Forum - Body Double - Un grand film par un disciple doué de Hitchkock !
Accueil
Forum : Body Double

Sujet : Un grand film par un disciple doué de Hitchkock !


De vincentp, le 29 novembre 2005 à 14:18
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Un superbe film, variation moderne et très noire de "Fenètre sur cour" et sueurs froides, voire de "l'ombre d'un doute" du maître Hitchkock, remarquablement réalisé par un Brian de Palma particulièrement inspiré. De Palma nous montre ici deux faces de la société américaine, celle, obscure, des night-clubs et autres milieux interlopes, et celle, ensoleillée des classes privilégiées. Il nous montre aussi comment ces deux milieux en arrivent parfois à se téléscoper violemment (on pense à l'assassinat de Sharon Tate, on a en tête aussi le sujet de l'auto-défense ou celui des milices privées qui défendent certains quartiers).

Le film est haletant, spectaculaire, la caméra nous immergeant complètement dans l'action, la musique de Pino Donaggio (Carrie, Pulsions, Blow out) qui lorgne par moments vers celle de Bernard Herrmann (compositeur attitré de Hitchkock, pour ceux qui ne le sauraient pas) est tout simplement époustouflante, et porte brillamment ce film.

Une grande réussite de de Palma, metteur en scène à rédécouvrir pour la jeune génération, auteur de classiques indémodables des années 70 et 80 ("Phantom of paradise", "Carrie", "Pulsions", "Obsessions", "Blow out"), qui toutefois a un peu perdu de sa fécondité créatrice dans les années 90 et 2000 -malgré de bons divertissements-.


Répondre

De JIPI, le 28 septembre 2006 à 09:56
Note du film : 4/6

Une splendide créature se contorsionne chaque soir à la même heure.

Du haut d'un fantastique appartement surélevé Jack Scully (Graig Wasson) voyeur converti n'en perd pas une miette mais tout cela est trop beau pour être honnête.

Par la fusion de deux personnages en un seul, Brian de Palma nous invite à visiter deux films de références « Sueurs froides » et « Fenêtre sur cour ». Un héros entamé par la claustrophobie n'arrive pas à maîtriser ses pulsions voyeuristes. Jack Scully est squatté par John "Scottie" Ferguson et L.B. Jeffries.

Le piège se resserre lentement autour de cet homme récupéré par l'évènement qu'une force maléfique lui impose de vivre.

Extrêmement angoissant « Body Double » est une violence intra-muros incarnée par un visage difforme n'étant peut-être qu'un habile masque de terreur.

Cette silhouette manipulant les cartes possède un machiavélisme procédurier implacable envers les faiblesses psychologiques d'un cobaye ciblé.

Les références Hitchcockiennes saupoudrant l'ensemble sont une offrande à un maître, citons comme référence la filature désordonnée de la belle inconnue semblant capturer par sa nonchalance la précipitation d'un être n'étant plus lui-même.

La magnifique partition ondulante musicale de Pino Donaggio accompagne un Jack « dilaté » par la prestation nocturne de cet ensorcelant rendez-vous quotidien.

L'approche « grand guignol » de la scène du meurtre est un modèle de référence. Par sa longueur et surtout ses maladresses elle se positionne sur une approche du maître du suspense qui déjà dans « Le rideau déchiré » montrait la difficulté d'ôter la vie par une séquence interminable.


Répondre

De vincentp, le 28 septembre 2006 à 10:04
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Et vous, vous êtes l'âme ondulante et immarsessible de Verlaine, versant de longs sanglots automnals sur nos films préférés ? En vous lisant, il pleure en effet dans mon cœur comme il pleut sur la ville ; quelle est cette langueur qui pénètre mon cœur ?


Répondre

De vincentp, le 17 juillet 2016 à 23:13
Note du film : Chef-d'Oeuvre


De Palma a connu une période artistique particulièrement féconde et créative étalée sur dix ans, de 1974 (Phantom of the Paradise) à 1984 (Body Double) avec des classiques comme Blow out ou Obsession. Le présent Body Double est peut-être le sommet de son oeuvre. Il contient les thèmes de prédilection du cinéaste (le voyeurisme, la recherche de la vérité derrière les apparences, la face cachée des êtres et de la société). C'est net, de Palma est l'un des meilleurs héritiers de Hitchcock, développant à sa manière des thèmes du Maître (un enchaînement inexorable de faits, partant de situations ordinaires, dérivant vers des péripéties extravagantes).

Le très oublié Craig Wasson est parfait dans le rôle du candide névrosé et complexé, obligé de se sublimer pour se sortir d'affaires, dans un contexte de complot, comme Travolta dans Blow out (et comme évidemment James Stewart dans Vertigo). Un très beau portrait vénéneux de Hollywood est dressé en arrière-plan. Evidemment, Body Double, ultra-réussi, sans faiblesse, dispose d'un atout maître : la musique de Pino Donaggio (une des plus réussies que l'on ait pu entendre). Mais les ambiances nocturnes inquiétantes sont aussi parfaitement construites par la photographie de Stephen H. Burum. Chef d'oeuvre sublime et incontestable !


