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Sujet : Dans les arcanes du pouvoir


De Moonfleet, le 17 décembre 2003 à 10:01
Note du film : 6/6

Le chef-d’œuvre de Preminger ou plutôt mon chef-d’œuvre de Preminger  ;-) Vite un DVD !


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De droudrou, le 9 février 2006 à 13:02
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Peut-être pas le chef d'oeuvre de Preminger. Néanmoins, il fallait le faire. Si le sujet de base est typiquement américain, en revanche, une fois de plus, Preminger aborde de nombreux thèmes humains sur lesquels il faut s'interroger. Ce qui veut donc dire qu'une fois de plus le film ne laisse pas indifférent.

Donc, à quand sa sortie en France en DVD ? – Donc, bravo aux américains pour avoir réalisé un coffret DVD de films controversés parmi lesquels on trouve "Tempête à Washington".

Amitiés – Pierre


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De paul_mtl, le 26 avril 2006 à 20:25

Je me souviens pas de ce film d'Otto Preminger.

Voyons le début de l'histoire:

Le président des Etats-Unis vient de choisir son nouveau secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères: Robert Leffingwell (Henry Fonda). Avant d'être entériné par le Sénat, ce choix doit être examiné en commission d'enquête. Les ennemis de Leffingwell en profitent pour le discréditer. Un témoin inconnu vient révéler que le futur secrétaire d'Etat a autrefois appartenu à une cellule communiste.


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De vincentp, le 26 avril 2006 à 20:26
Note du film : Chef-d'Oeuvre

J'ai le dvd. Il est donc sorti, cher ami.

Un très grand film.


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De droudrou, le 7 octobre 2008 à 23:55
Note du film : Chef-d'Oeuvre

C'est un très grand cru que ce Preminger. J'ai d'ailleurs rectifié ma note de 5 à 6 et rejoins parfaitement Vincentp qui considère ce film comme un chef-d'oeuvre.

C'est vrai qu'il y a de quoi se perdre dans les arcanes du pouvoir et c'est vrai que si nous éprouvons déjà quelques difficultés à comprendre l'organisation et le fonctionnement de nos institutions, à plus fortes raisons, comprendre celles des Etats Unis apparaît peu aisé bien qu'au début du film, par le biais des épouses et des invitées des épouses, une idée quant au fonctionnement du Sénat nous est donnée.

Certes, c'est un monde où on se déchire volontiers les uns et les autres mais qui ne changera guère d'habitudes qui existaient déjà il y a quelques millénaires en d'autres lieux.

Pendant quand même plus de deux heures nous sommes confrontés à une série de faits, à première vue sans rapport les uns avec les autres mais qui amènent quand même au même dénouement de l'Histoire : monsieur Lefingwell deviendra t'il secrétaire d'état aux affaires étrangères ?

Preminger qui n'a jamais fait dans la dentelle nous livre là ce que j'appellerai un reportage sur la vie politique américaine. Il n'hésite pas non plus à évoquer des affaires de moeurs et comment celles-ci peuvent être utilisées pour descendre un homme.

Par ailleurs, le film qui date de 1962 nous plonge dans un univers assez typique de l'époque où la crainte permanente du communisme était presque une façon de penser de tout un monde. Ce qui veut quand même dire qu'un demi-siècle après le tournage de ce film, pour les jeunes générations qui découvrent le film, le monde a changé. Mais, disons quand même que les comportements des hommes n'ont pas changé si j'en crois les informations de ce soir.

Ce que j'aime dans ce film, c'est le nombre d'acteurs (au propre comme au figuré vu les personnages qu'ils représentent) que Preminger dirige et met en jeu. Ce que j'aime dans ce film c'est son image en permanence active. Ce que j'aime aussi c'est cet écran ultra-large que Preminger, une fois de plus, domine. Toutes ces grandes pointures du cinéma américain sont réunies là. Et rien n'est oublié dans le moindre détail. Nous nous croyons au Sénat tout autant que nous nous croyons à la Maison Blanche.

Si on cite toujours Exodus comme le modèle du film épopée, pour moi Tempête à Washington est le modèle du film politique.

