Forum - Les Canons de Navarone - D'ou vient la réputation des films ?
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Forum : Les Canons de Navarone

Sujet : D'ou vient la réputation des films ?


De verdun, le 3 décembre 2005 à 21:34
Note du film : 1/6

On peut en effet se demander pourquoi ces CANONS DE NAVARONE sont si réputés et si rediffusés à la télévision (c'est un peu le cas aussi de LA TOUR INFERNALE).Au départ, tout semble parti pour un très bon spectacle avec un trio Anthony Quinn – Gregory Peck- David Niven qui fait saliver comme une solide trame fournie par Alistair Mac Lean.

Mais on est consterné en revoyant ce film. Les personnages n'ont aucune consistance psychologique, la mise en scène est d'une platitude sans appel. Le rythme est également déficient:on s'ennuie beaucoup …. je n'ai pas tenu jusqu'au bout mon dernier visionnement. Seule une scène d'escalade est bien réussie.

C'est aussi anodin et nul que les actuels blockbusters.

Hélas, Lee-Thompson confirmera son cruel manque de talent durant presque 30 ans et il se spécialisera dans les nanars avec Charles Bronson, dont l'hilarant LE JUSTICIER BRAQUE LES DEALERS.

Le seul mérite du film est d'avoir ouvert la voie à des films comme LA GRANDE EVASION, LES DOUZE SALOPARDS ou QUAND LES AIGLES ATTAQUENT (d'après Mac Lean encore) qui sont plus recommandables que ces canons à la portée bien faible.


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De PM Jarriq, le 4 décembre 2005 à 10:43

Il est vrai que la réévaluation de l'oeuvre de Thompson ne jouera pas en sa faveur, et que son seul film "respectable" Les nerfs à vif, est daté et lourdingue, mais sauvé en partie par Mitchum. Le réalisateur anglais a surtout été le "yes man" de Gregory Peck, Anthony Quinn et enfin, Charles Bronson, pour les pires films de leurs carrières respectives. La réalisation de Mackenna's gold est catastrophique, "L'empire du grec" ou "Passeur d'hommes" sont les points les plus bas de la filmo de Quinn, et la réputation de Bronson a été achevée par les nanars infâmes tournés avec Thompson (du "Justicier braque les dealers" au monstrueux "bison blanc"). Ce flagrant manque de talent n'a pas empêché Thompson de tourner jusqu'à l'âge de 75 ans et des poussières, de plus en plus déconnecté du cinéma en évolution, de plus en plus confiné aux séries B.

Petit conseil : pour l'amateur de vrai, grand nanar, voir le film d'horreur de Thompson "Happy birthday to me" (récemment sorti en zone 1) avec Glenn Ford, soirée de fous-rires garantie.


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De droudrou, le 15 octobre 2008 à 09:42
Note du film : 5/6

Comme actuellement je ne vole pas très haut, bien entendu, le niveau de ce que je peux regarder est à la même hauteur ! En cas de chute, on se fait moins mal !…

D'avoir adapté pour le cinéma le roman d'Alistair MacLean est déjà une bonne chose et surtout de l'avoir structuré en grands chapitres : "premier jour 20 heures" "deuxième jour 6 heures 30" "etc…". Lui avoir donné en plus un prologue pour le rapprocher des légendes antiques était une tentative louable. Que les trucages, ensuite, apparaissent lourdingues ou que le cadre même de l'action apparaisse tout autant convenu et conventionnel, je pense que les spectateurs de l'époque n'en demandaient pas plus et le film a été une réussite populaire. Et comme en plus le scénariste avait introduit deux femmes dans le script, que Papas faisait son numéro avec Quinn devant un Peck inexpressif et un Niven qui bouchait les trous, le tout orchestré par James Robertson Justice, on pouvait y croire !

L'ennui était que les canons eux-mêmes apparaissaient comme de drôles de vedettes. Machines énormes comme ces engins qui sortaient des aciéries Krupp, la production nous les ramenait dans certains plans à une dimension de maquettes plastique mal réalisées ou non loin d'une forteresse de carton-pâte tandis que Marlène chantait.

A la troisième salve, ils sont détruits ! Tout est bien qui finit bien !


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De sophie75, le 15 octobre 2008 à 12:50
Note du film : 5/6

Je ne conçois pas que Verdun donne un 6/6 à un chateau en enfer de Pollack, film parfois bavard, prétentieux, avec des instants d'ésotérisme qui arrivent comme un cheveu sur la soupe, à la mise en scène d'une mollesse allucinante… Seuls les paysages hivernaux trouvent grâce à mes yeux. Même l'interprétation de Burt Lancaster sonne faux. Et un 1/6 à ces canons de Navarone qui reste un bon spectacle de divertissement avec un casting prestigieux. Et puis le couple Papas / Quinn est très crédible comme dans le superbe Zorba le grec.