Répondre

De Impétueux, le 13 octobre 2023 à 23:00
Note du film : 1/6

Scénario chichiteux et d'une complication à la limite de l'incompréhensibilité, musique omniprésente insupportable, acteurs indifférents et inconnus. Une de mes plus grandes déceptions pour un film de Brian De Palma dont j'apprécie avant tout Carrie au bal du diable et Scarface, mais aussi Sœurs de sang ou Pulsions ; cela étant, il y a aussi beaucoup de ratages complets, comme le surévalué pour esprits décérébrés Phantom of the Paradise, Mission impossible ou l'épouvantable Dahlia noir. Réalisateur de grande notoriété, doué pour instiller dans ses films un climat malsain et des pulsions abominables, mais qui ne tient pas toujours ses promesses et part dans tous les sens.

Le scénario de Body double est farfelu et foutraque, nourri, bourré, archiplein d'invraisemblances, de quiproquos, de coups de théâtre improbables, de coups du sort, de scènes horrifiques qui ne s'imposaient pas (dans ce film) : ne fait pas Cannibal holocaust qui veut, de scènes un peu dénudées qui n'ont rien de bien sensuel ni de bien excitant. On a l'impression que De Palma s'est laissé aller à écrire une intrigue délirante à base d'histoire policière compliquée et s'est obstiné à vouloir tourner un film sans efficacité ni agrément.

Il paraît que le réalisateur s'est appuyé sur le très médiocre et ennuyeux Fenêtre sur cour du faiseur mémorable Alfred Hitchcock ; ah oui ! quelle innovation, quelle modernité que celle du mec qui, du haut de son appartement, zieute avec des jumelles adaptées chez ses voisins ! Ah, quelle affaire ! Tous ceux qui ont deux sous de jugeote et de goût pour la singularité savent bien que l'autre est un être étrange et que, si on scrute ses comportements, ses actions, ses agissements, sa manière d'être, on va, aidé par sa propre imagination, folle du logis, élaborer des tas de fantasmagories fallacieuses.

C'est à peu près ce qui survient, dans le pauvre cerveau de Jake Scully (Craig Wasson), acteur minable de productions de sixième rang, d'autant plus doté d'un sérieux problème de claustrophobie. Un rien du tout qui, comme des milliers d'autres, erre dans le paradis vénéneux d'Hollywood en espérant gagner le gros lot à la loterie du succès. Tout le film est consacré à ce qu'il va vivre, éprouver, ressentir, être manipulé parce que, pour un type, Sam Bouchard qu'on peut aussi appeler Alexander Revelle (Gregg Henry), il est le crétin idéal, le brave type sans arrière-pensées, qui va s'enfoncer dans toutes les chausse-trapes qu'on lui aura tendues.

Il y a peu, en regardant La chasse de William Friedkin, qui est d'un bien meilleur niveau, je me stupéfiais de m'être plongé dans les miasmes de l'homosexualité sadomasochiste ; voilà qu'avec De Palma, je suis allé visiter la production et le tournage des films porno hollywoodiens, la brutalité des castings, la définition précise de ce que les actrices refusent absolument de présenter à l'écran, les règles singulières qui président à ce genre de productions. Ma foi ! Tout cela fait partie de la réalité. Et c'est peut-être la meilleure et seule qualité de Body double d'être un film sur le miroir aux alouettes qui concentre à Los Angeles de braves oiseaux perdus qui imaginent tous qu'ils vont faire carrière, alors qu'ils tirent tous la langue devant l'arrogance de leurs agents.

Plus le film va, plus il se dirige vers du n'importe quoi : ce qui pouvait être, à la limite, admis comme un thriller à charge érotique, devient une bande dessinée en images réelles ; ce qui culmine dans la scène éminemment ridicule où le héros Jake Scully (Craig Wasson) et la demi-héroïne Holly Body (Mélanie Griffith), vedette du porno, sont à deux doigts d'être enterrés vivants par le méchant Sam Bouchard (Gregg Henry) qui, lui-même, était le mari de la richissime Gloria Rebelle (Deborah Shelton). Vous n'avez rien compris, vous qui n'avez pas vu le film ? Comme je vous comprends !!

De jolis seins, de jolies fesses : est-ce que ça suffit, aujourd'hui, à satisfaire l'amateur ?


Répondre

De droudrou, le 14 octobre 2023 à 07:46

là, en matière de cinéma porno je suis totalement dépassé, en étant resté avec ON AURA TOUT VU le film de LAUTNER avec PIERRE RICHARD "et tu dis debout: "à genoux chienne !"


Répondre

Installez Firefox
Accueil - Version bas débit

Page générée en 0.0028 s. - 5 requêtes effectuées

Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter