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Forum : Flight Plan

Sujet : Avis


De Freddie D., le 26 janvier 2006 à 07:56
Note du film : 3/6

C'est pas mal… On craint au début le remake de Forgotten, puis ça évolue de façon assez maligne, avec de bons rebondissements, et aussi de grosses impasses (la demande de rançon de 50 millions de $ est vraiment traitée par-dessus la jambe) qui n'aident pas à la crédibilité. C'est Jodie Foster qui tient le film sur les épaules, par son énergie, sa rage, sa présence. Elle a changé, c'est au début déstabilisant de la voir avec son visage émacié, ses rides nouvelles, mais elle assure magnifiquement face à un partenaire faiblard (Sarsgaard) qui ne fait rien de son rôle. Flightplan se suit avec plaisir, mais laisse une sensation de vide et de déception, comme un Red eye un peu plus rigoureux, un peu moins série B. A noter que Greta Scacchi, vedette des années 80, apparaît dans un petit rôle ingrat de psy incompétente. Triste…


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De JIPI, le 28 septembre 2006 à 15:09
Note du film : 4/6

A travers le parcours cauchemardesque vécue par Kyle Pratt (Jodie Foster) dont la fille disparaît subitement au cours d'un vol Berlin New York apparaît les limites de la principale force d'accompagnement de toute une vie : L'encadrement.

Il a pour visage des anonymes, un psychiatre, un policier, un commandement de bord, des hôtesses, tous incrédules devant les cris de détresse d'une mère à la recherche de son enfant.

Le principal passager clandestin de ce jumbo est le syndrome de la terreur dévorant de l'intérieur un peuple traumatisé depuis le onze septembre 2001 et qui n'arrive pas à redécoller.

Plus rien n'est crédible, l'affolement compréhensible de Kyle soi disant pris en charge par certains professionnels se trouvant à bord est un fiasco.

Le réconfort est distillé par un environnement complètement parano aux antipodes des mots prononcés. On débite des procédures monocordes, de faux suspects sont montrés du doigt, la logique n'à plus court dans ce tube volant ou l'intuition est à la dérive.

La terreur se lit sur les visages de ceux qui sont sensés protéger, La détermination de Kyle au bord de la folie gesticulant du sol au plafond n'encourage pas à la compréhension. Tout les passagers et personnels de bord condamnent la détresse d'une femme courageuse refusant la résignation et surtout ne comprenant pas l'abandon d'une collectivité.

Ce combat solitaire n'est pas inutile, il faut croire en la puissance d'un cœur dessiné sur un hublot, l'échec ce n'est pas Kyle mais tous ses contemporains compagnons de routes de quelques heures insensibles à la force d'un discours.

Cette société minée par la peur ne sait plus débusquer la crédibilité. Tout comportement outrancier est sévèrement réprimé, Kyle a devant elle une armée de fantômes complètement déraisonnés.

Ces visages blafards sont effrayants, la peur a détruit la force principale de ces esprits, la bonté que l'on doit offrir à une sincérité évidente mais désordonnée.

La scène des applaudissements envers la repression couronnée par une Kyle menottée est répugnante.

Même si les arguments de Kyle sont déroutants, l'expérience d'un psychiatre doit savoir faire la différence, ce n'est pas le cas ici. La peur prend le pouvoir sur la thérapie.

L'épilogue remettra les pendules à l'heure de la compréhension et du repentir.


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