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Forum : L'Année de tous les dangers

Sujet : Envoutant et sensuel


De mat, le 10 février 2003 à 13:38

C'est une œuvre forte avec beaucoup de réalisme. C'est mon film préféré. En particulier, le rôle de Billy Kwan est très touchant.


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De Max, le 10 février 2003 à 14:42

Et d'autant plus étonnant qu'il est joué par une femme, Linda Hunt, également vue en tenancière de saloon dans "Silverado" ou en directrice dans "Un Flic à la maternelle".


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De Bosch, le 13 février 2003 à 17:48

C'est le rythme qui a morflé un peu, mais ça reste un film envoûtant et sensuel, très particulier. La scène où Sigourney Weaver marche sous la pluie pour aller retrouver Gibson a quelque chose de magique.


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De mathilde, le 17 mars 2003 à 14:02

C'est tout simplement mon film préféré! Pleins d'émotions, des acteurs épatants a fond dans leur rôle, de plus Mel Gibson est mon acteur préféré. Le plus de ce film qui fait que je l'adore c'est le contexte historique et le réalisme. Une tès belle musique, et le personnage du caméraman Billy Kwan est très émouvant et intrigant.


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De Sylviane, le 18 août 2004 à 19:00

Très tardivement je me joins à votre choeur… A l'époque de sa sortie en sallle, j'ai été étonnée qu'il ait si peu de support publicitaire car c'est un excellent film. Tout en un : aventure, réalisme, amour, spiritualité…Une atmosphère papalpable d'un bout à l'autre du film.Effectivement la version cassette n'est pas de très bonne qualité, mieux que rien mais peut-être le film est-il sorti en DVD depuis ?


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De Arca1943, le 14 décembre 2005 à 12:48
Note du film : 5/6

«Le pire n'est jamais sûr», c'est pas un proverbe français, ça ? J'aime à croire que, puisque on nous a sorti sur DVD les Peter Weir les plus anciens comme Picnic at Hanging Rock et The Last Wave, celui-ci fera partie de la fournée suivante…


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De Arca1943, le 13 juillet 2007 à 16:21
Note du film : 5/6

Tiens, les pessimistes, qu'est-ce que je disais ? Il est sorti en octobre 2006. Et je ne trouve pas que ça ait tellement vieilli… Superbe, la B.O. Et quelle performance pour Linda Hunt !


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De Arca1943, le 25 avril 2015 à 15:02
Note du film : 5/6

C'est décidément une invention (russe?) aussi belle qu'inusable, celle de l'histoire d'amour sur fond de bouleversements historiques. La variation qu'en propose ici Peter Weir est particulièrement réussie et comme toujours quand c'est réussi, les événements historiques et l'histoire d'amour se mettent mutuellement en relief. Indonésie, septembre-octobre 1965: une tentative de coup d'État au sein de l'armée ("le mouvement du 30 septembre") soutenue par le Parti communiste indonésien avorte et le général Soeharto, maître d’œuvre de la répression féroce qui s'ensuit (un demi-million de morts au bas mot) en profite pour se hisser au pouvoir.

Le jeune Mel Gibson, pour une fois dans un personnage d'Australien, se fait les dents sur un rôle tout à fait dans ses cordes, celui d'un journaliste qui en est à son premier contrat comme correspondant à l'étranger. Sa partenaire Sigourney Weaver est magnifique et prenante en attachée d'ambassade britannique, mais tous deux se font voler la vedette par la performance étonnante de madame Linda Hunt, d'ailleurs couronnée par un Oscar, dans le rôle tragique du photographe Billy Kwan.

Et de la même manière, Vangelis volera la vedette à Maurice Jarre !

Car sachez que si j'ai revu ce film après tant d'années, c'est d'abord parce que, pendant des jours et des jours, une mélodie non identifiée m'a trotté dans la tête, surgie d'on ne sait où. Où diable avais-je entendu ça ? Dans un premier temps, j'ai décidé que ça ne pouvait être qu'une musique de film ; puis je me suis enfin rappelé. «Eureka ! C'est le thème du film L'Année de tous les dangers» Mais en réalité, c'est un morceau composé par Vangelis pour un autre film, documentaire celui-là (L'opéra sauvage, de Frédéric Rossif), et qui est repris dans le film de Weir. Sauf que ce thème magnifique "colle aux images", comme on dit, et c'est d'ailleurs ce bout de musique qui fut utilisé pour la bande-annonce du film. Quand un mélomane filmique vous parle du thème musical de The Year of Living Dangerously, en général il fait allusion à cette mélodie. D'ailleurs la voici…

[https://www.youtube.com/watch?v=vsBOxDM_(..)]