Et dire que Niven bouchait les trous ne me paraît pas cohérent car la prestation de David Niven est digne de sa filmographie, tout en élégance et en nuances, alors que celle de Peck est, je suis assez d'accord avec droudrou, fade pour un rôle-titre.


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De Arca1943, le 15 octobre 2008 à 14:06
Note du film : 3/6

Eh bien moi, je mettrais 3 à ces deux films de guerre poussifs, mais oser dire que la toujours fabuleuse Irène Papas "fait son numéro" !?! Anathème ! Anathème !


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De sophie75, le 15 octobre 2008 à 18:17
Note du film : 5/6

Une question me turlupine. Pardonnez mon ignorance, mais Irène Papas est-elle encore de ce monde ou bien danse-t-elle le sirtaki avec Anthony Quinn du côté des nuages ?


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De PM Jarriq, le 15 octobre 2008 à 18:27

Toujours vaillante, et octogénaire.


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De sophie75, le 15 octobre 2008 à 18:32
Note du film : 5/6

Merci messieurs, au moins je ne mourrais pas totalement ignare. Par contre, je suppose qu'elle ne doit plus tourner.


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De vincentp, le 30 décembre 2012 à 09:36
Note du film : 1/6

Il est vrai que le film n'a pas la portée des canons ! Navré de contredire légèrement Fifi75 (il ne faut jamais contredire une femme), mais le scénario de Navarone est moyen, comme la mise en scène. La scénario aurait du être retravaillé, pour y enlever des aspects qui semblent un peu naïfs ou caricaturaux (les allemands, des faits invraisemblables ). En blu-ray, le film reste toutefois un spectacle convenable.

Les canons de Navarone est intéressant à mon avis pour deux raisons : 1- Pouvoir le comparer à Where eagles dare qui, conçu sur une trame identique, lui est supérieur sur tous les plans. Comme je l'ai signalé sur la fiche de ce film, Where eagles dare présente la caractéristique de suivre pas à pas les personnages dans un environnement géographique qui devient de fait palpable. La psychologie des personnages (notamment celle des ennemis) est également bien plus travaillée dans ce film de Brian G Hutton. Il n'y a pas photo également pour les départager sur le plan de la mise en scène ou de la musique. 2- Mesurer la performance (superbe) de Gregory Peck. Les acteurs qui composent le commando sont très bons, mais Peck a quelque chose en plus. Voir le talent avec lequel il compose le rôle du capitaine du chalutier. Acteur sobre, il semble effacé par moments. Impression trompeuse : avec une économie de moyens surprenante, il réalise ce qu'on attend de lui, et donne de la consistance à son personnage.


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De Arca1943, le 30 décembre 2012 à 20:25
Note du film : 3/6

Ah ? Pourtant le scénario de l'amusant Where Eagles Dare me semble aussi rocambolesque et cousu de fil blanc que les bons vieux Canons de Navarone… qui il est vrai bénéficient de la solaire présence d'Irene Papas en Résistante.


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De verdun, le 30 décembre 2012 à 21:12
Note du film : 1/6

oui la mise en scène de where eagles dare possède un souffle presque épique alors que celle de Guns of Navarone est dans mon souvenir terriblement figée.

Ceci dit, ayant vu plusieurs fois le dvd de ce film â três bas prix, je lui redonnerai peut-être une chance.


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De vincentp, le 30 décembre 2012 à 22:21
Note du film : 1/6

Noté 4/6. Le très expérimenté Oswald Morris était directeur de la photo (très réussie) sur ce présent film : le blu-ray le met parfaitement en évidence. Des qualités picturales (cadrages, gestion de la couleur, de la lumière). La mise en scène de Jack Lee Thompson est efficace à de nombreux moments (les séquences finales dans la forteresse, par exemple). Mais Alexander Mackendrick (non crédité) a participé aussi à cette réalisation. J'ignore quelle fut sa contribution exacte.

Entre autre points faibles : des séquences mal reliées les unes aux autres, des décors en carton-pâte, l'impossibilité à se repérer sur cette île. Des naïvetés Irene Papas ? Pas très convaincante, c'est le moins que l'on puisse dire. Le film repose sur les épaules de David Niven et Gregory Peck. A un degré moindre, sur ceux des deux Anthony (Quayle et Quinn). Stanley Baker, peu utilisé, est également excellent. Les canons de Navarone a eu un grand succès à sa sortie, sans doute en raison d'un fort battage médiatique (la reine britannique a même assisté à son avant-première, apprend-on dans les bonus du blu-ray), mais le passage du temps lui est plutôt cruel.

