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Forum : Stalag 17

Sujet : Derrière la façade des apparences, la réalité


De vincentp, le 5 septembre 2005 à 21:40
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Quelques mots pour parler des grandes qualités de quatre films de Billy Wilder, peu diffusés et relativement méconnus du grand public, donc à découvrir ou à redécouvrir.

Tout d'abord 'Sabrina', excellente comédie, très bien chroniquée par dvdtoile, qui montre toute l'acuité du regard que porte Wilder sur un milieu donné (ici la grande bourgeoisie de son pays), et sur le jeu d'individus de condition et de psychologie très différentes.

Ce film montre aussi combien Wilder savait tirer profit des forces et des faiblesses ses acteurs ; quelques gestes et paroles suffisent à William Holden – génial – en particulier pour imposer son personnage. Bogart, peu à l'aise dans son rôle, acquiert une dimension pathétique qui donne une belle dimension dramatique à l'ensemble.

'Stalag 17' illustre quant à lui une des thématiques préférées de Wilder : la débrouillardise et le contournement des règles et des normes, dans un milieu hostile. La-aussi un regard transperçant et quelques mots cyniques suffisent à définir le personnage de W Holden -une nouvelle fois génial-. Un film impeccablement construit, d'une grande finesse, qui alterne avec bonheur comédie et suspens, et qui paraît aujourd'hui bien sous-estimé.

Que dire de 'La scandaleuse de Berlin'et de 'un, deux, trois' que la Cinémathèque française a eu l'excellente idée de programmer à la suite lors d'une soirée. Intégration parfaite d'une histoire dans un contexte historique authentique (l'après-guerre en Allemagne), une nouvelle illustration d'une trangression des règles et des normes par des individus un peu cabots, des personnages également immédiatement caractérisés – cf séquence remarquable chez les communistes de Berlin Est pour 'un, deux, trois'-, un rythme soutenu -voire frénétique-: du cinéma brillant, d'une grande légèreté mais aussi d'une grande profondeur…


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De PM Jarriq, le 6 septembre 2005 à 08:04

Je me souviens surtout avoir été très agacé par l'acteur Robert Strauss, qui joue un des prisonniers, le "comic relief", qui prend une place énorme dans le film et fatigue par ses grimaces et son cabotinage bruyant. IL vampirise Stalag 17, film par ailleurs bourré de qualités et de grands comédiens.


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De cormega, le 24 octobre 2005 à 23:25
Note du film : 6/6

Vraiment excellent Stalag 17, c'est vrai que la découverte du fameux pot au rose est formidablement amenée. Les acteurs sont excellents, William Holden en tête. Le film a un petit côté gentillet sûrement exagéré mais pas désagréable (le chef allemand du camp de prisonniers est bigrement sympathique malgré sa totale hypocrisie). C'est assurément une grande réussite de Billy Wilder.


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De vincentp, le 2 février 2019 à 21:38
Note du film : Chef-d'Oeuvre


Revu sur grand écran. Très difficile de trouver le début d'un défaut à Stalag 17. William Holden ne fut pas le meilleur acteur de son époque (il a un jeu un peu stéréotypé) mais avec Billy Wilder il se transforme en acteur génial. Un très beau portrait de groupe et d'une époque (de l'humanité ?), porté par une mise en scène de très grande qualité, sobre et efficace. Les acteurs prennent vie, leurs aventures touchent le spectateur par un subtil alliage de drame et de comédie, parfois au sein du même plan ou de la même séquence (ex : "Animal" qui croit apercevoir son idole Betty Grable). Quand le rideau tombe, on se rend compte que c'est la touche sombre et grave qui l'emporte.

Derrière l'apparence de la drôlerie, les enjeux sont graves, à l'image du personnage Schulz, faux brave-homme et vrai criminel de guerre. A mon avis, il s'agit du meilleur film de Billy Wilder, encore meilleur que Assurance sur la mort (revu hier en dvd) et Certains l'aiment chaud (revu avant-hier sur grand écran), deux références dans le film noir et la comédie. Le jeu de Jack Lemmon dans Some Like it Hot me semble avoir un peu vieilli, alors que celui de Tony Curtis reste moderne (et drôle). Globalement, les qualités de ces trois très grands films de Billy Wilder sont tout simplement énormes, ces œuvres étant des pièces d'orfèvrerie.


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De Nadine Mouk, le 7 juillet 2019 à 19:06
Note du film : 6/6

Bon ben…..Même cause, même punition que pour l'invraisemblable vérité. Un pur régal ! "Les acteurs prennent vie, leurs aventures touchent le spectateur par un subtil alliage de drame et de comédie" . Alliage qui, dans un premier temps peut gêner quelque peu. Tout comme la voix du narrateur, par exemple. Et puis on se dit que, malgré les "horreurs de la guerre", la vie est quand même là… La vie avec ses rires et ses pleurs . La vie…. J'ai entendu dire qu'on faisait l'amour dans les camps de la mort… Mais, c'est vrai, la gravité l'emporte sur la fin. Juste un p'tit détail, comme dirait notre ami Columbo : Est-ce que John Sturges ne se serait pas inspiré de la toute première partie du film pour sa Grande évasion ? Ou serait-ce mon imagination qui travaille ? En tous cas, encore un bien beau moment de cinéma. Du cinéma travaillé au plus près de cet art magnifique. Nous avons tort, et moi la première, de penser que certaines formes de cinéma nous seraient rébarbatives . J'ai l'impression d'avoir beaucoup de sensations, d'émotions, à rattraper dans ce domaine. Je reviendrai, M'sieur Vincentp, et j'exigerai que, désormais, on ne se moque plus de vos Chefs-d'oeuvre ! Je n'en suis pas encore là, mais on s'en approche….


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