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De vincentp, le 10 juillet 2015 à 23:49
Note du film : 6/6


Un rythme sans doute un peu trop lent, des péripéties de scénario discutables, on peut s'ennuyer par moments (la gestion du spectateur n'est pas optimisée), mais oui, L'année de tous les dangers possède de grande qualités. L'emploi de la musique de Vangelis, parfaitement accordée aux images, crée des séquences inoubliables. Le descriptif des milieux professionnels est très réussi : le milieu journalistique, avec les relations entre collègues de travail masculins -parfaitement évoquées-, face au milieu féminin de l’ambassade britannique. Très belle étude psychologique.

Mais d'autres qualités telles celles décrites par Arca1943, comme l'évocation du contexte historique et social. Les incertitudes, les inquiétudes et les contradictions des acteurs de différentes nationalités dans un contexte troublé sont parfaitement gérées par la photographie et la mise en scène (façon reportage, avec moments-clés saisis sur le vif). La mise en scène de Peter Weir est sans défaut, plutôt rugueuse (ceci évidemment en rapport avec la culture australienne des auteurs). Une excellente oeuvre du début des années 1980 au final.


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De DelaNuit, le 4 août 2016 à 15:42
Note du film : 6/6

L’année de tous les dangers est une superbe évocation par Peter Weir du travail de journaliste dans un pays du tiers monde, réalisée avec une volonté de réalisme qui n’empêche pas le lyrisme, la réflexion ou la contemplation. Nous sommes dans la chaleur tropicale de l’Indonésie sous la dictature de Sukarno, en 1965. Le pays est au bord de la révolution tandis la population extrêmement pauvre survit tant bien que mal. Le quotidien moite de cette Indonésie parfaitement crédible trouve un accompagnement bienvenu dans la musique de Maurice Jarre, qui délaisse les grandes envolées à la Lawrence d’Arabie ou La route des Indes au profit d’une partition tout en atmosphère.

Mel Gibson joue très bien les jeunes premiers en journaliste fraîchement débarqué dans cet univers inconnu. L’acteur et futur réalisateur ne traine pas encore les casseroles des prises de position racistes ou homophobes à venir, et n’a pas encore dévoilé sa complaisance pour la violence, même s’il a atteint la célébrité auprès d’un certain public avec les deux premiers Mad Max. Ce film lui ouvre les portes du cinéma tout public international. Sigourney Weaver, elle aussi révélée par la science-fiction après avoir affronté Alien, campe une fort séduisante attachée d’ambassade, tour à tour distante et passionnée. Sa présence en impose comme d’habitude.

Mais ces deux personnages ne sont pas les plus intéressants et originaux de l’histoire, qui tourne autour d’un troisième larron autrement plus singulier et ambigu : le nain photographe Billy Kwan. Ami de la belle, compagnon et guide-initiateur du héros dans la jungle politique et journalistique de Jakarta, il accompagne, aide et tire les ficelles, tel le montreur des marionnettes indonésiennes qu’il affectionne, cet art subtil reposant sur une spiritualité non manichéenne proche du Yin et du Yang, où s’exprime la complexité du monde et l’impermanence des choses… L’ambiguïté du personnage est renforcée par l’interprétation de Linda Hunt travestie en homme (elle fut la fugace mais remarquée « Shadout Mapes », gouvernante « fremen » de Dune ou en tenancière de saloon dans Silverado). C’est ce personnage, avec sa part d’idéalisme et de manipulation, à l’image finalement de son pays et de son gouvernement, qui fait tout le sel du film. Ce qu’il provoque et projette sur les autres aura des répercussions et modifiera le cours de leur existence… Une plongée dans un monde si loin si proche dont les images comme le propos n’ont pas pris une ride.


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