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Forum : Fusion, The Core

Sujet : Critique


De Christopher Brandon, le 22 avril 2003 à 00:00

« Profession : sauveur de la Terre ». Il y a quelques années, le survitaminé Armageddon amenait une bande de gros costauds commandés par Bruce Willis à forer un astéroïde très vilain qui menaçait notre belle Planète Bleue pour y glisser une bombe nucléaire. Dans Fusion – The Core (en français, le noyau), on prend le même principe en le changeant de direction. Cette fois-ci, ce n’est pas l’espace qui menace mais le magma incandescent qui fait un roupillon malvenu sous notre bon vieux plancher des vaches. Notre Planète Terre ne craint plus un danger venu de l’espace mais le mal en son cœur. Symptômes différents mais traitement identique : on envoie un panel de marioles à travers un vaisseau ressemblant curieusement à un suppositoire déposer un chapelet de bombes atomiques (ça ne vous rappelle rien ?) en guise d’électrochoc au centre de la Terre. Je ne "spoilerai" pas l’issue du suspense, mais je confirme plusieurs points : d’abord, pour résoudre tout problème un peu sérieux, Hollywood sort le grand truc de la bombe atomique, à croire qu’ils n’ont encore pas compris la portée d’Hiroshima. Ensuite, il est de bon ton de réunir un casting pluriethnique avec de préférence de gros traits de caractère bien caricaturaux : le noir scientifique, le fourbe imbu de sa personne d’origine d’Europe de l’Est, la nénette hyper-intelligente, hyper-jolie et hyper-indispensable au sauvetage du monde, le héros de service, grand dadais un peu niais musculeux et gominé et le français de service, étonnamment spécialiste des armes. Enfin, il est mieux d’être jeune, patriote et de sexe opposé pour sauver le monde.

Pour être honnête, le véritable intérêt du film réside précisément dans l’attribution des rôles à des acteurs crédibles déjà couronnés ou nominés aux Oscars (pour ceux qui y croient un peu). On retrouve en vrac l’excellentissime Stanley Tucci, second couteau de plein de films à la palette d’acteur très large, le charismatique Delroy Lindo, aperçu beaucoup chez Spike Lee, l’intéressant Aaron Eckhart, aussi à l’aise dans le cinéma indépendant que dans les grosses machines des studios, et la solide Hilary Swank, qui une nouvelle fois nous la joue garçon manqué après le remarquable Boys don’t cry. Pour ces acteurs qui ont pris le parti de la jouer BD au grand écran, Fusion a un réel intérêt. Pour le reste, effets spéciaux plus ou moins réussis, message proaméricain banalisé, scénario complètement attendu, souriez et mangez du pop-corn.


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De JIPI, le 28 septembre 2006 à 10:12
Note du film : 5/6

Dans la liste relativement importante des films catastrophes Fusion fait bonne figure avec un scénario solide ou le museau du vaisseau salvateur regarde vers les entrailles de la terre.

Ceci donne vraiment envie d'en savoir plus sur le mécanisme interne de notre planète qui soyons franc ne nous passionne pas beaucoup.

Le noyau interne ne tourne plus. Si l'on désire maintenir les deux composants intellectuel de notre relationnel quotidien « refaire le monde ou bailler aux corneilles » il ne reste qu'une solution : aller au centre de la terre et relancer le processus par plusieurs charges explosives.

Fusion égrène sans ennui plus de deux heures d'images captivantes, dans ce genre de films un piège nommé baisse de régime est toujours à craindre, ce n'est pas le cas ici l'action est soutenue du début à la conclusion avec enfin un rôle féminin déterminant en la personne du major Rebecca (Hilary Swanck) faisant penser à Raquel Welch dans « le voyage fantastique » de Richard Fleischer et surtout à Ripley dans « Alien ».

Rebecca personnage déterminant non résolu à subir montre sa grande classe dans le maniement des manettes adapté à une fantastique présence d'esprit décisionnelle voyageant à la vitesse de la lumière.

Ce beau visage de femme ajoute à son professionnalisme un cœur sensible dans des propos maîtrisés, enfin un beau role feminin dans un contexte particulier ne semblant pas disposé à la débauche de sentiments.

Les effets spéciaux sont réalistes avec en particulier une destruction de Rome saisissante.

L'honnêteté du traitement laisse à désirer, Fusion se veut avant tout un spectacle visuel sans prétention ni relation avec une réalité scientifique, ce vaisseau fonçant dans un brouillard de lumière respecte la définition de divertissement déconnectée de la vérité qu'il est toujours possible de découvrir par la consultation d'ouvrages appropriés.

Ce genre de vulgarisation permet de maintenir à flots l'esprit du grand romancier Jules Verne qui je pense serait « scotché » sur son fauteuil devant de telles images.


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