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Forum : Casanova, un adolescent à Venise

Sujet : Forts souvenirs


De De Boustan Al Diwan, le 21 septembre 2005 à 21:39
Note du film : 6/6

C'est age de quatre ans que j'ai vu pour la premiere fois ce film, les extraits dont je me souviens sont au nombre de trois. Le premier est une jeune femme avec une coupe de garçon qui pleure en donnant le sein à un bebe, le deuxième extrait est un couple relativement âgé avec un jeune garcon en train de marchander une perruque pour l'enfant qui les accompagne enfin le dernier est ce même enfant amoureux ,d'une jeune fille qui pourtant le trompe, l'humilie et le maltraite en recevant la nuit un autre pensionnaire.

Pendant longtemps j'ai cru que j'avais rêvé et imaginé toutes ces scènes que je les avais fabriquées de toute pièce de par mon imagination. Vingt ans apres je revoyais ce film. Je compris alors qu'il s'agissait de l'histoire de Casanova et depuis je recherche se film désespérément. Si vous pouvait être d'une aide quelconque je vous serais plus que reconnaissant.


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De Arca1943, le 22 septembre 2005 à 13:40
Note du film : 6/6

Je ne puis vous aider, hélas, qu'en ajoutant mon vote au vôtre. Tout n'est pas parfait dans ce Comencini : notamment, le jeu de Leonard Whiting, interprète de Casanova adulte, est un peu pâle. (Alors que Claudio de Kunert dans le rôle de Casanova enfant est extra, ce qui n'a rien d'étonnant vu l'expérience très particulière du réalisateur avec les enfants). Même à l'époque, au Québec, où le film a connu un considérable succès en salles, on le disait : tout n'est pas parfait, mais courez vite le voir ! Ce film illustre à merveille cette "découverte" italienne de la satire et de la comédie de moeurs comme instrument par excellence de l'investigation historique. La scène de la trépanation publique du pauvre papa de Casanova par un "médecin" d'époque et son apprenti est un moment de "comédie à l'italienne" particulièrement réjouissant !


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De vincentp, le 28 mai 2006 à 22:20
Note du film : 6/6

Une fidèle évocation de la vie de Casanova, qui met en évidence tout le savoir-faire de Comencini, en particulier un bon dosage de différents ingrédients (fidèle évocation de la société de l'époque, intrigue bien construite,…) qui rendent le film captivant de bout en bout. Un film sobre, très réussi à tout point de vue, et que vous me semblez sous-estimer (pour une fois), Duce Arca 1943.


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De jrquichotte, le 29 mai 2006 à 09:13
Note du film : 5/6

Tous ces films des années soixante doivent paraître désuets. Maintenant, quand le trait n'est pas forcé, le film doit être jugé ennuyeux. Faites courir le bruit que la trépanation est gore, et le film aura des chances de ressortir en dvd. Mais si je me souviens bien, ce n'était pas une trépanation (c'est à dire une ouverture de la boîte crânienne – comme on en voit une dans Master and commander ) mais un coup de burin dans une mastoïdite ( c'est à dire l'ouverture en vue de sa mise à plat d'une suppuration osseuse ) qui pouvait en l'absence de tout geste entrainer les pires complications – abcès du cerveau, thrombose de la carotide. Que ce geste soit fait au bord du canal qui sert d'égout à la ville, c'est plus problématique, mais en lui-même il devait certainement être pratiqué depuis l'antiquité, avec une probabilité de succès ou d'amélioration certainement plus grande que de pouvoir jouer du violoncelle sur un navire de guerre de la marine britannique même cinquante ans plus tard comme dans le film cité.

On a retenu l'effet sans mesurer l'érudition véritable de Comencini et sa capacité de la transmettre.

Saisir la subtilité psychologique de l'L'héritière de Wyler quand on a d'abord vu la pianiste de Haneke, c'est comprendre la psychologie d'une martienne, et pourtant c'est la même histoire.


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De panterina, le 10 avril 2007 à 00:41

Le "casanova" de Comencini est l'un des plus réussi sur la vie et la société de l'époque à Venise…des images des couleurs des costumes de toute beauté! Une distribution fabuleuse des acteurs connus ou pas mais réussissant à etre à fond leur personnage


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De Arca1943, le 11 février 2008 à 20:41
Note du film : 6/6

Je ne comprends vraiment pas pourquoi ce Comencini en particulier n'est toujours pas sur DVD. Un film frais comme une rose, plein d'humour et d'une finesse d'observation très convaincante, en particulier sur le personnage de Casanova enfant. La reconstitution historique est formidable, et inclut quelques croquignolettes superstitions d'époque, comme quand la maman volage de Giacomo lui reproche de trop se laver… Avec la récente disparue Tina Aumont.