J'oubliais aussi un mot quant à l'interprétation : Charles Laughton dans le film n'a fait que changer d'ère, il a quitté l'époque de Spartacus date pour date pour se retrouver deux millénaires plus tard – Henry Fonda prolonge sa sobriété et son rôle de douze hommes en colère – Walter Pidgeon est extraordinaire quand à Franchot Tone il a tout à fait le physique de l'époque pour personnifier un président des Etats Unis crédible… N'oublions pas Don Murray qui sort des westerns et n'oublions pas non plus la gense féminine dont la très belle Gene Tierney.

Je sais, je suis partial puisque, bien évidemment, c'est un film d'Otto Preminger et qu'il est mon metteur en scène préféré… C'est ainsi !

Ce qui m'éloigne aussi du Le tombeau des lucioles dont je dois m'occuper…


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De Impétueux, le 4 février 2016 à 22:01
Note du film : 4/6

Au bout d'un quart d'heure, de vingt minutes, j'étais à deux doigts d'éjecter le DVD de mon lecteur et de passer à autre chose, ce qui ne m'arrive jamais, tant je trouvais à la fois embrouillée et languissante cette histoire procédurière étasunienne. Je n'ai aucun besoin de recevoir un cours de Droit constitutionnel d'un pays qui a poussé l'aberration et la vertu jusqu'à se débarrasser honteusement de son meilleur président, Richard Nixon, évacué pour des histoires de cornecul ridicules. Et puis je sentais monter cette obsession puritaine de la transparence qui a contaminé notre Europe civilisée au point qu'aucun candidat à une charge publique, désormais, ne peut bouger le moindre cil et – pis encore ! – craint d'en avoir bougé un vingt ans auparavant, lors d'une beuverie étudiante.

Ce qui a commencé à me retenir, c'est que, précisément, je ne parvenais pas à capter le fil du récit ; à tout le moins à comprendre qui en était le héros. Et c'est sûrement ce qui est le plus surprenant, dans Tempête à Washington : on croit qu'on va, les prémisses posées, s'attacher aux pas du secrétaire d'État Leffingwell (Henry Fonda) désigné par le Président (Franchot Tone) dont la nomination doit néanmoins recevoir l'aval du Sénat. Mais son passage sur l'écran est presque météorique. On se dit alors que la caméra va s'attacher à cette vieille racaille séduisante et hideuse de Cooley (Charles Laughton, admirable), Sénateur de Caroline du Sud (premier État sécessionniste, dès 1860). Et, juste après, on imagine que celui qui tire les ficelles, c'est Bob Munson (Walter Pidgeon), le leader de la majorité présidentielle, surtout lorsqu'on découvre qu'il entretient une liaison voluptueuse cachée avec la riche belle veuve Dolly Harrison (Gene Tierney), liaison dont on ne reparlera plus du tout ensuite.

Ça y est : on a trouvé, le personnage principal, c'est Brigham Anderson (Don Murray) Sénateur mormon (son prénom le dit assez) du vertueux Utah, père de famille exemplaire. Et puis, pif, paf, il se suicide, sous l'imminence du chantage de la révélation de la brève liaison homosexuelle qu'il a eue jadis.

On n'est pas plus avancé. On se demande si le projecteur va s'attacher aux pas de ce coquin séducteur sympathique de Lafe Smith (Peter Lawford), Sénateur du Rhode Island ou bien de l'excité Fred Van Ackermann (George Grizzard), Sénateur du Wyoming, ou encore du terne vice-président Harley Hudson (Lew Ayres), qui fut Gouverneur du Delaware. Mais après avoir fait à peu près fait le tour des 50 États (il y a même un sénateur de Hawaï et une dame, Sénateur du Kansas qui se font entendre), on est parvenu à la fin du film.

On ne s'est pas ennuyé, dans ce jeu compliqué de coups tordus et de chantages en dessous de la ceinture, malgré le début du film, statique, verbeux et compliqué. Malheureusement, la fin du film, ce coup de théâtre ridicule de la mort brutale du Président des États-Unis qui laisse à la seconde précise le pouvoir à son suppléant, qui se dépêche de le trahir et de se venger de tous les mépris qu'on lui a fait subir est une idée exécrable.

C'est un drôle de film, glacé, corseté, rigide, plein de brio et d'intelligence sans doute, mais complètement dépourvu d'émotion.


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