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Forum : Itinéraire d'un enfant gâté

Sujet : Un bon Lelouch ?


De Freddie D., le 4 janvier 2006 à 12:34
Note du film : 4/6

Le meilleur Lelouch depuis ses réussites des années 70. Il retombe souvent dans ses tics les plus pénibles (l'impro ridicule aux chutes Victoria, où Bébel n'a visiblement rien à dire) et ses chansons sont toujours aussi ringardes, mais le film a du souffle, de l'énergie, malgré Marie-Sophie L. qui plombe toutes les scènes où elle apparaît. Belmondo a une sacrée gueule, en baroudeur barbu, mais fait parfois n'importe quoi (l'imitation de Michel Simon en pompiste. Quel rapport ?), et ses duos avec Anconina sont franchement réussis. Je suis tombé récemment sur ce film que je n'avais jamais vu, et c'est une bonne surprise dans la filmo de Lelouch. Quel dommage qu'il ne bosse pas avec des auteurs de talent. Des dialoguistes, surtout ! Voilà un réalisateur qui aurait gagné à s'associer avec un Dabadie, par exemple.


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De fretyl, le 4 mai 2011 à 17:19
Note du film : 3/6

Moyen. Ce n'est pas le meilleur Lelouch en tout cas. Les scènes de cirques, les chansons ringardes, les zooms n'ont aucune utilité et rendent souvent pesant cette histoire. La mécanique repose entièrement sur Belmondo qui avec une belle prestance porte le film sur ses épaules. Les autres acteurs, Marie-Sophie L., Lio, Richard Anconina sont souvent insipide. En vérité Itinéraire d'un enfant gâté ressemble à un galop d'essai à moitié loupé entre Belmondo et Lelouch qui porteront quelques années plus tard de réelles ambitions avec Les misérables assurément plus réussi et même plus inspiré.
Que reste t'il donc ? Quelques scènes bien joué. Le passage ou Belmondo apprend à Anconina à dire bonjour et à ne jamais être surpris. Des paysages remarquablement filmés…

Une petite folie Lelouchienne qui bizarrement est encore aujourd'hui considéré comme un des meilleurs films de son auteur. Reste tout de même qu' avec ce film Belmondo se sortait plutôt bien de sa période cinéma cascadeuse, pour ne plus jamais y retourner.


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De Gilou40, le 4 mai 2011 à 17:48
Note du film : 3/6

Belmondo se sortait plutôt bien de sa période cinéma cascadeuse, pour ne plus jamais y retourner.

Il aurait mieux fait d'y retourner ! Quand je vois ce qu'il a fait, trois ans plus tard, dans L'inconnu dans la maison, ô le salopard ! Lautner ou de quoi je me mêle ?… Mais pour ce qui est de Itinéraire d'un enfant gâté, entièrement d'accord avec vous. Et puis c'est "fouillis" ce film. Une chatte n'y retrouverait pas ses petits. Mais une musique superbe.


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De Impétueux, le 5 mai 2011 à 18:43
Note du film : 2/6

Je mets 3/6 comme vous, Gilou et Frétyl, mais, bizarrement, c'est parce que, dans mon souvenir, c'est un des meilleurs Lelouch (il est vrai que je n'ai pas tout vu, loin de là…).

Il me semble que c'était assez nerveux et rigolo, attachant même quelquefois. C'est un film que je reverrais avec plaisir à la télévision…


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De Impétueux, le 14 août 2018 à 12:58
Note du film : 2/6

J'avais bien tort de penser que cet Itinéraire d'un enfant gâté était un des seuls films regardables de Claude Lelouch, après la très satisfaisante Bonne année. Mon ancien souvenir était trop bienveillant et, à la revoyure, j'ai malheureusement retrouvé les maladresses naïves et la prétention du cinéaste à être un auteur. Le personnage n'est pas désagréable en soi et, d'après certains témoignages, il est même assez sympathique et animé d'un sincère amour du cinéma. Mais y a pas à dire, ce qu'il tourne laisse presque toujours confondu devant tant d'inanité sonore (surtout lorsqu'il croit devoir truffer son film d'insupportables ritournelles de Jacques Brel et de Nicole Croisille).

On ne peut pas trop dire de mal de l'interprétation de Jean-Paul Belmondo qui, dans un rôle idiot et puéril, fait de son mieux ; il est vrai qu'à l'époque du tournage d'Itinéraire, il avait déjà depuis longtemps renoncé à beaucoup d'ambitions, à demeurer ce qu'il aurait pu être : avec Raimu, Jean Gabin et Alain Delon un des quatre plus grands acteurs français du siècle. Là il se tire honnêtement d'un boulot ahanant qui le ridiculise à peine mais lui permet aussi, de temps à autre de montrer le talent qu'il avait jadis eu. À le voir au côté de Richard Anconina, qui n'est pourtant pas manchot mais qu'il écrase de toute sa robustesse, on est effaré de constater les différences de puissance. Et si on ne peut pas dire de mal de Michel Beaune, puisqu'il est confiné dans un rôle secondaire, voire tertiaire, on frémit de voir promues au premier rang des rôles féminins Lio, Béatrice Agenin et Marie-Sophie L, toutes plus insignifiantes les unes que les autres et vouées à jouer les plus dérisoires utilités.

Que le scénario soit d'une rare médiocrité ne peut pas étonner : on pourrait dire de Claude Lelouch qu'il est, en quelque sorte, le ravi de la crèche au cinéma : un canevas à la limite inférieure de la débilité mentale tourné avec une innocence confondante et pas la moindre distance avec la réalité : une histoire puérile à l'usage des grandes personnes. On est en plein milieu des récits feuilletonesques du 19ème siècle, mais sans le sens du mystère et du merveilleux qui font vibrer à la lecture d'Eugène Sue ou de Ponson du Terrail : il n'y a rien de drôle ni de substantiel à la représentation de la vie d'un brave type, Sam Lion (Jean-Paul Belmondo) dont l'existence chaotique, brillante puis dépressive fait très vaguement songer à la parfaite réussite – en comparaison – avec Le fabuleux destin d'Amélie Poulain film qui sait, lui, ménager la part de rêverie et de merveilleux qui manque cruellement au machin de Lelouch.

Que sauver, à part les efforts de Belmondo ? Une réplique (Quand on demande à quelqu'un comment il va, on prend de gros risques), deux ou trois images asphyxiantes de l'hôtel du père (Daniel Gelin) d'Albert Duvivier (Anconina), trois séquences africaines et c'est tout.

On se demande (quand on n'a rien d'autre à faire) ce qui demeurera de Lelouch dix ans après sa mort ; on est bien obligé de répondre : rien !


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De Frydman Charles, le 7 septembre 2021 à 09:43
Note du film : 4/6

Le début de Sam aventurier est fastidieux. La fin est plus interessante et fait un clin d'oeil au film "Tchao Pantin"

. Vers 1 h 10 mn Sam demandra à Al de changer de costume pour tenir son rôle dans la société Victoria "le costume avec des rayures ça ne va pas du tout" . Albert Duvivier est interprété pas Richard Anconina qui jouait egalement dans "Tchao Pantin", et qui devient la marionnnette , le pantin de Sam. Le film le souligne . Tchao pantin. Al, un pantin heureux de son rôle, qui admire Sam, se revolte gentiment, et reprend son independance et épouse la fille de Sam. Un peu comme un fils adoptif qui coupe le cordon ombilical pour voler de ses propres ailes.


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