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De Impétueux, le 23 août 2021 à 19:47
Note du film : 4/6

Lorsque le film commence, en 1733, Casanova, né en 1725, est âgé de 8 ans. Lorsqu'il s'achève, en 1742, il en a 17 et il a décidé, pour réussir sa vie, à ne pas suivre la voie ecclésiastique qui lui était promise et où il aurait été éclatant, mais celle de son plaisir. C'est d'ailleurs peu dire que, pendant de longues années, il y réussira parfaitement, avant d'achever son existence dans des tonalités bien plus sombres, en 1798, à Dux, en Bohême, dans l'exil, la pauvreté et l'abandon. Un aventurier éclatant et séduisant, une image de ce que fut notre Civilisation.

Mais ce ne sont pas les enfances du séducteur magnifique qui intéressent vraiment Luigi Comencini. Ce qu'il veut montrer en plaçant en simple trame les péripéties des débuts du héros, c'est le tableau qu'il dresse de Venise : la Sérénissime un peu mourante de la première moitié du 18ème siècle, une cité encore puissante, toujours riche, mais déjà figée, blessée, malade. Pourrissante, comme le sont les maisons et les canaux (dénichés du côté du quartier de l'Arsenal) baignés par l'eau glauque, putride, puante, maisons et canaux qui s'effritent avec une grande noblesse mais donnent tout de même une assez belle image de la Mort qui vient.

Casanova, un adolescent à Venise donne certainement une image des plus fidèles d'une ville où cohabitent sans s'en étonner le luxe et la crasse, tout cela sur fonds de théâtre, d'opéras, de carnavals, de galanteries, de libertinages, de musiques, de vertus et de débauches. Ceux qui le peuvent dansent sur la ligne de crête, espérant pouvoir basculer au milieu des favorisés de la Fortune, grâce au talent, à l'intelligence, à la beauté.

C'est bien cela que présente Comencini en donnant pour modèle l'ascension de ce jeune garçon, presque abandonné à sa naissance par ses parents Gaetano (Mario Peron) et Zanetta (Maria Grazia Buccella), comédiens insouciants et désinvoltes), aimé par sa grand-mère (Clara Colosimo), remarqué pour son extrême intelligence par son précepteur Don Gozzi (Raoul Grassilli) ; mais surtout, d'emblée, captivant les hommes et fascinant les femmes. Et tout cela sans efforts, sans manigances, sans supercheries : un garçon aux dons bénis des dieux. Ça arrive.

Sur les cinq premiers chapitres de la superbe Histoire de ma vie (écrite en français et en trois mille pages cavalcadantes de brio), Comencini fixe une caméra magnifique en privilégiant, en mettant en exergue quelques épisodes : ainsi la longue séquence de l'opération subie par le père de Casanova – réalisée avec le concours très documenté d'un spécialiste de l'histoire de la médecine – qui est un des morceaux de bravoure du film, ne représente-t-elle qu'une cinquantaine de lignes, sans doute moins, dans le manuscrit de l'écrivain. Même chose (j'exagère) pour les velléités de déniaisement de Giacomo par Bettina, la sœur hardie du précepteur. Et pour un peu de tout. Le réalisateur s'appuie sur des épisodes, mais à son gré il les resserre ou les distend pour présenter au spectateur la société vénitienne.

La première partie du film, qui présente Casanova entre 8 et 10 ans est absolument parfaite ; l'acteur qui l'interprète, (Claudio de Kunert) détient tout à la fois la gravité et l'innocence que le rôle demande. Lumière agonisante des canaux, décadence des bâtisses mouillées, jeux de l'ombre et de la lumière, grouillement du petit peuple souriant, curieux, crédule, naïf, tout prêt à s'émouvoir pour une belle histoire amoureuse et, presque en même temps d'aller vibrer à une pendaison…

On a quelque raison d'être moins convaincu par la seconde partie ; un peu parce que l'acteur choisi pour interpréter Casanova adolescent, Leonard Whiting, si beau qu'il est, semble un peu figé, davantage parce que l'on entre dans un récit plus convenu où le jeune homme commence à empiler les conquêtes féminines ; ceci par une suite de chances et de bonheurs qu'il doit à l'évidence de la séduction qu'il exerce sur chacun ; le vieux sénateur Malipieri (Wilfrid Brambell), qui ne rêve que de jeunesses complaisantes, lui met le pied à l'étrier ; et le beau monde vénitien, sans presque le vouloir, le guide vers les plus beaux chemins de séduction. Mais si le récit est conforme à la réalité, il a moins de charme, presque moins de véracité.

Le film demeure un livre d'images magnifiques ; il est plein de belles maisons, de belles tenues, de belles filles (joli numéro de Senta Berger, belle prostituée de luxe), de ces légèretés auxquelles nous ne sommes plus guère habitués. Peut-être peut-on dire, pourtant, qu'il apparaît quelquefois comme la Venise de l'époque : un peu las.


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