Et la comparaison avec Where eagles dare (un classique) lui est défavorable. Ceci dit, en bon démocrate, on peut comprendre aussi que ce dernier film ne suscite pas l'unanimité (voir l'avis défavorable de Arca1943 à son sujet). Pour ma part, j'estime qu'il s'agit d'un chef d'œuvre, mais je comprends que cet avis ne soit pas partagé. On adhère ou non ! Il semble d'une façon générale que cette veine-là du cinéma -le récit de guerre assez physique et par moments très manichéen- (à laquelle on peut associer Les douze salopards)- ne suscite pas l'unanimité chez les spectateurs. Ce ne sont pas des films consensuels.


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De vincentp, le 6 mai 2019 à 23:03
Note du film : 1/6

Revu en dvd pour un avis en très forte baisse (il est très possible que le bluray et son image permettent de juger le film plus favorablement, comme je l'ai fait précédemment)… Sans la HD, ce qui ressort c'est un scénario risible, et daté. Seuls l'interprétation des acteurs (Peck, Niven, Quayle, Baker, Quinn) est de qualité. 2h30m d'un ennui profond. Je rejoins Verdun dans son avis.


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De DelaNuit, le 8 mai 2019 à 16:01
Note du film : 4/6

Au de là de ses qualités et défauts, Les canons de Navarone tient une place importante dans le coeur des amateurs de musiques de films car il prend place parmi les splendides bandes originales de films épiques historiques de Dimitri Tiomkin, parmi Géant, La terre des pharaons, Alamo, Les 55 jours de Pékin ou La chute de l'empire romain : des partitions mythiques parmi les fleurons du genre.


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De verdun, le 8 mai 2019 à 19:43
Note du film : 1/6

Pourquoi toujours diffuser et promouvoir Les canons de Navarone alors que dans les années 60 sont sortis des films de guerre bien supérieurs comme Le pont de Remagen, Le dernier train du Katanga, Les canons de Batasi, Les vainqueurs, La colline des hommes perdus, Le train, De l'or pour les braves, Duel dans le Pacifique, Le crépuscule des aigles, Les maraudeurs attaquent, La canonniére du Yang-Tse, La nuit des généraux, Le sable était rouge ou Les quatre cavaliers de l'apocalypse. Et encore je me limite à Hollywood et aux sixties !

Et puis si on en reste aux adaptations de M. Alistair MacLean, Quand Les aigles attaquent atomisé Les canons de Navarone.

Pour moi l'histoire du cinéma doit être refaite. Ce ne sont pas les films les plus connus qui sont les meilleurs. Voilà pourquoi j'aime tant promouvoir les raretés souvent plus intéressantes que les films archi-célèbrés.


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De vincentp, le 8 mai 2019 à 20:49
Note du film : 1/6

Sans compter que The Naked and the Dead (1958), un des grands films de guerre, n'existe toujours pas sur la marché français.


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De droudrou, le 14 mars 2023 à 21:25
Note du film : 5/6

ces deux derniers jours j'ai eu l'occasion de revoir le film 2 fois – d'abord dimanche après-midi sur Arte avec une image assez déplaisante et me posant même la question à la fin de la séance de savoir si le film que j'avais vu était complet ! … bref, peu enclin à renouveler mon expérience alors que lundi soir j'ai ressorti mon coffret bluray pour tenter revoir le film ! avec mon déménagement j'ai fait quelques transformations dans mon installation vidéo où surprise, un téléviseur samsung 50 x 70 acheté chez Conforama il y a quelques années à l'occasion d'une promotion, relié à mon lecteur bluray LG a parfaitement supporté l'image rendant un juste hommage à l’expression, le jeu des acteurs j'ai redécouvert le film avec un réel plaisir que je n'avais pas la veille, m'amusant au passage de voir réunis Gregory Peck et James Robertson Justice que j'aime à retrouver tous deux dans Captain Hornblower Gregory Peck étant le supérieur de James Robertson Justice dont il faut croire que l'investissement réalisé pour la taverne Hornblower Arms a été largement profitable à la famille et ses descendants James Robertson Justice étant devenu général et Gregory Peck demeuré capitaine quand son ancêtre a été amiral … ceci certes et une anecdote à propos de l'évolution des rôles et des personnages de films . l'action de ces Canons de Navarone me plaît et ne peux m'empécher de penser que la seconde fois où j'avais vu le film, c'était dans une salle populaire où la voisine au rang derrière commentait abondamment le film et reprochait à son mari d' l'avoir emmenée voir un film aussi éprouvant pour son petit coeur… afin de situer le couple : simplement penser aux personnages d'Albert Dubout on a alors une idée précise de la taille de la matrone et de son p'tit mari… J'aime beaucoup l'émotion finale qui se dégage quand les six navires de sa majesté franchissent le détroit emportant leur imposante cargaison humaine et que les canons désormais inutilisables ont coulé au fond de la mer Egée ! entre-temps on ne s'ennuie pas le réalisateur de aux frontières des Indes nous a gratifiés d'un bon film d'action avec ses doses de suspens !…et de bons personnages !…


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