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Forum : L'Homme du clan

Sujet : Avis


De PM Jarriq, le 9 septembre 2005 à 17:36
Note du film : 3/6

Un Dvd japonais vient de sortir, réduisant la durée de 1 H 52 à 1 H 30 tout rond !


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De Arca1943, le 9 septembre 2005 à 18:06

Un ratage complet, en long comme en court !


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De PM Jarriq, le 9 septembre 2005 à 18:42
Note du film : 3/6

Bon… Sans regret, alors.


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De PM Jarriq, le 18 novembre 2008 à 20:24
Note du film : 3/6

Ayant enfin mis la main sur la version longue (enfin disons la version "normale", non mutilée), je monte ma note de 2 à 3.

Ce n'est pas un progrès gigantesque, d'accord, mais dans son intégralité The klansman n'est pas tout à fait un navet. Il y ressemble énormément, par la faute de l'absence de point de vue de Young, qui pose ses comédiens dans des décors hideux, les filme platement, comme dans un épisode de Derrick, et les fait débiter du dialogue en champs-contrechamps soporifiques. On est d'autant plus étonné de la bonne tenue de la conclusion (l'attaque de la maison de Burton par le KKK).

Le scénario est co-signé Samuel Fuller, et on se prend à imaginer le brûlot qu'il aurait pu faire de The klansman. Les racistes et justiciers "black panthers" sont renvoyés dos à dos, et les personnages les plus intéressants ont le cul entre deux chaises : le maire, membre du Klan, manipulateur intelligent et opportuniste, et le shérif, maintenant une paix précaire par les moyens les moins ragoûtants. Il est rare de voir un acteur de la trempe de Lee Marvin, tenir un rôle aussi ambigu, dénué du moindre héroïsme, sans en faire non plus un salaud intégral. "Tu es des nôtres !" lui crie un KKK à la fin. "Plus maintenant", réplique Track Bascomb, sans qu'on sache précisément s'il fit un jour partie du Klan, ou s'est contenté de fermer les yeux sur leurs agissements.

Avec classe et sobriété, l'acteur porte le film sur les épaules, et fait oublier un Richard Burton hagard et fatigué, qui se traîne l'air égaré, sans donner la moindre substance à son personnage. Même sa sortie de scène est expédiée, comme s'il n'avait été qu'un figurant anonyme. Parmi les seconds rôles, Cameron Mitchell est excellent en "redneck" ignoble, et le vengeur est campé par l'inoxydable O.J. Simpson, qu'il est cocasse de voir rétrospectivement, dans ce genre d'emploi.

Il y avait tout pour faire un précurseur de Mississippi burning, mais Young n'est pas Fuller ni même Alan Parker, et son Klansman, malgré ses possibilités, n'est qu'une série B mollassonne, visuellement affreuse, qui ne décolle que dans son dernier quart. Mais bien trop tard…

A noter que la scène où Burton casse la figure au shérif adjoint, semble sortie tout droit de Un homme est passé (où figurait également Marvin) : là aussi, un infirme démolissait une grosse brute en quelques passes de karaté. Ici, l'état de délabrement physique de Burton est tel, que la séquence en devient surréaliste.


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