent, très critique envers l'impérialisme américain. Il est l’œuvre de l'excellent Franco Solinas . La fin est très réussie.
Hormis quelques longueurs qui m’empêchent de mettre la note maximale, El chuncho est une œuvre remarquable !
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